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Citations sur A la grâce de Marseille (8)

L’affaire de la brasserie lui donnait à réfléchir. Il savait qu’il avait eu de la chance, que son chant de mort avait désorienté les marins, si bien qu’il avait pu s’échapper avant qu’ils n’aient repris leurs esprits. Il pensait aussi que son chant avait eu un effet magique. Il n’était pas devenu invisible comme il l’avait espéré, mais le chant avait paralysé les marins, les privant du pouvoir de lui faire mal. Il le prenait un peu pour une arme surnaturelle plutôt que pour un moyen de le rendre fort et brave en face d’une mort certaine. Il n’ignorait pas que le but du chant avait été détourné, de sorte que, sans qu’il sache bien pourquoi, il était devenu un instrument de défense qui, cette fois, avait fonctionné, alors que tel n’avait pas été le cas dans la maison de fer. Peut-être que son destin était de vivre, de vivre ici, au bord de la grande eau qui le séparait de chez lui. A moins que chez lui, ce ne soit désormais ici.
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Au début de la lune-des-chevaux-qui-muent, moins d’une année après la bataille contre les Longs Couteaux sur l’Herbe Grasse, les Indiens arrivèrent en vue du fort de l’homme blanc au fond de la vallée. Plusieurs femmes se mirent alors à pleurer. Les chefs, revêtus de leurs plus beaux atours, chevauchaient en tête des braves. Les femmes, les enfants et les vieillards suivaient, certains à pied, d’autres installés sur les travois au milieu des ballots, des tipis, des ustensiles divers. He Dog, Big Road, Little Big Man et Little Hawk portaient leurs coiffes en plumes d’aigles, leurs vêtements de daim à franges, leurs gants ornés de perles et leurs mocassins décorés de piquants de porc-épic. Leurs visages émaciés étaient peints comme pour la guerre, mais ils n’avaient plus le cœur au combat.
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Il comprenait que ces wasichus (hommes blancs) faisaient pleurer sa sœur, son frère et sa mère. Il comprenait que son père et les autres hommes me combattraient plus. Il comprenait que son peuple ne serait plus autorisé à retourner sur les prairies à bisons. Ils étaient prisonniers. Ce qu'il ignorait. Par contre, c'est ce qu'ils allaient devenir.
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Il était fier de montrer les traditions de son peuple à ces Français qui appréciaient les Indiens et semblaient éprouver pour eux une sympathie sincère.
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« Tu n'es pas un étranger. Tu es un Lakota, où que tu ailles. Tu es l'un des nôtres pour toujours. »
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Bien entendu, il n'ignorait pas qu'il s'agissait de simples numéros et que certains parmi les anciens désapprouvaient que les jeunes participent ainsi à cette imposture élaborée par les hommes blancs, mais il ne se sentait plus coupable de chanter des chants de scalp, ni de danser la danse du scalp ou de la guerre.
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L’affaire de la brasserie lui donnait à réfléchir. Il savait qu’il avait eu de la chance, que son chant de mort avait désorienté les marins, si bien qu’il avait pu s’échapper avant qu’ils n’aient repris leurs esprits. Il pensait aussi que son chant avait eu un effet magique. Il n’était pas devenu invisible comme il l’avait espéré, mais le chant avait paralysé les marins, les privant du pouvoir de lui faire mal. Il le prenait un peu pour une arme surnaturelle plutôt que pour un moyen de le rendre fort et brave en face d’une mort certaine. Il n’ignorait pas que le but du chant avait été détourné, de sorte que, sans qu’il sache bien pourquoi, il était devenu un instrument de défense qui, cette fois, avait fonctionné, alors que tel n’avait pas été le cas dans la maison de fer. Peut-être que son destin était de vivre, de vivre ici, au bord de la grande eau qui le séparait de chez lui. A moins que chez lui, ce ne soit désormais ici.
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