Le lien qui nous unit à la nature n’est et n’a jamais été rompu ; nous l’avons juste ignoré quelque temps. Et avec ce sentiment d’appartenance pleine et entière, les mesures de protection de l’environnement apparaissent sous un nouveau jour.
J’ai parfois le sentiment qu’il nous manque un peu du respect des temps passés. Quand les arbres et la nature en général influençaient bien davantage notre vie culturelle.
Ce dont l'administration forestière a besoin, c'est d'une nouvelle compréhension de la nature. Ce n'est qu'après avoir admis qu'il s'agit pour elle d'exploiter et non de préserver la nature qu'une véritable discussion franche peut avoir lieu sur le bois et la forêt.
Mais en raison de l’agitation fébrile qui règne sur un quotidien minuté, au planning géré par nos portables, nous transposons cet état à nos loisirs.
Car la forêt est finalement bien trop peu étudiée pour que puissent être évalués les résultats de manipulations de toutes sortes la concernant.
N’est-il pas concevable que l’homme et l’arbre vivent dans des mondes complètement différents ? Après tout, l’ancienneté de notre espèce sur Terre ne correspond qu’à 0,1 % de celle des arbres.
Par rapport à la richesse gustative que nous offre la nature, nous mangeons plus ou moins toujours la même chose.
La protection de la nature vient juste de retrouver ses lettres de noblesse, mais cette fois l'évolution me semble plus durable. Et une question focalise l'attention : le changement climatique. Les arbres sont en l’occurrence nos alliés naturels, à condition que nous cessions de ne voir en eux qu'une matière première organique.
Ce qui me tient à cœur, c'est que la protection du climat soit à l'avenir soutenue par une moindre consommation de bois et par la restauration du plus grand nombre possible de surfaces boisées. Car les forêts primaires sont bien nos plus puissantes alliées face au changement climatique
Le changement climatique fait fondre de plus en plus tôt la couverture neigeuse, et elle revient de plus en plus tard après l'été