Le chemin de sel

Tiré d'une histoire vraie, l'autrice nous fait le récit de son périple. D'un côté, que des mauvaises nouvelles : maladie du mari, perte de leur maison, pas de travail. Ils décident alors de mettre leur vie dans des sacs à dos et de partir, marcher (ils auront fait plus de 1000 km). En cela, beau récit de résilience. de l'autre, ça ressemble à un guide de randonnée : sur des pages et des pages, elle nous décrit le décor des Cornouailles. Pour éviter d'arrêter cette lecture, j'ai décidé de suivre leur pérégrination via le net (!). J'ai, du coup, découvert des photos d'une région britannique magnifique. Cette lecture était à ce prix, sinon c'est vite l'ennui et le rébarbatif. Je retiendrai cela (et ce 'est pas rien ! Une presse empathique a d'ailleurs loué ce récit pour les mêmes raisons sans doute) : j'ai fait un très beau voyage avec eux.

Le résumé de ce livre a été le plus fort : un couple Ray et Moth, des économies envolées suite à un mauvais investissement, une maison perdue, plus qu'eux deux et tout un tas de souvenirs. le sort s'acharne sur eux car Moth est diagnostiqué positif à une maladie neurodégénérative. le début d'une nouvelle vie, qu'il décide de prendre à bras le corps en marchant et en randonnant sur le fameux chemin de sel, un chemin de randonnée du sud ouest de la Grande Bretagne. Les premières pages sont intéressantes : le choix de cette escapade, de cette fuite peut être, ces personnages qui s'aiment malgré tout et qui sont liés l'un à l'autre face au destin qui s'acharne, ces kms de randonnée qui défilent et qui les font souffrir, ces beaux paysages sous une chaleur écrasante, puis sous la pluie, le vent, le froid...
On ne saurait pas trop dire quel type de récit il s'agit : un carnet de randonneur, un récit de vie, un roman, un documentaire? Les typologies s'entremêlent. Pourtant c'est une belle randonnée, un beau récit de résilience, quoique long et un poil répétitif ... J'avoue sans problème que j'ai sauté des paragraphes. Mais l'essentiel est ailleurs. un beau challenge !

Suite à la perte de leur ferme et à la maladie de lui, un couple part marcher.
On ne peut qu'admirer la résilience de ce couple qui affronte avec courage les ennuis de santé, la difficulté de la marche et les aléas de la moto.
Un beau roman sur les bienfaits de la marche. Une carte de l'Angleterre est souvent nécessaire pour se repérer.
Cependant, certains passages ne sont pas d'une grande utilité au roman.

L'auteure, le livre (400 pages, 2023, 2018 en VO) :
Il était une fois Raynor Winn et son mari Moth, qui vivaient au Pays de Galles et qui se retrouvèrent ruinés, les huissiers à la porte, au moment même où ils apprenaient que Moth était atteint d'une maladie cérébrale dégénérative incurable (oui, la cata).
Ils prirent de vieux sacs à dos, une tente d'occasion, quelques rares euros en poche et partirent ... marcher.
Marcher le long du fameux Sentier Littoral du Sud-Ouest des Cornouailles [clic] sans trop connaître, heureusement, sa longueur réelle (un peu plus de 1.000 km). Mais peu importe la destination ... on le sait bien !
Au bout du voyage, un livre le chemin de sel, le succès et accessoirement, la rémission de Moth.
C'est un article de L'Obs qui nous a donné envie de lire cette belle histoire, espérant que le bouquin soit à la hauteur du bel argumentaire de vente.

On aime :
❤️ Un récit vrai, les ampoules aux pieds, bien loin des feel good stories habituelles.

le récit :
C'est bien là une lecture prenante et éprouvante : souci de vérité oblige, Ray n'épargne rien au lecteur, ni le froid, ni la pluie, ni la maladie, ni les douleurs, ni les ampoules, ni la faim, ni la sueur, ni la crasse, ni surtout le manque d'argent pour ne serait-ce que pour s'acheter une barquette de frites.
Mal équipés, mal préparés, Ray et son compagnon Moth, vacillent sans cesse sur la ligne jaune qui sépare à peine le Routard Désargenté du Clochard SDF, sur un sentier qui prend souvent des allures de chemin de croix.
Mais bien entendu, c'est aussi un récit de marche, de pas, de pieds, l'un devant l'autre, encore et encore.
Et donc des pensées qui accompagnent ce rythme lent et répétitif.

On aime moins :
Trop long et trop répétitif : bien sûr la marche sur le sentier est à ce prix, longue et répétitive, oui certes, mais l'accumulation finit tout de même par nous décrocher peu à peu du texte, c'est bien dommage, et l'on se surprend à attendre la fin du périple, une fin heureuse on le sait puisqu'on la tient entre les mains.
Pour celles et ceux qui aiment marcher.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..

