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Voici mon premier coup de coeur de 2024 ! Une saga incroyable en moins de 300 pages, d'une intensité tout aussi incroyable et qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin, un peu trop rapide d'ailleurs !

Dorothy West était une écrivaine afro-américaine, devenue une des figures de proue du mouvement culturel Renaissance de Harlem qui se développa entre les deux guerres. Ce roman est son dernier roman, paru en 1996 alors qu'elle avait déjà 88 ans.

L'autrice raconte l'essor de la bourgeoisie noire et métisse avec ses travers et son snobisme qui la pousse à des comportements qui ne diffèrent pas de ceux des blancs dans la vie quotidienne.

Elle a choisi de remonter jusqu'au racines de la famille Coles dont le mariage de Shelby doit se dérouler à Martha's vineyard, où elle-même passait ses vacances d'enfant. Elle alterne les deux temporalités en commençant par l'émancipation des esclaves, jusqu'au présent, en passant par les premiers mariages interraciaux qui ont suscité des schismes tout comme celui de Shelby avec un blanc pourra le faire.

Une multitude de personnages orbitent à toutes les époques, suffisamment développés par Dorothy West pour être appréciés ou détestés. Tout y est : l'humour et la dérision ; la tendresse et la violence. Ce roman est surtout une fabuleuse peinture sociale totalement inconnue de notre culture.

Sa lecture fut comme un tourbillon de soleil et de visages !

#DorothyWest #NetGalleyFrance

Challenge 50 Objets 2023/2024
Challenge Plumes Féminines 2024
Challenge Héroïnes 2023/2024
Challenge Multi-Défis 2024
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Dans les années 50, Shelby Coles doit se marier. La jeune femme, issue d'une prestigieuse dynastie noire, mais dont certains ancêtres sont blancs a la peau si claire qu'elle peut épouser un blanc.
Je sors de cette saga familiale sans grand emballement. Si l'histoire de cette famille, passant d'un membre à l'autre pour raconter chaque génération, peut plaire, elle ne m'a pas convaincu. Je comprends qu'il faut replacer le livre dans son époque, mais lire de manière plus que régulière que rien ne vaut une peau claire a fini par me rendre antipathique cette famille. Préjugés et course à la prestance sociale finissent par être les seuls arguments de chacun dans le mariage. Pas de quoi s'attacher aux personnages qui font cette dynastie ou qui gravitent autour. Et c'est probablement là qu'est le problème pour moi, qui n'ai pas pu m'attacher à une figure de proue.
Reste que le style de l'autrice est assez prenant et la lecture est agréable dans ce roman qui dénonce autant l'institution du mariage que le racisme de cette bourgeoisie noire ou métisse qui se met en place dans les années 50.
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L'île de Martha's Vineyard à l'été 1953, à la veille du mariage de Shelby Coles. La jeune fille appartient à une famille de la bourgeoisie noire et s'apprête à épouser un musicien blanc. Mais ce mariage n'est pas vu d'un très bon oeil par la famille Coles car, pour eux, se marier avec un homme blanc sans fortune est une mésalliance.

Dorothy West nous plonge ici au coeur de la famille Coles et revient sur leur ascendance. Aujourd'hui les Coles sont riches et fiers de leur peau claire. Deux avantages qu'ils entendent bien conserver. Et entre Shelby et sa soeur, qui de son côté a épousé un homme noir de qui elle a eu une petite fille d'une couleur plus foncée que ce que les membres de la famille peuvent supporter, il semble que les générations ne soient plus en accord.

Il faut évidemment replacer ce texte dans le contexte particulier dans lequel il a été écrit et se place, à savoir les années 1950, aux Etats-Unis. Une époque et un pays marqués par l'esclavagisme, la ségrégation, les luttes pour l'égalité. Il est alors très intéressant d'accompagner cette famille au fil des générations et de son ascension sociale.
Intéressant de voir Gram, blanche, refuser de prendre dans ses bras son arrière-petite-fille noire. Intéressant de voir comment, de génération en génération, la richesse ou la couleur ont déterminé les alliances et les mariages. Intéressant de voir la confrontation avec la jeune génération, qui à travers Shelby et sa soeur, cherche à s'émanciper de cet atavisme pour vivre leurs histoires d'amour sans prendre en compte les critères des plus anciens.

