La psychanalyse, à la différence des autres formes de psychothérapie, apporte du nouveau, surtout du fait que le processus analytique qui s’est mis en route... se poursuit tout au long de la vie.
Je me suis efforcé d'exposer pourquoi il est nécessaire de reconnaître cet aspect de la santé : le self central qui ne communique pas, qui est pour toujours inaccessible au principe de la réalité et pour toujours silencieux. Dans ce cas, la communication n'est pas non verbale. Telle une harmonie céleste, elle est absolument personnelle. Elle appartient au fait d'être en vie, et c'est de là que, pour l'individu en bonne santé, la communication naît tout naturellement.
Dans un développement normal, au début, le nourrisson est - du point de vue théorique - psychologiquement dénué de vie ; il ne prend vie que parce qu'il est, en fait, vivant.
Allen Wheelis, qui s'est attaqué aux problèmes d'identité, expose clairement et brutalement le problème du choix de la profession chez l'analyste et le rattache à sa solitude et à son besoin d'intimité qui, dans le travail analytique, ne peuvent conduire nulle part.
Au coeur de chaque personne se trouve un élément de non-communication qui est sacré et dont la sauvegarde est très précieuse.
Chaque individu est un élément isolé en état de non communication permanente, toujours inconnu, jamais découvert en fait.
.... se cacher est un plaisir, mais n'être pas trouvé est une catastrophe.
... il est plus malaisé pour un analyste que pour une autre personne d'être original parce que, tout ce que nous disons, nous l'avons appris hier, mis à part le fait que nous prenons connaissance des articles de nos collègues et que nous avons des discussions entre nous.
Dans une croissance normale, il existe un stade intermédiaire, où l'expérience la plus importante pour le patient par rapport à un objet bon pouvant le satisfaire est son refus de l'objet. Le refus fait partie du processus de création de cet objet. (Ce qui est à l'origine d'un problème très difficile pour le thérapeute dans les cas d'anorexie mentale.)
Le concept de sublimation est tout à fait accepté et a beaucoup de valeur. Il est cependant dommage de passer sous silence la grande différence qui existe entre le jeu heureux des enfants et le jeu d'enfants qui s'excitent de façon compulsionnelle et qui semblent au bord d'une expérience instinctuelle.