Ray et son mari Moth, mariés depuis 30 ans, ont perdu maison et économie suite à un mauvais investissement. le sort s'acharne car Moth est diagnostiqué d'une maladie neuro-dégénérative.
Et d'un seul coup, une drôle d'idée leur vient, et si on marchait ? Ils vont alors parcourir le chemin de sel, sur tout le sud-ouest du Royaume-Uni, d'une longueur totale de 1000 km. Randos, paysages, rencontres, difficulté, philosophie de vie, le récit (puisque c'est une histoire vraie) est plutôt passionnant au départ. Il donne envie de parcourir ce chemin avec eux et découvrir ces paysages merveilleux. Jusqu'à ce qu'on recommence encore et encore, et là ça devient trop long. J'avoue avoir sauter quelques paragraphes.
En tout cas, il s'agit d'un beau récit de résilience.

Quand la vie vous fout une claque, prend ton sac et trace ton chemin. C'est une phrase qu'auraient pu dire nos deux héros malgré eux.
Un beau roman de voyage tant intérieur que réel. Marcher pour se soigner, randonner pour se trouver, le sentier des côtes de Cornouailles se révèle aux héros et à nous, lecteur comme un fabuleux chemin de vie.
Un roman très émouvant et salvateur.

C'est une critique radiophoniques qui m'a donné envie de lire ce livre.
À plusieurs égards, le sujet me parlait. Petite randonneuse amateure, le chemin de sel me renvoyait à mes petites portions du chemin de Compostelle. L'exploit de Ray et Moth est particulièrement impressionnant. Mal équipés, pas préparés, sans argent, et - pour Moth - physiquement diminué par une maladie dégénérative - leur courage, leur persévérance forcent l'admiration.
Cependant, je ne me suis pas sentie transportée. Est-ce parce que je ne connais pas du tout la région, et que je ne visualisais pas les lieux ? Toujours est-il que j'ai suivi de loin ce périple. Les descriptions m'ont souvent parues longues, répétitives, et pas assez parlantes.
Quelques passages, cependant, sont très touchants, notamment au sujet de la relation du couple (du moins vue de Ray)..
Bref, le fond, plus que la forme, fait l'intérêt du bouquin.

Le récit d'un couple galois d'une cinquantaine d'années qui sont dans une mauvaise passe (et c'est un euphémisme). Lui est atteint d'une maladie dégénérative incurable, et ils viennent de perdre leur maison et vivent de l'aide sociale, leurs enfants sont aux abonnés absents. Bref ils sont à la rue, et foutu pour foutu, décident de se lancer dans un périple de 1000 km avec tente et sac à dos. Ils vont de galère en galère, ne sont pas préparés, c'est physiquement très dur pour lui. le récit est très répétitif : où ils dorment, ce qu'ils mangent, ce qu'ils voient, la météo... On est au coeur de leur routine. J'en retiens la dureté des gens, pas un pour leur tendre la main, leur offrir à manger, ou leur témoigner du soutien. Ils deviennent des parias, des SDF qui se réfugient dans la marche pour ne pas sombrer. Récit assez triste.

Ayant dépassé la cinquantaine, un couple d'Anglais est soudain obligé, devant huissier, de quitter définitivement sa maison. Sans emploi, il se retrouve à la rue. Comme si cela ne suffisait pas, Moth (lui) apprend qu'il est atteint d'une grave maladie (pour simplifier, il s'agit d'un Parkinson "plus"), maladie devant laquelle la médecine est désemparée. C'est alors que Ray (elle) suggère de partir sac au dos sur le sentier côtier du sud-ouest de l'Angleterre pour un périple dont ils ignorent la longueur au départ, mais qui s'avèrera être de plus de mille kilomètres...

Nous avons affaire ici à un récit apparenté au carnet de route du voyageur. le voyage est long, les péripéties et anecdotes nombreuses. On peut douter que ceux qui n'ont pas pratiqué --ne serait-ce que pendant plusieurs jours consécutifs-- une longue marche dans la nature prennent du plaisir à suivre ces deux randonneurs SDF.

En revanche, si vous avez déjà goûté au plaisir de la découverte d'une nature plutôt hostile et de personnages étonnants, si vous avez eu à affronter la pluie, le froid et la faim avec un strict minimum de ressources, vous pourrez emboîter durablement le pas de Ray et Moth.

Nous sommes donc invités à suivre ces deux Anglais téméraires et tenaces, mais capables d'un regard suffisamment détaché sur leur condition pour décrire avec humour British les situations qu'ils doivent affronter et les personnages qu'ils rencontrent.

Ce livre a dit-on obtenu un large succès outre-Manche (est-ce parce qu'il a été diffusé surtout pendant le confinement dû à la crise sanitaire ?). Je ne suis pas sûr qu'il en soit de même de ce côté-ci du Channel, du moins pour les lecteurs sédentaires.