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Annette Stronck-Robert (Traducteur)
EAN : 9782228883436
210 pages
Payot et Rivages (08/01/2006)
3.93/5   41 notes
Résumé :
Il occupe, dans le panorama de la psychanalyse infantile, une place à part, marquée par son originalité, son non-conformisme, sa position en marge des deux écoles représentées par Anna Freud et Mélanie Klein, au sein de la Société britannique de Psychanalyse.
Venant s'ajouter à des ouvrages de caractère plus technique déjà parus chez le même éditeur ("De la pédiatrie à la psychanalyse", "Processus de maturation chez l'enfant"), ce petit volume intitulé L'enfa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Vous connaissez l'étude de Thomas Nagel ? Elle s'appelle : « Quel effet cela fait-il d'être une chauve-souris ? ». Tout le monde en parle, pas grand-monde ne l'a lue. En général, on préfère s'en tenir au titre qui est bien drôle. Dans les cercles psychanalytiques, Donald D. Winnicott s'est posé une question à peu près similaire, seulement qu'il a utilisé des termes différents, et ça se présente à peu près comme « Quel effet cela fait-il d'être un nourrisson qui vient de se faire expulser de l'utérus ? ».


Imaginez un peu ce que ce pédiatre a dû endurer comme expérience de retour vers les vies antérieures pour élaborer une théorie autour de cette question. C'est très convaincant. A fermer les yeux, à le lire et à imaginer, on y croit immédiatement. L'état de fusion maternel, l'indistinction entre le moi et le non-moi, la satisfaction des besoins –miraculeuse ! Imaginez, vous sentez pour la première fois la sensation faim, sans savoir ce que c'est, comment ça se résout, et vous sentez aussi pour la première fois la sensation avoir envie de quelque chose. Et là, votre mère vous tend son sein (sans savoir que c'est là un sein, ni que c'est ce qu'on appelle mère qui le possède) pour que vous vous abreuviez, et cette mamelle tombe là, à point nommé, au moment où vous l'attendiez, et vous le happez sans vraiment savoir pourquoi, et il en tombe une manne qui apaise votre faim et vous procure une agréable sensation de chaleur dans l'estomac. Vous cherchiez quelque chose sans savoir quoi, et la chose surgit comme si vous l'aviez créée. Omnipotence divine, extase de l'illusion –ainsi Donald conçoit-il cette première étape de l'existence. A condition que tout se passe bien. Et les choses, nous le savons, se déroulent rarement bien. Imaginons maintenant que la satisfaction se produise trop tôt ou trop tard, que la mère ne soit pas disponible, qu'un sevrage intervienne brutalement : que se passe-t-il ? On se penche presque passionnément sur ce malheureux cas comme un démiurge observerait la manière dont se débrouillent ses créatures pour faire face aux émanations nucléaires qu'il fait ruisseler sur leur surface poreuse.


Dans le temps, Donald est passé pour le toubi qui te réconforte les mères angoissées du monde moderne. Lui, il dit que c'est pas la peine d'écouter les conseils des médecins, des magazines et des belles-mères si on sent que ça ne répond pas à un besoin naturel du bébé et que c'est là juste pour vendre de la science, du papier ou de la violence symbolique. Il dit donc : mères, soyez vous-mêmes et surtout, ne soyez pas parfaites car votre bébé n'apprendrait jamais à se débrouiller seul et à se construire solidement. Déjà, c'est un peu bizarre parce qu'être soi-même, pour la plupart des mères, c'est être névrosée voire pire et Donald parle plus souvent des cas foireux que des cas normaux dans ses livres. Mais en fait, quand Donald parle de se laisser aller à la maternité, il entend par-là qu'il existe comme un métier d'être mère qui survient peut-être dans l'état authentique de la société. A la fin de sa grossesse et pendant les premières semaines qui suivent l'accouchement, il décrit l'état de préoccupation maternelle primaire et la qualifie de « maladie », mais une maladie très bénéfique qui se résorbe spontanément lorsque l'état de fusion avec le mioche n'a plus de raison d'être. Non seulement on retrouve un peu le mythe du bon sauvage de Rousseau, mais on retrouve également ces machines animales décrites par Descartes qui agissent parfaitement, dans l'ordre que doivent suivre les choses, sans savoir pourquoi ni comment cela se passe. « Parmi les choses courantes que vous [les mères] faites, vous accomplissez tout à fait naturellement des choses très importantes ». Oh ! quand on lit ça, toute mère qu'on soit ou pas, on se dit qu'on a quand même de la chance de naître femme et d'être si savante, LOL. Même que Donald nous dit que le mépris que la société crache au visage de la femme n'a pas d'autre source que ce souvenir cuisant (et inconscient) d'avoir été soumis à une femme si jeune dans la vie. Mais voyons un peu la suite de la phrase de Donald : « Ce qui est beau ici, c'est qu'il n'est pas nécessaire que vous soyez savante ; vous n'avez même pas besoin de penser si vous ne le désirez pas ». Je ne sais pas vous mais là, je trouve que ça fait un peu flipper.


