Alors, Par où commencer ?
Misericordia, je l'avais pris par amour de la couverture et aussi sous les conseils d'une autre bloggueuse, Antonine, qui m'avait dit que c'était très très bien. Soit, mais vous voyez la présentation de l'éditeur ? On ne peut pas dire qu'en fait, j'étais plus avancée.... Donc ce magnifique livre prend la poussière dans ma bibliothèque. Et puis voilà que le dernier week end, je range cette même bibliothèque et que je me retrouve nez à nez avec la chouette. Et je me dis que franchement, il est dans le prévisionnel de l'hiver, à un moment, il faut se lancer !
Et je me suis lancée. Tout d'abord, ce livre n'est pas à lire en hiver, sachez-le. C'est plutôt un livre de Halloween tant l'ambiance est sombre mais aussi et surtout, tant la tournure du roman en conte prend de l'importance. Par moment, on ne sait plus où se trouve la réalité de la fiction dans ce livre. Il navigue littéralement dans ses modes de récit. Et c'est tout à fait génial ! On pourrait se croire dans les Hauts de Hurlevent, mais tournés à la
Tim Burton tant l'auteur nous ballade tout simplement comme il en a envie.
Tristan, le personnage romantique qui cache sa noirceur.
Tristan pourrait être le personnage d'un roman gothique. Mais aussi le personnage d'un conte. Il a en lui une double facette : celui d'un fils qui se sent rejeté mais aussi celui d'un maître en anatomie qui maîtrise la douleur. C'est littéralement fascinant. On sent qu'on est à un moment de l'histoire où la découverte du corps humain fait place à la médecine d'antan. On assiste à des opérations médicales qui pour nous semblent barbares, qui apparaissent comme tâtonnantes mais qui, en fin de compte, sont à la pointe de la technologie de l'époque.
C'est dans cet engouement médical qu'évolue Tristan et surtout que va pouvoir évoluer sa particularité. En rencontrant son aimée, il va pouvoir aussi s'assumer en tant qu'homme et prendre en charge certaines choses. Mais la passion qu'il a en lui, les choses qu'il voit, vont-ils prendre le dessus ? C'est ce qui vous hantera littéralement tout le long de ce roman.
Une plume si particulière mais si belle.
Je vous le disais plus haut, l'auteur nous balade entre conte et récit. Et c'est grâce à sa plume qui se fait un peu vieillote (dans le bon sens, je vous rassure), uniquement pour nous permettre une immersion totale. Je veux dire par là que certains auteurs écrivent comme s'ils étaient au XIX° siècle mais on sent de suite que cela sonne faux. Quand on lit du
Jack Wolf, on a l'impression d'y être. Et c'est cette plume sombre, romantique, qui fait tout le charme de ce roman.
En bref :
Misericordia est un roman très atypique. Je pense qu'on l'aime ou pas, mais il y a très peu de juste mesure. Mon seul conseil est de se jeter à l'eau (surtout que la version poche vient de sortir).
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