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Daniel Lemoine (Traducteur)
EAN : 9782743611798
316 pages
Payot et Rivages (14/11/2003)
3.73/5   136 notes
Résumé :
Aux États-Unis, malheur à celui qui figure sur la "liste." Cette fameuse liste, établie par les ordinateurs des grandes chaînes de librairies, recense les écrivains qui se vendent mal, pour que les libraires évitent de commander leurs livres. Jusqu'au jour où ils ne sont plus édités du tout. Wayne Prentice est touché par ce phénomène et après douze romans, il ne trouve plus d'éditeur pour son dernier manuscrit.
Une rencontre avec Bryce Proctor, un auteur à su... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Encore une fois Donald Westlake m'a régalé. Nous ne sommes pas sur le ton humoristique comme dans sa saga Dortmunder, mais dans une histoire assez sombre dans la veine de l'excellent le couperet.
J'ai adoré, découvrir le fonctionnement du monde de l'édition aux Etats Unis, en tout cas celui des années 90/2000. J'ai également adoré la tension perpétuelle, de plus en plus forte au fur et à mesure que les pages se tournent. Je me demandais sans cesse comment cette histoire pouvait bien terminer et je n'ai pas été déçue.


J'ai toutefois eu des interrogations quant à l'attitude d'un personnage que j'ai trouvé assez détaché par rapport à ce qu'il avait fait. Mais je pense que c'est voulu de la part de Westlake pour renforcer la différence des réactions des deux protagonistes.


Je vais poursuivre ma lecture de l'oeuvre de Donald Westlake avec un immense plaisir.
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Un roman qui fait froid dans le dos .
Une histoire à peine moins tendue et acérée que celle du Couperet autre grand roman de Westlake .
On à ici une trés pertinnte étude de caractéres , parfaitement croquée .
Le style convient à merveille à ce roman trés noir , qui met le lecteur en condition dés les premiéres pages .
Le ton est sec , tendu .
Cette histoire sur le monde de l'édition surprend de par son réalisme .
Un trés grand roman de la part d'un immense auteur trop méconnu .
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Quand on classe le Contrat dans la carrière de son auteur Donald Westlake, on va évidemment le ranger aux côtés d'un Couperet. Choix judicieux attendu que les deux romans font parti des tentatives les plus noires de l'écrivain. Pourtant, le point de départ de cette publication fait également écho à l'un des "one-shots" les plus drôles imaginés par Westlake, à savoir Adios Shéhérazade. Dans les deux travaux, les personnages sont romanciers et ils font face aux grands problèmes liés à la profession : panne d'inspiration et difficulté pour être édité. Sauf que cette-fois ci, le meurtre s'invite dans la partie...

Une fois n'est pas coutume, la prose et l'ironie de Westlake sont un cadeau du ciel. L'intrigue se déroule de manière implacable, resserrant l'étau autour de Bryce et Wayne alors qu'un jeu de vases communicants se met en place et paradoxalement menace de détraquer l'alliance entre les deux hommes. Passant méthodiquement de l'un à l'autre, la narration fait montre de la même excellence quand il faut infiltrer la psyché de ses anti-héros, en disséminant par-ci par-là les graines d'un drame qui ne fera que croître. Au passage, le Contrat lève le voile sur certaines pratiques implicites au milieu de l'édition. La politique du rendement vouant certaines plumes à l'ombre, des auteurs privilégiés jouent les prête-noms en s'appropriant les créations de leurs collègues moins chanceux.

C'est l'aspect qui intéresse Westlake, le coeur du livre se déplaçant du thriller classique vers une étude de caractère sinueuse. Jusqu'où la réussite par procuration peut convenir avant d'arriver au point de rupture ? En parallèle, on en revient à cette angoisse non plus de la page blanche mais d'une incapacité à se projeter dans une situation. Quand l'imagination arrive à son point limite, comment lutter contre la frustration d'avoir provoqué un évènement sans l'avoir vécu ou ressenti ? Derrière cela, on ne parle de rien d'autre que d'orgueil et de curiosité morbide.

