AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 52 notes
5
7 avis
4
12 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Duerdale, bourgade paumée de la campagne anglaise, Luke, treize ans, petit génie de la peinture, les yeux vert émeraude, vient de perdre sa mère et emménage avec son père dans une bâtisse à demi en ruine située dans les collines. Tiraillé entre sa peine et le chagrin de son père qui ne jure plus que par la whisky, Luke se lie d'amitié avec Jon, un véritable ovni au look désuet doté d'une mémoire extraordinaire, et souffre-douleur de l'école. Commence alors pour les deux adolescents blessés par la vie un nouveau chemin vers la guérison et le bonheur.

J'ai adoré ce roman ! Robert Williams nous offre une magnifique chronique, à la première personne (Luke) d'une tendresse et d'une poésie qui m'a coupé le souffle. J'ai ouvert le livre et je l'ai lu d'une traite. Williams sait parfaitement se glisser dans la peau d'un adolescent dont la vie vient de basculer après le décès accidentel de sa mère.

Le jeune garçon, obligé d'emménager dans une bicoque à moitié en ruine dans une nouvelle ville, se réfugie d'abord dans la peinture. Il se rend souvent en haut de la montagne derrière la maison et peint les rochers sous cette lumière si spéciale dans cette lande à l'aspect inhospitalier. Duerdale est une petite ville industrielle où les cheminées des usines textiles crachent leurs fumées et les bâtiments sont sombres et noirs.

C'est là qu'apparait Jon, brutalement un soir de pluie, sur la chaussée devant leur voiture. Un gamin bourré de tics, habillé comme en 1940, du même âge que Luke mais qui en parait physiquement deux de moins. L'autre « bouseux », surnom qui leur est donné car ils habitent la campagne, vit avec ses grands-parents. Il n'a jamais connu son père et sa mère est décédée quand il était enfant. Quant au père de Luke, fabricant de jouets en bois (qui ne se vendent plus que sur les marchés), endetté jusqu'au cou, il préfère se réfugier dans son atelier et surtout dans l'alcool.

Les deux garçons deviennent inséparables – tous deux se rapprochent face à ces évènements de la vie, telle que l'absence, la mort, le deuil ou les brimades. Jon est en effet le souffre-douleur du collège au grand dam de Luke, le « nouveau ». Les deux se soutiennent dans ces épreuves et Luke veille sur son ami très spécial dont la vie va à son tour basculer.

En filigrane, le lecteur suit le combat du père de Luke pour retrouver goût à la vie. L'homme va alors se lancer dans un projet personnel, fabriquer une oeuvre monumentale en bois, qui va réunir le trio et leur permettre de communiquer à nouveau. le père et le fils vont peu à renouer les liens.

Robert Williams possède une écriture simple, limpide qui m'a fait penser à Kent Haruf pendant ma lecture.Il décrit avec amour tous les personnages, que ce soit Luke, son père, Jon ou ses grands-parents de Jon, mais également le personnel hospitalier. Robert Williams offre la même vision des gens simples et ordinaires que Kent Haruf. Évidemment, ils y a les bourreaux à l'école mais il y a surtout de l'entraide, de la générosité et de l'écoute. Et jamais de pathos. Williams sait, à travers les choses du quotidien, nous offrir ces instants volés de bonheur. J'ai adoré ce journal intime où Luke parle toujours de sa mère, de son absence et aussi de sa maladie. Tout participe à faire de ce roman une véritable pépite. Williams m'a transporté dans cette petite ville imaginaire du nord de l'Angleterre, pas loin de mer d'Irlande. Un livre qui m'a mis du baume au coeur ! En allant rechercher des informations sur cet auteur, libraire à Manchester, j'ai découvert son blog et son amour pour .. Haruf ! Pas étonnant.

suite sur mon blog
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
Commenter  J’apprécie          101
Ce qu'il y a de formidable dans ce premier roman, indépendamment d'une histoire particulièrement tenante, c'est sa forme littéraire à la première personne, celle de Luke, si crédible. Robert Williams se place dans la peau de cet adolescent, qui accidents de la vie aidant, n'en est plus tout à fait un. Il apporte une vision précise des sentiments et ressentiments vécus sur cette période de vie, où toute embuche ou petites victoires sur soi-même sont autant de marches pieds pour le futur. L'écriture limpide et précise, véritable comburant à l'émotion, et se veut très filmique, on ne doute pas d'ailleurs d'une probable adaptation cinématographique dans les mois à venir. Tout participe en effet à séduire le lecteur et à l'immiscer dans cette histoire teintée de nostalgie, de sensibilité et dont il ne ressort qu'à regrets. Tous les thèmes récurrents d'une adolescence perturbée sont traités à travers le duo de copains Luke et Jon ; difficulté d'être, la mort, l'absence, la différence, la valeur de l'amitié. Par petites touches subtiles, quelques bons mots et beaucoup d'enchantement, Robert Williams construit le parcours des deux gamins. Derrière l'anodin (il aurait pu sombrer dans le pathos avec un tel récit) il les place au coeur de la vie, dont ils apprendront peu à peu qu'elle est autant source de combat que de réjouissances, et qu'avec un peu de conviction et beaucoup d'amour, l'on se relève toujours des pires drames. En ce sens, le personnage de Jon est magnifique, et de loin le plus attachant. Son aptitude à la vie en fait un des grands héros littéraires, à l'image d'un personnage de Dickens dans notre contemporanéité. de ses temps difficiles à ses grandes espérances secrètes, de ses contrastes a sa belle générosité, il trouvera grâce à Jon et son père, salut et reconnaissance, mais surtout le droit d'exister. Je ne peux que recommander à lire ce « Luke et Jon », non pas seulement parce que c'est un « feel good book », mais plus simplement parce que c'est un roman profondément captivant, et souvent bouleversant.
Commenter  J’apprécie          100
Je trouve que la tonalité de ce livre est assez triste. Il m'a quand même plus. Beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais avant ma lecture! L'histoire est à la fois tragique, de part:

- cet enfant, narrateur, devenu, récemment, orphelin de mère
- cet autre enfant, vivant dans des conditions de vie matérielle et émotionnelle très précaire
- ce père, noyé par le chagrin

et à la fois poétique de part la rencontre entre ces trois personnages à la fois inattendu et salvatrice mais surtout rempli de tendresse.