Enfin bon, moi ça ne m'a pas empêchée d'aimer lire Donald. Mes poupons, souvenez-vous que nous sommes peu de choses, quelques grammes de neurones et beaucoup de bidoche autour, faut pas s'en faire s'il se passe des choses qui semblent parfois hors de notre contrôle. C'est peut-être ce qui nous a sauvés jusqu'à présent. Considérons plutôt que Donald est un homme plein de sagesse qui ne se laisse pas duper par des préceptes éducatifs –modes d'une décennie- ou par l'autorité du toubi qui, croyant bien faire, prodiguant des conseils pour des situations qu'il n'a jamais expérimentées, vient foutre son propre crottin dans un bourbier déjà bien fumant.


Selon Donald, l'enfant est un être humain comme un autre : arrêtez de le prendre pour jojo lapin et d'essayer de l'entuber avec vos mythologies d'adultes.


Selon Donald, l'adulte est un enfant parvenu à une maturité très précaire : arrêtez de prendre les choses au sérieux lorsqu'elles ne le méritent pas.


Donald, tu mérites qu'on te fasse un bisou.

Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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Première chose : ce livre a été écrit il y a une bonne cinquantaine d'année, et ça se voit. Malgré sa vieillesse, ce bébé n'est pas si moche et détraqué, il contient pas mal de choses d'intérêt, en tout cas, vaut mieux le considérer en tenant compte de son contexte et en étant indulgent face à certaines idées qui pourraient paraître totalement archaïques.


Livre construit comme une addition de causeries et de conférences autour des thèmes du bébé, son évolution saine, les rapports essentiels avec sa mère, la place du père (faut quand même lui en donner une à celui-là...), l'éventuelle fratrie, les institutions palliatives (sacrée évolution dans celles-ci des années après)...


* Winnicott prend beaucoup de précautions oratoires pour ne pas donner l'impression qu'il y a les sachants et les femmes qui doivent tout apprendre. Elles savent, mais devraient plus savoir qu'elles savent.


« Mais à qui est destinée cette causerie ? Les mères n'ont pas de difficultés à percevoir la personne dans leur bébé, dès le commencement. Il y a cependant des gens qui vous diront que jusqu'à six mois les bébés ne sont que des corps et des réflexes. Ne vous laissez pas égarer par les personnes qui parlent ainsi, voulez-vous ? »

« Même les mères doivent apprendre par l'expérience comment être maternelles et je pense que c'est beaucoup mieux si elles voient les choses ainsi. L'expérience les fait mûrir. Si elles voient les choses par l'autre bout et pensent qu'elles doivent travailler dur dans des livres pour savoir comment être une mère parfaite dès e début, elles seront sur le mauvais chemin. A long terme, ce dont nous avons besoin, c'est de mères, et de pères, qui ont découvert comment croire en eux-mêmes. Ces mères et leur mari fondent les meilleurs foyers dans lesquels les bébés puissent grandir et se développer. »



« La difficulté, en préparant une série de causeries et de livres sur la puériculure, est de savoir comment éviter de perturber ce qui vient tout naturellement aux mères, tout en les informant exactement des découvertes utiles de la science. »

« L'ennui vient de ce que la mère a une certaine tendance à s'effrayer de sa grande responsabilité et qu'elle a facilement recours aux livres, aux indications et aux règles.? Les vrais soins d'un bébé ne peuvent provenir que du coeur. Peut-être devrais-je dire que la tête ne peut pas les donner seule, ne peut les donner que si les sentiments sont libres. »

* Inquiétant quand même ce poids que Winnicott fait porter à la femme, quelle pression ! Il semble ne pas trop s'en rendre compte. Autre époque.

