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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Les Guérillères" de Monique Wittig est un roman unique en son genre. Publié en 1969, il s'agit d'une épopée féministe qui raconte l'histoire d'un groupe de femmes en guerre contre un système patriarcal oppressif.

Le roman est écrit dans un style poétique et incantatoire. Wittig utilise un langage subversif et invente un pronom neutre, "elles", pour désigner les femmes. Ce choix linguistique radical vise à déconstruire les structures patriarcales du langage et à créer un nouvel espace de liberté pour les femmes.

L'histoire se déroule dans un univers symbolique et onirique. le camp des guerrières est une oasis de liberté et de sororité, où les femmes vivent en harmonie avec la nature. Elles s'entraînent au combat, chantent des poèmes et célèbrent leur puissance collective.

"Les Guérillères" est un livre révolutionnaire qui a marqué l'histoire du féminisme. Il propose une vision radicale de la libération des femmes et appelle à la destruction du système patriarcal.

En conclusion, "Les Guérillères" est un livre important et audacieux qui continue d'inspirer les féministes aujourd'hui. Il est un classique de la littérature française et un incontournable pour quiconque s'intéresse aux questions de genre et de pouvoir.
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Un texte assez beau sur le plan poétique avec une écriture originale dans la forme. Les guérillères est je pense volontairement flou, mais s'en dégage une épopée féministe qui appelle à la révolte et à l'anéantissement complet de la culture patriarcale existante pour reconstruire un culture matriarcale. Je n'ai malheureusement pas été emportée par la forme (et pourtant en général j'aime bien les trucs perchés), et je n'ai pas non plus été convaincue par le fonds. J'ai été déçue par la violence extrême. Même si au milieu il y a des fleurs, les guerillères recréent finalement une société avec les mêmes traits masculins: force, puissance, glorification du sexe. Pour moi le féminisme ce n'est pas seulement avoir des femmes fortes, c'est surtout donner une place, une reconnaissance, et du pouvoir à celles qui ne le sont pas: à la mère qui élève ses enfants, à l'aide-soignante, à la femme de ménage. le passage par la révolte collective est peut-être nécessaire, mais si par là on laisse tomber les valeurs de dévouement, d'altruisme, d'aide, qui sont traditionnellement des valeurs féminines, on n'aura rien gagné. Car une société où les femmes auraient le pouvoir mais l'exerceraient de la même manière que les hommes ne serait pas différente des sociétés qui l'ont précédée. Celà dit les Guérillères comportent quelques pages d'envolée épiques qui valent le coup, mais je ne suis pas sûre qu'il faille chercher là un pamphlet féministe.
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Objet d'accès un peu difficile pour le commun des mortels (moi) mais avec un peu de patience j'y ai trouvé une sorte d'impression étrange d'avoir été témoin de quelque chose d'important, sans vraiment trop savoir quoi ... à méditer, voire lire plusieurs fois.
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Dans les phrases bienveillantes qu'on me glisse à des fins purement altruistes, je retiens le plus souvent « pourquoi t'irais pas vivre ailleurs ? », « mange ptn » et « tu veux pas faire un truc pour tes insomnies ? ».

Si les deux premières m'évitent de faire à la fois l'éloge de ma fuite alors que l'autre façonne mon autogrossophobie, je choisis souvent de mettre l'insomnie à profit.

Car excepté une fatigue évidente, elle permet de lire avec avidité, et plus la fatigue se fait sentir plus ce qui paraît utopique aux premiers abords semble creuser quelque part dans mon imaginaire une certaine idée que, quelque chose d'autre pourrait - non pas être meilleur, mais en tous cas être différent.

Pour un renouveau de la communauté, comme pour soi-même.

A une échelle honteusement égoïste et masculine donc, je me suis réfugié dans les mots de Monique Wittig - grâce à Wendy Delorme qui lui rend hommage dans Viendra le temps du feu.

Il n'y a pas de grandes solutions appliquables proposées dans ce texte mais les phrases agissent en tant que réconfort cognitif. On se prête à imaginer ce que pourrait devenir une communauté où tous les codes sont chamboulés ; des prénoms accolés et mixtes aux pronoms pluriElles, des contes de fées comme La Belle aux bois dormant à la religion et son jardin d'Eden, du symbole O qui est à la base de tout parce qu'il rappelle sensiblement une vulve à l'instar de la rigidité du sexe masculin qui s'érige et s'impose en tant que dominant (et qu'il dégueulasse beaucoup de choses à beaucoup de choses près).

Publié en 1964, Les Guerillères n'est pas un texte facile ni accessible. La lecture de la dystopie de Wendy Delorme m'a beaucoup aidé à lui donner des décors, des visages, une ambiance et à en comprendre certaines parties. Je suis donc ravi d'avoir lu ces deux oeuvres complémentaires et dans cet ordre.

Ce sont de courts paragraphes cisaillés par des noms propres en lettres majuscules qui décrivent une société matriarcale post chaos patriarcal.

Et selon ma petite pomme, je pense qu'on s'en carre complet de ne pas tout biter à ce texte, d'en attraper uniquement des bribes, parce que oui en cas de grosse insomnie Les Guérillères et leur société féminaire définissent quelque part autre chose de sacrément possible, à condition de voir une certaine idée du pouvoir actuel, prendre enfin sa fin quand viendra le temps du feu.
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Je n'ai pas du tout accroché avec ce roman. Pourtant il avait tout pour me plaire, un engagement féministe et une belle plume mais ça ne l'a pas fait. Je n'ai vraiment pas apprécié le format de l'oeuvre. On se retrouve avec de petites bribes d'histoires dont j'ai eu du mal à trouvé un sens au début. Certes, il faut savoir se détacher de ses habitudes de temps en temps mais là je n'ai pas été convaincue. Il y avait pourtant de bonnes idées, de belles références et de belles phrases, très poétiques, mais le format est rédhibitoire.
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