Il y a plusieurs années, j'avais repéré cet ouvrage grâce aux bonnes critiques sur la toile. En manque de zombies, j'ai finalement craqué en l'achetant il y a peu… Et aussitôt acquis, aussitôt lu ! Hélas, si j'ai trouvé l'approche du genre Z originale et prometteuse, j'ai été déçue par les longueurs et plus particulièrement par la dernière partie… Je ressors donc très partagée par ma lecture voire un déçue car, avec les avis positifs que j'avais lus, je m'attendais à mieux…
Dans cet ouvrage, on se retrouve au milieu d'une apocalypse zombies qui a décimé l'humanité. Si le virus peut se transmettre par une simple morsure, il a surtout la particularité de s'immiscer dans le corps des survivants et à vivre silencieusement, à moitié endormi, attendant son heure… Il peut se transmettre à d'autres par contact buccal, sanguin ou intime… Ainsi, certaines personnes sont contaminées sans le savoir et, un beau jour, deviennent d'un coup des zombies ! A la manière des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, on impose un signe distinctif à ceux qui sont porteurs de ce virus pouvant s'éveiller à tout moment : on leur tatoue un signe « + » sur la main. Ces personnes, nommées « Les positifs », sont exclues par la société et relayées au rang de sous-hommes. Ils ne valent rien et représentent un danger potentiel. Finn, le personnage principal de cet ouvrage, a découvert par hasard que sa mère était une positive et donc qu'il l'est aussi… Il va donc narrer son enfance, le jour où tout a basculé pour lui et son incroyable périple à travers un no man's land rempli de zombies, de pirates et de gens malhonnêtes. Sa traversée est riche en rencontres et en rebondissements ! Pendant le premier tiers, je me suis régalée à découvrir ce nouveau monde sans lois, hostile, violent, cruel, sanglant et effroyable. En tant que lectrice, je ne suis pas restée insensible au sort que l'on réserve aux Femmes. La plupart d'entre elles se font violer et sont considérées comme des marchandises. On peut les troquer, les avoir comme objet sexuel ou se servir soi-même… Les femmes les plus rebelles sont toutes brisées d'une façon ou d'une autre… Malgré quelques bonnes âmes, je n'ai vu aucun espoir pour la gente féminine, ce qui m'a vraiment fait froid dans le dos…
Les protagonistes qui vont croiser la route de Finn sont nombreux. Parmi eux, j'ai surtout été marquée par Adare, un pillard qui va sauver le jeune homme d'une horde… Très vite, Adare va montrer son véritable visage, notamment avec son harem de femmes dont la plus jeune est à peine une adolescente… Cela m'a fortement fait songer au film « Mad Max Fury Road » ! On a d'ailleurs une grande similitude scénaristique, puisque Finn va s'enfuir avec les filles et va tomber sous le charme de Kylie, la meneuse, avec laquelle il va d'abord avoir une relation explosive. Malgré ce sentiment de déjà vu, les premières parties du roman m'ont bien plu, car elles étaient sombres, dynamiques et pleines de retournements de situation. Hélas, les longueurs n'ont pas tardé à arriver… Les rencontres se sont multipliées et semblaient parfois inutiles. C'est par exemple le cas avec Caxton, une fliquette… La partie se déroulant de le camp est intéressante, car elle montre que l'horreur n'est pas uniquement présente dans le désert : dans une zone protégée, on doit travailler à la sueur de son front, subir le pire et obéir aux esclavagistes… Où que l'on soit, il faut survivre… J'ai eu un regain d'intérêt avec ce long passage puis, l'auteur m'a perdue avec quelques facilités et lorsque Finn a décidé de fonder une nouvelle société en espérant être juste.
David Wellington va aborder la vision de Finn à celles d'autres communautés de survivants et plus particulièrement aux sectes et aux extrémistes… Honnêtement, j'ai regretté le changement de statut de Finn, car j'ai trouvé qu'à partir de là, le scénario était comme cousu de fil blanc. Entre la guerre des rabatteurs, les trahisons, le retour de Kat la Rouge (un personnage que j'ai trouvé fade et lisse…) et les quelques twists, je me suis ennuyée. L'intrigue avait comme perdu toute sa saveur ! Malgré l'action et l'utilisation de chapitres courts pour dynamiser le récit, je n'ai pas pu retrouver l'enthousiasme que j'avais ressenti au début de ma lecture.
Ce voyage initiatique et dangereux aux côtés de Finn avait très bien démarré, mais il m'a lassée au fil des pages… Dommage ! J'aurais préféré que l'on développe davantage ce qui fait la force et le titre de l'ouvrage : les positifs ! On a l'impression qu'il ne s'agit que d'un prétexte… L'auteur aurait vraiment pu jouer avec les nerfs du lecteur en proposant des personnages porteurs du virus. Ici, ce sont surtout les personnes non contaminées qui sont un loup pour l'homme… Et plus particulièrement pour la femme. On a donc de bonnes idées, mais pas exploitées comme je l'aurais souhaité… Un ouvrage aussi prenant qu'inégal…
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