Exemple de vieillerie patriarcale qu'on trouve assez nombreuses dans ce livre :

« Parler des femmes qui ne désirent pas être des maîtresses de maison me semble absurde car, nulle part ailleurs que dans son foyer, une femme n'a autant d'autorité. C'est seulement chez elle qu'elle est libre, si elle en a le courage, de s'épanouir, de découvrir toute sa personnalité. L'important, lorsqu'elle se marie, c'est qu'elle puisse vraiment disposer d'un appartement ou d'une maison afin d'être capable d'évoluer sans heurter ses proches et sans froisser sa mère. »



Pour Winnicott, la place et le rôle du père, est la limite à mettre entre mère et enfant, mais surtout à supporter, aider, soutenir la mère, surtout dans les premiers temps après la naissance d'un enfant, car c'est elle qui est majeure. Lui doit favoriser le contexte de celle-ci. Pas grand chose de plus... Peu de chose...

* Comprendre l'enfant, chaque enfant comme un plus, une nouveauté qui bouleverse et unique :

« Ce qui compte, c'est que chaque nouvel enfant qui entre dans votre maison apporte avec lui sa propre vision du monde et un besoin de contrôler son petit morceau du monde. C'est pourquoi chaque enfant constitue une menace contre le cadre que vous avez créé, l'ordre des choses que vous avez soigneusement construit et que vous maintenez avec soin. Et, sachant à quel point vous attachez de la valeur à votre propre façon de faire j'en suis désolé pour vous. »



* Bien sûr, Winnicott est connu pour l'importance donnée au jeu dans le développement de l'enfant, dans son rapport, son lien entre l'imaginaire, le réel... et ce livre-ci n'y échappe pas :

« Au lieu de continuer à expliquer pourquoi la vie est normalement difficile, je terminerai par un conseil amical. Vous pouvez miser sur l'aptitude au jeu de l'enfant. Si un enfant joue, peu importe la présence d'un symptôme ou deux ; si un enfant est capable de tirer du plaisir du jeu, seul ou avec d'autres enfants, il n'y a au fond rien de grave »

* Une question : Un bébé est-il un fardeau ? le choix de faire un ou plusieurs enfants...

« Pardonnez-moi d'appeler un enfant un fardeau. Les enfants sont un fardeau et s'ils procurent de la joie, c'est parce qu'ils sont désirés et que deux personnes ont décidé de porter ce fardeau. En fait, elles se sont mises d'accord de ne pas parler de fardeau, mais de bébé. »



En fin d'ouvrage, Winnicott redit toute l'importance que les mères ont pour l'humanité, chacun, chaque être humain doit tout ou presque à une mère, à une femme... Il reformule l'importance qu'il donne au « naturel » dans les relations essentiellement les relations mère-bébé, qu'il ne faut pas nécessairement que les jeunes mères lisent, apprennent, scientifisent leur savoir naturel au risque de le corrompre (si j'ose dire)... Hélas, 50 ans plus tard, on peut penser que la foison des bouquins pseudopsychologiques, pseudoéducatifs a fait son oeuvre, et que quasi aucune femme n'oserait plus se passer d'ouvrir l'un ou l'autre de ses livres, ne croyant plus trop au « naturel » de cette relation...

Bref, j'ai assez bien apprécié ce livre car j'aime bien quand un auteur s'adresse à son lecteur-ses lectrices de façon directe, humble et en grande bienveillance. Il donne envie de lire les pages qui suivent. Pas si mal dans un ouvrage « scientifique ». Bien que cette bienveillance ait pris un ton paternaliste et patriarcal qu'il serait vraiment difficile d'imaginer qu'un éditeur édite encore un tel livre s'il était écrit par un de nos contemporains. Parce que beaucoup de choses ont changé depuis. Beaucoup de choses, des bonnes et des moins bonnes ou plutôt de nouvelles réflexions.

Donc, intérêt plus historique : le sens de l'évolution des idées et des pratiques.





