La position

Cette lecture fut assez divertissante, non pas en raison des routines humoristiques récurrentes dans ce type de littérature nord-américaines, mais parce que faisant suite à "La disparition de Jim Sullivan " dans lequel Tanguy Viel pastiche ouvertement, outre lesdites routines, bon nombre des caractéristiques du roman américain.

Heureusement cette manière n'accouche pas systématiquement de mauvaise littérature et produit parfois de grands livres.

Ce n'est pas le cas de cette saga psychanalytico-familiale interminablement barbante de Meg Wolitzer.

L'histoire :
La famille Mellow est une famille américaine lambda : il y a les parents fous amoureux Paul et Roz, et leurs quatre enfants Holly, Michael, Dashiell et Claudia. Un jour, la jeune fratrie découvre un livre traitant du plaisir sexuel dans lequel leurs propres parents posent dans diverses positions sexuelles. C'est le choc ! Trente ans plus tard, devenus adultes, ce souvenir aura eu une forte incidence sur leurs vies : addiction, impuissance, manque de confiance en soi ou encore relations familiales complexes, ce Kama-Sutra revisité va bouleverser le destin de chacun des Mellow.

Mon avis :
Ce livre m'a été offert dans le cadre d'une offre "ce livre offert pour deux livres achetés". le titre, la couverture et surtout la quatrième de couverture m'ont carrément emballée ! La déception en fut d'autant plus grande.
J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'écriture de Meg Wolitzer que j'ai trouvé pompeuse (sans mauvais jeu de mot...) et maniérée. Les grandes phrases et les mots complexes disséminés ici et là m'ont vite lassée et mon intérêt s'est rapidement amenuisé.
Je pensais avoir entre les mains un bouquin à la "feel-good" débordant d'humour. Certes quelques passages prêtent à sourire mais dans l'ensemble je n'ai pas retrouvé cet humour pourtant assuré au dos du roman.
Cependant j'ai trouvé que l'auteure avait construit son histoire intelligemment, dévoilant au fil des pages les rouages de la lente explosion d'une famille. C'est ce que j'ai préféré d'ailleurs, cette narration d'une fissure s'élargissant, provoquée par une trop grande passion entre deux êtres, en l'occurrence des parents. C'est aussi une ode à l'amour, aux sentiments en général et à la sexualité.
On suit l'évolution de chacun des membres de cette tribu, de l'enfance à l'âge adulte. On découvre leurs faiblesses, leurs failles secrètes et l'origine de cette fragilité. Ici aussi j'ai moyennement accroché. Ou alors si, pour le personnage de Paul, le père, que j'ai trouvé plutôt touchant.
Pour conclure je dirai que ce roman n'a pas été à la hauteur de mes attentes, qu'il n'a pas tenu toutes ses promesses. Trop intellectuel, j'ai eu beaucoup de difficulté à en venir à bout. Dommage car j'ai trouvé l'idée de base géniale et la construction originale.
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Des sagas familiales, les Américains savent en produire.
Celle ci n'est ni pire ni meilleure qu'une autre.
C'est un produit formaté. A lire si on aime le genre.