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Marc Amfreville (Traducteur)
EAN : 9782264083333
408 pages
10-18 (01/02/2024)
3.59/5   107 notes
Résumé :
"- On pourrait simplement marcher. C'était une idée ridicule, mais j'avais décidé de la proposer quand même. - Marcher ? - Oui. Simplement marcher". Raynor et son mari Moth sont cachés sous l'escalier. Des huissiers tambourinent à la porte : ils doivent immédiatement quitter leur maison. La maison qu'ils ont construite pierre après pierre, où ils ont élevé leurs enfants et qui est leur unique source de revenus, va être saisie.
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Tiré d'une histoire vraie, l'autrice nous fait le récit de son périple. D'un côté, que des mauvaises nouvelles : maladie du mari, perte de leur maison, pas de travail. Ils décident alors de mettre leur vie dans des sacs à dos et de partir, marcher (ils auront fait plus de 1000 km). En cela, beau récit de résilience. de l'autre, ça ressemble à un guide de randonnée : sur des pages et des pages, elle nous décrit le décor des Cornouailles. Pour éviter d'arrêter cette lecture, j'ai décidé de suivre leur pérégrination via le net (!). J'ai, du coup, découvert des photos d'une région britannique magnifique. Cette lecture était à ce prix, sinon c'est vite l'ennui et le rébarbatif. Je retiendrai cela (et ce 'est pas rien ! Une presse empathique a d'ailleurs loué ce récit pour les mêmes raisons sans doute) : j'ai fait un très beau voyage avec eux.
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Presque en même temps, un couple dans la cinquantaine perd sa ferme suite à un placement qui a mal tourné et apprend que le mari est atteint d'une maladie dégénérative incurable. Se retrouvant sans revenu ni domicile, il décide d'entamer un trek de plus de mille kilomètres. L'aspect le plus troublant de cette aventure est certainement l'adaptation à leur nouveau statut de SDF; les deux doivent d'abord se faire à l'idée, chasser les désillusions, développer de nouveaux réflexes. L'argent manque, la nourriture aussi, trouver chaque soir où planter la tente, affronter le regard des autres, rien n'est facile. On est bien loin ici d'un périple planifié visant l'exploit sportif. Ils sont mal équipés, pas préparés ni physiquement ni psychologiquement, et, en plus, lui est malade.

Reste que peu à peu, les kilomètres s'égrainent, ils font quelques rencontres sympathiques, contemplent des paysages à couper le souffle, admirent occasionnellement la faune ailée et terrestre. Mais c'est à la dure, après de multiples souffrances qu'ils se renouvellent d'une certaine façon, découvrent leur résilience et réussissent à voir modestement une certaine lueur au bout du tunnel. J'ai aimé ce livre d'abord pour sa sincérité évidente, mais aussi pour son aspect humain qui nous porte à réfléchir, au-delà des préjugés, sur le vécu des SDF. Et on sent également le rôle bénéfique que joue la nature dans le long processus de guérison que constitue cette marche. L'autrice décrit assez longuement les endroits traversés, ce qui devient un peu redondant et présente moins d'intérêt pour qui n'ira jamais dans cette partie du monde. Ceci n'enlève rien à la pertinence du livre, et surtout pas au message qu'il colporte.
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Le résumé de ce livre a été le plus fort : un couple Ray et Moth, des économies envolées suite à un mauvais investissement, une maison perdue, plus qu'eux deux et tout un tas de souvenirs. le sort s'acharne sur eux car Moth est diagnostiqué positif à une maladie neurodégénérative. le début d'une nouvelle vie, qu'il décide de prendre à bras le corps en marchant et en randonnant sur le fameux chemin de sel, un chemin de randonnée du sud ouest de la Grande Bretagne. Les premières pages sont intéressantes : le choix de cette escapade, de cette fuite peut être, ces personnages qui s'aiment malgré tout et qui sont liés l'un à l'autre face au destin qui s'acharne, ces kms de randonnée qui défilent et qui les font souffrir, ces beaux paysages sous une chaleur écrasante, puis sous la pluie, le vent, le froid...
On ne saurait pas trop dire quel type de récit il s'agit : un carnet de randonneur, un récit de vie, un roman, un documentaire? Les typologies s'entremêlent. Pourtant c'est une belle randonnée, un beau récit de résilience, quoique long et un poil répétitif ... J'avoue sans problème que j'ai sauté des paragraphes. Mais l'essentiel est ailleurs. un beau challenge !
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Raynor et Moth, son mari, sont cachés sous leurs escaliers. A la porte, des huissiers frappent pour leur saisir leurs derniers biens. Raynor lance une idée folle : marcher, sillonner les routes de la côte ouest du sud de l'Angleterre avec chacun un sac à dos et tout plaquer. Rien ne les destinait à commencer cette folle aventure, mais ils ont brusquement tout perdu et se retrouvent à la rue. On vient également de diagnostiquer une maladie dégénérative incurable à Moth. Comment vont-ils s'en sortir ?
J'ai adoré suivre ce couple dans leur folle aventure, d'autant que c'est une histoire vraie. C'est un pari fou que fait ce couple de cinquantenaire dont le mari est malade. Ils n'ont plus rien à perdre, ils avaient pourtant une situation confortable, à l'abri, l'avenir assuré. Puis il a suffit de faire confiance à la mauvaise personne et ils ont fini à la rue. La descente aux enfers a été très rapide.