Le tout est servi par une plume d'une grande justesse, un style qui va à l'essentiel et assez simple qui aide aussi à ne pas se perdre dans cette saga familiale dense qui met en scène de nombreux personnages au cours des années. C'est une analyse, mais aussi une critique, captivante de la société bourgeoise noire, de cette espèce de snobisme qui tient les membres renfermés sur eux-mêmes.

Encore une fois, la collection Vintage des éditions Belfond fait mouche en remettant en lumière cette oeuvre.
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Martha's Vineyard, 1953, Shelby, jeune femme issue d'une famille de la bourgeoisie noire, se prépare à épouser Meade, un musicien de jazz blanc, sans le sou.
Les Cole sont riches et portent fièrement leur peau claire. Ils estiment que pour maintenir leur position dans la société, outre l'argent, ils doivent garder une couleur de peau claire.
Par une utilisation efficace du flash-back, l'autrice nous fait découvrir chaque membre de la famille de Shelby depuis l'arrière grand mère blanche qui règne sur toute la lignée

Dorothy West, membre emblématique de la Harlem Renaissance, dépeint non sans ironie l'arrivisme dévastateur des familles bourgeoises noires de la côte Est. Un arrivisme qui débouche sur des mariages non pas fondés sur l'amour, mais sur la classe sociale et la couleur de peau pour pouvoir afficher le visage de la réussite.

Avec une prose élégante et lumineuse, Dorothy West couronne sa carrière littéraire avec ce qui fut son dernier livre. Je ne pense pas avoir lu une autre histoire qui explore l'Amérique multiraciale de cette façon. Elle affiche les mesquineries de la bonne société noire et critique subtilement ces riches afro-américains tout aussi superficiels que les riches blancs américains. Un milieu dans lequel le paraître et l'argent sont les seules religions.

Une très belle lecture avec cependant un petit bémol pour la fin quelque peu abrupte et trop mélodramatique à mon goût.
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Shelby est sur le point de se marier. Issue d'une famille noire, elle est sur le point de se marier avec un homme blanc. Ce mariage suscite beaucoup d'émoi au sein de sa famille, qui s'est bâti une solide réputation au fil des ans. Shelby est-elle vraiment certaine de vouloir se marier avec cet homme ?
J'ai été attirée par le résumé car j'ai trouvé que cette histoire était écrite sous un point de vue originale. On a plus souvent entendu d'histoire de mariage entre personnes noires et blanches, et que cela pose soucis du côté de la famille blanche. Ici c'est l'inverse.
Mais je n'ai pas réussi à me laisser embarquer.
Le style ne me plaît pas. Il y a beaucoup de description, de très longues phrases. On saute beaucoup d'avant en arrière dans la généalogie de Shelby pour comprendre la réaction de chaque protagoniste.
J'ai trouvé qu'on se noyait dans les détails u lieu d'avancer dans l'histoire au présent
Mon attention s'est très vite décrochée
Bref, je vous invite à vous faire votre propre opinion. .
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Un torrent de fraîcheur et de verve, un roman à lire d'une traite, qu'on aimerait avoir su écrire... si simple et si riche. Encore une épopée, cette fois familiale? Les noirs, les indiens, les américains du Sud, les petit blancs des campagnes n'ont pas finis de nous étonner, du moins si ils arrivent jamais à éviter la catastrophe.
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Dorothy West, figure féminine du mouvement d'entre-deux guerres de la Renaissance Noire de Harlem, aura pris son temps avant de sauter le pas avec son roman le Mariage et de mettre ainsi fin à près de trente longues années de fiançailles.

Elle nous plonge ici au coeur d'une saga familiale aux ramifications hors du commun, dans laquelle le lecteur aura plaisir à louvoyer entre les différents portraits des membres d'une famille haute en couleur (et ce n'est rien de le dire), tous réunis autour d'une grande occasion qui signera l'aboutissement ultime pour certains et le désaveu pour d'autres. le défilé millimétré de ces êtres d'ébène, de noisette, de miel ou parfois simplement « mal blanchis » est orchestré telle une sorte de contreplongée qui tend à dérouter nos idées occidentales et conceptions biens établies, pétries de bonne morale et de bien-pensance en laissant planer le mystère sur les aspérités de chacun des protagonistes.

