La prochaine fois que vous vous promenez en forêt, il sera donc intéressant pour vous non seulement d'apprendre à distinguer les essences grâce à la forme de leurs aiguilles et de leurs feuilles mais aussi de mordre dans un rameau d'épicéa pour découvrir quels goûts et senteurs se cachent dans ses aiguilles.
Faites donc comme lors d'une désensibilisation aux allergies : des promenades nocturnes en forêt, faiblement dosées du fait de leur courte durée, dissipent les peurs et aiguisent tous nos sens, sous-sollicités pendant la journée.
Des performances particulières s'observent finalement chez toutes les espèces. Chacune d'elles possède exactement les facultés dont elle a besoin pour survivre dans sa niche écologique.
Les champignons et les bactéries que nous traînons sous nos semelles témoignent du fait que nous ne prenons pas encore assez au sérieux les conséquences du commerce et du voyage mondialisés.
Et il en est resté ainsi, même si je sais que les faits scientifiques ne sont pas dans bien des cas que l’explication probable de ce qui se passe dans la nature. Réviser ces vues est toujours d’actualité et relativise de nombreuses assertions.
Nous ne devons pas protéger la nature là, dehors ; il ne s’agit pas de consentir à quelques concessions uniquement pour préserver de l’extinction des coléoptères ou oiseaux insignifiants. Non, en prenant chaque mesure qui contribue à préserver l’écosystème Terre, nous nous préservons nous-mêmes ainsi que notre qualité de vie, pour la simple raison que nous sommes partie intégrante de ce tout. La protection de la nature est et ne peut être que pure sollicitude à l’égard de nous-mêmes.
Or la protection de la nature n’opère que lorsque nous comprenons que nous en faisons partie, et qu’il s’agit avant tout de protéger notre espèce.
Pour ce qui est des concepts plus récents en lien avec la nature, la science académique s’est imposée. Exit l’émotion : vive la description technique ! C’est ainsi que l’on qualifie les effets du merveilleux réseau du vivant de « services écosystèmiques , ce qui évoque moins le paradis qu’un catalogue de prestations professionnelles.
- les forêts ayant besoin de plusieurs siècles pour se remettre des perturbations et des destructions causées par l’homme.
Le monde artificiel qu’est la ville exerce sur nous de nombreux stimuli pour lesquels nous n’avons pas été conçus.