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Quel plaisir pour une jeune maman que de lire Winnicott ! Avec « L'enfant et sa famille» qui porte sur les premières années de vie de l'enfant, il s'adresse aux mères à la manière d'une conversation informelle avec pour objectif principal de les informer au mieux afin qu'elles ne soient pas angoissées et se sentent libres de se faire confiance et de se fier à leurs instincts dans l'éducation de leurs enfants.

Avec des mots simples et l'air de rien, Winnicott nous offre son regard de psychanalyste sur la maternité et la prime enfance. Pas de grandes théories ici, non, la relation mère-enfant est abordée avec la plus grande simplicité, comme quelque chose de naturel, allant de soi, et qu'il faut juste laisser s'épanouir dans les meilleures conditions possibles.

C'est de manière très originale qu'il donne des informations sur le fonctionnement physiologique et psychologique de l'enfant, car à la différence des guides de puériculture, il ne se borne pas à donner des conseils mais explique en profondeur ce qui se passe dans le corps et la tête d'un tout petit, et à la différence des ouvrages de psychanalyse, qui eux sont profond mais souvent difficilement abordables, il n'évoque pas de théorie abstraite mais reste complètement dans le concret de l'observation et du vécu maternel.

Plus que d'un point de vue de professionnel, il se met tour à tour à la place de la mère et de l'enfant pour expliquer ce qui se joue dans cette relation toute particulière. Ce changement de perspective est très intéressant et souvent touchant aussi. Je ne peux pas le recopier ici mais il faut lire par exemple le passage où il se met à la place d'un bébé et décrit toutes les étapes du moment où il voit un objet à celui où il le porte enfin à sa bouche. Drôle et brillant !