Ce livre parle d'amitié, de relation filiale, de drames, de discrimination mais surtout de résilience. Il m'a profondément ému.
Commenter  J’apprécie          70
Luke vient de perdre sa mère dans un accident de voiture. Avec son père fabricant artisan de jouets en bois, faute de moyens, ils sont obligés de déménager. Dans le nord de l'Angleterre, une vielle maison les attend dans un coin paumé ouvrier en pleine campagne. Ce sont les vacances scolaires et Luke à la rentrée ira dans un nouveau collège. En attendant, il ne peut que constater la tristesse de son père qui la noie dans le whisky. Luke peint, c'est son échappatoire.Un garçon étrange habillé comme un petit vieux prend l'habitude de venir chez eux tous les jours très tôt le matin. Il s'agit de Jon qui habite un peu plus loin dans les collines.

Se glisser dans la peu d'un adolescent n'est pas un exercice facile. Souvent, l'auteur surjoue ce qui sonne faux. Robert William a su trouver le ton juste. Parfait même. Luke est partagé entre différents sentiments : la culpabilité du décès de sa mère qui a trouvé la mort en venant la chercher à son cours de dessin, l'impuissance à aider son père enfermé dans le chagrin et l'alcool, ses propres interrogations sur la mort et sa peine. Sa mère était maniaco-dépressive, autant de souvenirs en forme de montagnes russes pour Luke.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/03/robert-williams-luke-et-jon.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          30
Lorsque la mère de Luke meurt dans un tragique accident, c'est tout son quotidien qui s'en voit bouleverser. Son père tient bon grâce au whisky et après quelques mois, ils sont contraints, faute d'argent, de déménager et de partir à Duerdale dans un coin reculé de la campagne anglaise. D'abord isolé, un jour Luke rencontre Jon et les deux garçons se lient d'amitié. Les deux cachent bien des secrets et chacun découvrira ceux de l'autre et l'aidera à sa façon...

Luke et Jon est un roman court qui se lit rapidement mais tout aussi tendre et touchant. Porté par la narration à la première personne par Luke, on plonge littéralement dans le quotidien du jeune garçon et dans cet après suite au décès de sa mère.

A ses côtés on assiste donc à ce déménagement forcé, à toutes les questions qu'il se pose, on est à ses côtés lorsque son père sombre peu à peu dans l'alcool mais aussi quand il rencontre Jon, quand il s'évade à travers ses peintures ou encore quand l'espoir reprend peu à peu le pas sur tout le reste.

Luke et Jon est un roman qui pourrait sembler triste mais loin de là. Bien que touché par l'histoire de Luke, ce livre est un véritable hymne d'espoir. Quand tout semble perdu, sans issue, une rencontre ou même un projet peut vous redonner goût et vous hisser de nouveau vers le haut.

L'histoire est nette, franche. La rencontre entre Luke et Jon est brutale et d'autant plus vraie. Robert Williams va droit au but et son écriture est parfaitement maîtrisée pour un premier roman. le temps de quelques heures on donne presque la main à Luke dans un moment qui s'avère être très intense de sa vie et on l'accompagne dans la phase de deuil qu'il mènera tout au long de ce roman...

Laissez-vous tenter par Luke et Jon, ma curiosité a été attisé par ce titre des plus simples et j'en ai découvert un très beau roman, le livre de Robert Williams est disponible aux Editions 10/18.
Lien : http://aubazaardeslivres.blo..
Commenter  J’apprécie          20
Un petit bijou, tendre, poétique et aussi mélancolique. Ce roman est un coup de coeur comme j'aimerai en avoir plus souvent !

Luke est un jeune garçon qui vient de perdre sa mère dans un accident de voiture, il part avec son père dans une région rurale, très isolée pour se reconstruire. Alors que son père trouve du réconfort dans l'alcool, Luke fait la connaissance de son jeune voisin, Jon, un garçon un peu bizarre avec des tics qui vit avec ses grands parents.

Les deux garçons se lient d'amitié et vont apprendre ensemble à faire face à leurs douleurs.

Le parcours de ces deux garçons est touchant, l'écriture toute en finesse sonne particulièrement juste quand il s'agit de dévoiler les pensées des jeunes héros. le père est également un personnage très touchant.
De l'émotion sans sensiblerie, il y a une belle harmonie dans ce roman qui aborde des sujets difficiles : faire face à un deuil, sortir de la solitude, la différence, le rejet des autres ...

Une très belle lecture que je recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          20
Coup de coeur pour ce roman qui aborde avec simplicité, sensibilité et originalité de nombreux thèmes de réflexion : le deuil, la maladie d'un proche (maniaco-dépression de la mère, alcoolisme du père), le harcèlement à l'école, l'art dans la vie (la peinture pour Luke, la sculpture pour son père), le regard des gens sur la différence,... Et même si les sujets ne sont pas franchement gais et le tableau plutôt sombre, on ne tombe pas dans le pathos, les personnages gardent une force, une capacité à vivre et à aimer qui donnent malgré tout espoir.
Commenter  J’apprécie          10

Autres livres de Robert Williams (1) Voir plus

Lecteurs (111) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1085 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}