Ils se sont connus jeunes, se sont perdus de vue, puis se sont retrouvés par hasard dans une bibliothèque. le premier, Wayne, est un romancier talentueux dont les trop modestes ventes ont provoqué son éviction commerciale. le second, Bryce, est un auteur à succès, grand vendeur de livres, riche ; un million de dollars est à sa disposition dès qu'il fournira un manuscrit à son éditeur. Malheureusement pour lui, c'est la panne sèche, plus d'idées dans le ciboulot et plus d'encre dans le stylo. Un qui possède un livre sans éditeur et l'autre un éditeur sans livre, ils se complètent et sont mûrs pour unir leurs destins pour le meilleur et surtout le pire.
Dans un roman de
Donald Westlake, l'intrigue ne peut être que noire, caustique et subversive. Sans déflorer l'histoire, les deux comparses échafaudent un plan à base de substitution, signent un contrat assorti d'une clause étrange. Comme dans
le couperet, l'auteur délaisse un temps les polars pleins d'humour qui sont sa marque de fabrique, pour proposer avec
le contrat, un roman plus sérieux, plus lent, complexe, dans lequel il dresse un tableau cynique du monde de l'édition tout en analysant les tourments créatifs des écrivains.
Sans atteindre, à mon avis, la puissance dévastatrice du Couperet,
le contrat est un roman intéressant et élaboré, qui souffre cependant ici ou là, de quelques longueurs et redondances.