J'ai admiré le courage dont ils ont fait preuve. J'ai été frappée par la façon terrible dont sont traités les sans abri. Rien ne leur accessible, c'est très difficile de garder sa dignité, de manger à sa faim, de survivre tout simplement.
Mais on voit aussi les très belles rencontres humaines qu'ils font, les paysages magnifiques qu'ils traversent, l'amour immense qui les lie. A mesure qu'ils marchent, ils se détestent leur charge mentale et reviennent aux choses simples. On les voit évoluer, sans jamais perdre espoir pour eux.
Bref, c'est une magnifique histoire de vie et ce roman est définitivement un coup de coeur qui m'aura fait vivre beaucoup d'émotions.
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Expulsés de leur maison pour cause de dettes, Raynor Winn et son mari Moth décident de se mettre à marcher et se lancent un défi fou : parcourir les mille kilomètres du sentier côtier de la pointe au Sud-Ouest du Royaume-Uni. On a diagnostiqué à Moth une dégénérescence du cerveau.  du pays de Galles où ils ont toujours vécu, ils empruntent ce Sentier de Grande-Randonnée pour arpenter la Cornouaille. Ce changement de vie radical les amène à reconsidérer ce qui est essentiel dans leur existence. Les difficultés physiques et matérielles de cette longue errance les conduisent malgré eux à un cheminement intérieur : "Là, nous étions libres, malmenés par les éléments, affamés, fatigués, transis de froid, mais libres. Libres de marcher ou non, de nous arrêter ou pas."
Se nourrir, avancer malgré la fatigue et la maladie de Moth, sans savoir ce que le chemin réserve, accepter les aléas météorologiques... autant de difficultés qu'ils bravent en faisant fi du jugement de ceux qui croisent leur route. Cette communion avec la nature les amène à des rencontres tantôt hostiles, tantôt bienveillantes, qui révèlent toute la panoplie de la nature humaine. À ceux qui leur demandent jusqu'où ils comptent s'aventurer, ils annoncent Land's End, n'osant avouer que leur but ultime se situe plus loin encore, de peur qu'on les juge inconscients. J'ai aimé trouver au début du récit une carte géographique pour bien me représenter l'itinéraire et la distance, incroyables, parcourus par le couple. C'est un récit qui montre la beauté des paysages de Cornouaille et qui donne envie d'emprunter ce sentier. L'auteure nous offre aussi une belle leçon de courage en partageant cette émouvante expérience personnelle.
Je remercie Netgalley et les éditions Stock de m'avoir fait découvrir ce roman initiatique.
#NetgalleyFrance
#Lechemindesel
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critiques presse (3)
LeJournaldeQuebec
16 octobre 2023
Dans éLe chemin de sel", Raynor Winn raconte comment les gens les ont traités, au cours de leur longue marche. Plusieurs fois, ils ont vécu des expériences très humiliantes, injustes.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeSoir
26 juin 2023
Mille kilomètres d’une longue fuite devant l’échec pour rester en vie : « Le chemin de sel », de Raynor Winn.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeFigaro
09 février 2023
L’histoire extraordinaire d’un couple qui affronte l’adversité en partant en randonnée.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
[...] Nous pouvions soit être sans abri – parce que nous avions vendu notre maison et placé l’argent à la banque – et susciter admiration et envie ; soit être sans abri – parce que nous avions perdu notre maison et nous étions retrouvés sur la paille – et devenir des parias de la société. Nous avons choisi la première version. Plus facile à caser dans une petite conversation au passage. Plus facile pour eux, plus facile pour nous.
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[...] On est SDF. On a perdu notre maison et on n’a nulle part où aller, alors marcher droit devant nous a semblé être une bonne idée. » C’était sorti de ma bouche sans que j’y réfléchisse. La vérité. Mais quand j’ai vu le type tendre la main pour rapprocher son gamin de lui et sa femme froncer les sourcils et détourner le regard, j’ai décidé qu’on ne m’y prendrait plus. Il a demandé l’addition et, deux secondes plus tard, ils avaient disparu.
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[...] Il s’agissait surtout de trouver l’énergie de faire ce premier pas. Impatients, effrayés, sans-abri, menacés par l’embonpoint et la maladie, mais au moins, si nous nous décidions, nous aurions quelque part où aller, nous aurions un but. Et de fait, qu’avions-nous de mieux à faire ce jeudi après-midi-là que de nous lancer dans une marche de mille kilomètres ?
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Si nous n’avions pas entrepris cette marche, il y aurait toujours eu des choses que nous n’aurions pas sues, une partie de nous-mêmes que nous n’aurions jamais connue, une résilience que nous ignorions que nous possédions. […] Si nous n’avions pas suivi ce Sentier, nous aurions attendu que la municipalité nous attribue un logement, nous nous serions mis la tête dans le sable et nous aurions cédé. Qui sait à quel point ta santé se serait détériorée ? Nous serions amers, pleins de colère, et nous marmonnerions « Et si… » en sirotant notre thé au lait. […] La plupart des gens traversent leur propre vie sans répondre aux questions qu’ils se posaient au départ. Qui suis-je ? Qu’est-ce que j’ai à l’intérieur de moi ? Les vraies questions. Quel gâchis !
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[...] Le Sentier nous avait appris que les kilomètres à pied ne sont pas comme les autres. On connaissait la distance, l’espace à franchir d’un arrêt à l’autre, d’une gorgée d’eau à la suivante, on l’éprouvait dans nos os, comme la crécelle la mesure dans le vent et la souris l’évalue de son regard. Dans une voiture ou un car, les kilomètres ne sont pas affaire de distance. Seulement une question de temps.
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