Très agréable à lire, instructif, touchant et rassurant, je conseille vivement « L'enfant et sa famille » à toutes les jeunes mamans et à tous ceux que la prime enfance et les premières relations de l'enfant à sa famille intéressent. Il me faut ajouter un seul petit bémol : si j'ai trouvé la première partie du livre, portant sur les relations mère-bébé, absolument géniale, j'ai été moins séduite par la deuxième partie portant sur la famille car certains chapitres sont carrément datés et ne font plus tellement sens aujourd'hui, ou en tous cas pas pour moi (je pense notamment à ceux qui mentionnent la mère comme femme au foyer et reine du logis).
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Ce livre reprend les causeries de Winnicott diffusées sur la BBC.
Elles s'adressent aux parents dits normaux, qui n'ont pas de problèmes particuliers.
La première partie traite de la relation mère/nouveau-né. Winnicott conforte la jeune mère dans son rôle et son instinct de mère. Elle sait ce qui est bon pour son enfant même pour un premier né. C'est de l'observation de son bébé qu'elle s'inspire dans les réponses qu'elle apporte à ses besoins.
La deuxième partie traite des particularités qui peuvent intervenir dans le déroulement de l'enfance comme par exemple une hospitalisation de l'enfant.
Cette deuxième partie est peu datée, notamment dans la fait que la mère est envisagée uniquement comme femme au foyer.
Cela change considérablement les choses. puisque l'enfant est alors confié à une tierce personne.
Ce petit livre fourmille d'exemples concrets. Il aborde aussi la physiologie, ce qui se passe à l'intérieur du corps de l'enfant.
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Bien que ce livre date je continue à considérer qu'il explique simplement et justement ce qui coexiste au sein d'une famille autour d'un bébé et de la place à tenir par chacun dans l'intérêt de tous. En dépit des évolutions ayant eu lieu depuis sur les places père mère, sur la façon d'aborder le bébé, les fondamentaux sont là. J'aime l'érudition de cet auteur, son didactisme et son empathie
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Citations et extraits (162) Voir plus Ajouter une citation
Réjouissez-vous de tout [ce qu’implique la maternité] pour vous. De plus, le plaisir que vous pouvez retirer de ce travail salissant que constituent les soins du bébé s'avère avoir une importance vitale pour lui. Le bébé ne désire pas tant qu’on lui donne un repas convenable à un moment convenable, que d'être nourri par quelqu'un qui aime le nourrir. Le bébé considère comme naturelles la douceur de ses vêtements et la bonne température de l'eau du bain. Il en va autrement du plaisir de la mère qui accompagne l'habillage et le bain du bébé. Si ces choses font plaisir, c'est pour lui comme le soleil qui se lève. Le plaisir de la mère doit être là, sinon tout est mort, sans utilité et mécanique.
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Autrement dit, le seul fondement véritable de la relation d’un enfant avec son père et sa mère, avec les autres enfants et, en fin de compte, avec la société, est la première relation réussie entre la mère et le bébé, entre deux personnes, sans que des règles concernant un allaitement à heures fixes interviennent, pas même la règle que le bébé doit être nourri au sein. Dans les affaires humaines, le plus complexe ne peut se développer qu’à partir du plus simple.
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Certains enfants sont des objecteurs de conscience à cet égard, lorsque [les marques de politesse] ne veu[len]t rien dire pour eux. Aussi n'oubliez pas ou ne méprisez pas le sens moral inné de vos enfants. Peut-être oublions-nous quelquefois la signification du fait que l'un des tout premiers jeux est de construire, en dépit du fait que les petits enfants soient si proches du grand plaisir qui appartient à la destruction impulsive.
Si, chez chaque enfant, vous laissez se développer son propre droit de dominer, vous l'aiderez. Il y aura désaccord entre votre droit de dominer et le sien, mais c'est naturel et c'est beaucoup mieux que de vous imposer à votre enfant sous le prétexte que vous savez mieux. Vous avez une meilleure raison, qui est que vous aimez aussi votre propre manière de faire les choses. Laissez votre enfant avoir un coin à lui dans la chambre, ou une armoire, ou un bout du mur pour le salir, le ranger ou le décorer selon son humeur, sa fantaisie, son caprice. Chacun de vos enfants a le droit d’un morceau de votre maison, dont il peut dire qu'il est à lui et il a aussi le droit, tous les jours, à un peu de votre temps (et à un peu de celui de papa), temps sur lequel il peut compter et pendant lequel vous êtes dans son monde. Naturellement, l'autre extrême n'a pas de sens lorsqu'une mère, qui n'a pas une façon personnelle de vivre, laisse son enfant faire ce qu'il veut. Vous voyez cela quelquefois et alors personne, pas même l'enfant, n'est heureux.
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Pour commencer, je pense que vous serez soulagée d'apprendre que je n'ai pas l'intention de vous indiquer ce que vous devez faire. Je suis un homme et, par consé-quent, je ne peux pas savoir réellement ce que c’est que de voir là, emmitouflé dans un berceau, un petit morceau de ma personne, un petit morceau de moi ayant une vie indépendante et pourtant dépendante et qui, peu à peu, devient une personne. Seule une femme peut vivre cette expérience. Et seule, peut-être, une femme peut la vivre en imagination lorsque, par malchance, l’expérience véritable fait défaut.
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Qu'est-ce qu'un enfant normal ? Un qui mange, grandit et sourit avec douceur ? Non. L'enfant normal, s'il a confiance en sa mère et son père, fait tout ce qu'il peut dans tous les sens. Au fil du temps, il essaie son pouvoir de perturbation, de destruction, de faire peur, de fatiguer, d'énerver, de gaspiller, de s'approprier, etc. Au commencement il a absolument besoin de vivre au sein d'un cercle d'amour et de force (avec la tolérance inhérente) s'il ne veut pas avoir trop peur de ses propres pensées et de son imagination pour progresser dans son développement émotionnel.
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Vidéo de Donald W. Winnicott
Dans le cadre de la Semaine PhiloMonaco 2023
Présenté par Robert Maggiori, philosophe, membre fondateur Avec Sébastien Talon, psychanalyste et psychothérapeute
Gare à le perdre! L'enfant le cherche toujours, le tient dans ses mains, le met dans sa bouche, et sans lui ne peut s'endormir. Pourquoi le nounours, le bout de tissu, la girafe ou le petit singe – autant de formes de doudou – sont si importants? Qu'est-ce qu'un « objet transitionnel »? « Ce n'est pas l'objet qui est transitionnel, l'objet représente la transition du petit enfant qui passe de l'état d'union avec sa mère à l'état où il est en relation avec elle, en tant que quelque chose d'extérieur et de séparé. » (Donald Winnicott)
+ Lire la suite
>Economie domestique. Vie à la maison>Puériculture, soins à la maison des malades et des infirmes>Puériculture, éducation des enfants et des adolescents à la maison (82)
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