Deux axes fascinants qui se répondent d'un point de vue à un autre, à tel point que la menace principale (vont-ils se faire pincer?) devient presque secondaire. Personnellement, j'estime que le livre traine légèrement en longueur sur sa dernière partie. Ce qui est étonnant car Westlake soigne énormément les 200 premières pages, en hésitant pas à surprendre et à faire grimper la tension ou l'inconfort sur nombre de chapitres. En lecteur prudent, on avait déjà suffisamment pour redouter l'issue justement parce qu'on ne peut être sûr de ce qui va faire déraper les choses : un aveu, une crainte ou une tierce personne ? Difficile de ne pas ressortir un chouïa frustré, et ce en dépit d'un épilogue en forme d'uppercut à l'estomac.

Dans tous les cas, le Contrat rappelle que le noir va très bien à Donald Westlake, définitivement un auteur majeur à glisser parmi les plus grands.
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Dans un milieu littéraire où le chiffre des ventes font la qualité de l'auteur, un auteur à succès dont le divorce a annihilé ses capacités créatrices rencontre un auteur que le succès fuit. le contrat passé entre les deux résout les problèmes de chacun et prévoit la disparition de la femme de l'auteur à succès. Les remords, l'enquête de la police, les aveux de l'un des protagonistes vont-ils leur faire perdre le bénéfice de ce contrat ? Il s'agit du deuxième roman de D.Westlake que je lis et cet auteur m'a ravi une nouvelle fois avec une histoire à laquelle je ne m'attendais pas en lisant le début du roman.
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Encore un bouquin louvoyant entre le monde de l'édition et les affres de la création littéraire, l'envers du décor quoi.
Caustique certes, mais trop légèrement, j'en attendais plus dans ce registre de la part de Westlake et si l'intrigue est bien menée, j'en ai rapidement pressenti le dénouement.

Je préfère de loin Donald Westlake lorsqu'il nous embarque dans ces facéties en compagnie de Dortmunder et sa bande de bras cassés.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Tu as un livre mais pas d’éditeur, lui rappela Bryce. J’ai un éditeur mais je n’ai pas de livre.
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L'essentiel de la préparation de ses romans se déroulait à la bibliothèque ou au téléphone, en compagnie de spécialistes. Il avait compris très tôt qu'il pouvait téléphoner à pratiquement n'importe qui, dans le monde entier, de la délégation israélienne auprès des Nations-Unies jusqu'au siège social de Budget Auto Rental, dire " Je suis écrivain, je travaille sur un roman, et je me demande si vous pouviez me renseigner sur... " pour que les gens interrompent immédiatement ce qu'ils faisaient, répondent aux questions, fassent des recherches, lui consacrent autant de temps qu'il le voulait, puis lui souhaite bonne chance à la fin de la conversation. C'était une des grandes ressources secrètes de l'auteur de fiction, ce plaisir que prend le reste du monde à participer à l'élaboration de la fiction.
[ page 233 ]
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L' autre combat, celui du mois dernier, il n' y pensait pratiquement plus même si, pendant cette demi-heure de trajet à pied, la scène lui revint effectivement en mémoire; peut-être parce que cette réunion en était la conséquence.
Mais à présent, quand il se souvenait de cette soirée chez Lucie, ce n' était pas comme s' il s' agissait de quelque chose qu' il avait fait, mais plutôt d' une scène dans un film particulièrement macabre. Il s ' en souvenait comme d' un événement auquel on a assisté, pas un événement auquel on a participé. C' était comme si, dans sa mémoire, il se tenait à quelques dizaines de centimètres derrière l' agresseur, observant sans participer.
Cependant, comme certaines scènes de films particulièrement violents, le souvenir restait gravé en lui.
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S' il n' y avait pas eu le problème de l' argent, cette nouvelle carrière lui aurait plu. L' autre différence, qu' il avait récemment découverte, entre écrire des romans et écrire des articles, était le fait que, lorsqu' on écrivait pour les revues, on savait qu' il s' agissait de mots promis à l' oubli, jetables, à jamais disparus dans un mois, alors que, lorsqu' on écrivait un roman, on avait toujours la sensation, au plus profond de soi, qu' il s' agissait peut-être de prose immortelle ; parfois paralysant. La certitude absolue que ce qu' il écrivait restait moins longtemps en rayon que le yaourt était un grand soulagement.
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Début décembre, Noël s'empare de New York et refuse qu'on parle d'autre chose, qu'on pense à autre chose.
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