Le roman est d'une densité incroyable et mérite toute notre attention, certains pavés ont déjà été engloutis avec bien plus de rapidité. On s'attarde sur l'écriture puissante et presque lyrique de Dorothy West qui ne s'encombre d'aucun superflu et fait mouche à chaque ligne. L'araignée prodigieuse tisse son récit avec finesse, signant ici une toile de maitre, en enchevêtrant les tableaux de ces instants de vie à merveille et remontant le fil des origines de cette famille extraordinaire, véritable berceau d'une nature laborantine qui s'est amusée à enfanter ses plus beaux spécimens.

Aux heures encore jeunes de l'abolition, c'est avec un verbe percutant et sans concession qu'elle couche sur papier le meilleur et l'absurdité de la race humaine face à la gestion de l'émancipation d'un peuple qui se trouve sans cesse tiraillé entre deux pôles, à l'instar du Nord et de ses promesses de grandeur et d'accomplissement, et du Sud dont la cruauté des crimes perpétrés n'a d'égale que la douceur et la beauté de ses paysages. Elle met en lumière avec intelligence le déchirement de ce peuple en quête de liberté bien souvent égaré dans les concepts et us et coutumes de ses anciens oppresseurs, et qui, en voulant rafler sa part du gâteau, tombe presque inéluctablement dans les pièges de ce fossoyeur de l'humanité, reproduisant à l'envi ses schémas abjects et imbéciles.

Mais l'heure est à la jeunesse et aux promesses d'espoir et comme conclut si bien l'auteure : à la fin, la couleur s'efface pour ne laisser place qu'à la seule vérité, celle du coeur.

Un immense merci aux Editions Belfond et à NetGalley pour l'envoi de ce chef-d'oeuvre.
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Vous êtes cordialement invité au mariage de Shelby Coles, l'héritière d'une des plus prestigieuses dynasties noires de la région, avec Meade, un jeune artiste blanc sans le sou. Rancoeurs familiales, conflits, racisme et décadence seront au rendez-vous de ce qui est décrit comme « l'événement de l'année » sur l'une des îles de Martha's Vineyard.

A l'occasion de ce mariage, toute la famille Coles se réunit et essaye de célébrer cette union dont ils ne sont pourtant pas partisans. Cela devient ainsi le moment propice à la résurgence des souvenirs, aux querelles et autres divagations propres aux réunions de famille. On y découvre les histoires d'amour des membres de la dynastie, qui alternent unions noires et unions mixtes, mais aussi les discriminations et problèmes que ces mélanges peuvent engendrer. le lecteur est ainsi témoin des différentes formes de racisme qui s'avère toujours aussi prépondérant aux États-Unis dans les années 50. Car, bien que fortunée et renommée, cette famille, dont certains membres peuvent passer pour blancs, illustre parfaitement les différences qui ne cessent de se perpétuer envers les personnes noires.

Dans ce roman, Dorothy West nous confronte au racisme, au passing, à la violence domestique et aux différences de classes. Mais les discriminations ne viennent pas seulement des blancs. Les personnages noirs, bien que confrontés eux-mêmes au racisme, perpétuent les inégalités sociales et familiales. Comme les blancs, ils marquent une différence entre les classes sociales et renient ceux qui ne font pas partis de leur milieu.

Une saga familiale haut en couleur par l'une des plus grandes écrivaines afro-américaines. le mariage est un livre aux apparences légères qui cache en réalité bien des dénonciations. Ainsi, c'est un roman et une autrice à redécouvrir sans modération !

« Moi, quand je me pince, je ne sens pas la couleur. Je sens juste la douleur - voilà peut-être ce que signifie être de couleur pour la plupart d'entre nous. On sent juste la douleur. »
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le résumé m'avait bien plu, malheureusement, ce fut un déception pour moi. Je n'ai pas retrouvé ce qui était décrit dans le résumé dans le contenu du livre.
J'ai peiné à aller au bout car j'ai trouvé ça long. Certains passages m'ont plus intéressé que d'autres comme la vie de Gram ou celle d'Issac, mais je n'ai pas accroché au reste du récit.
Il y a trop de descriptions, les personnages s'enchaînent parfois sans cohérence pour ma part. Je n'ai pas toujours sur savoir qui était blanc, qui était de couleur, ça se mélangeait, ce n'était pas toujours clair pour moi et ça m'a perdue plus d'une fois.
Par contre, il faut reconnaître que la plume de l'autrice est raffinée et c'est bien écrit.
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