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Citations sur Au hasard des rues (19)

Les livres d'occasion sont des livres sauvages, des livres sans domicile fixe ; ils sont réunis en de vastes volées aux plumes panachées, et ont un charme qui manque aux volumes domestiqués des bibliothèques. De plus, en cette compagnie hétéroclite et improbable, nous pouvons nous frotter à un être totalement étranger qui, avec un peu de chance, va devenir le meilleur ami que nous ayons au monde.
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Mon vrai moi est-il celui qui se trouve sur la chaussée en janvier, ou celui qui se penche au balcon en juin ? Suis-je ici ou suis-je là ? Ou est-ce que le vrai moi n'est ni ceci ni cela, ni ici ni là-bas, mais quelque chose de si varié et de si fluctuant que c'est seulement lorsque nous donnons libre cours à ses désirs et le laissons faire sans entraves, à sa guise, que nous sommes vraiment nous-mêmes ?
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Qu'une rue est belle en hiver ! Elle est à la fois révélée et obscurcie . (p.10)
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Les circonstances requièrent l'unité; par commodité, l'homme doit être entier. En rentrant le soir, quand il ouvre sa porte, le bon citoyen doit être banquier, golfeur, époux, père; et non un nomade qui erre dans le désert, un mystique contemplant le ciel, un débauché dans les bas-fonds de San-Francisco, un soldat à la tête d'une révolution, un paria hurlant de solitude et de doute. En ouvrant sa porte, il doit passer ses doigts dans ses cheveux et ranger son parapluie dans le porte-parapluie, comme tout le monde. (p.23)
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C'est toujours une aventure d'entrer dans un lieu inconnu; les existences et les caractères de ses proprétaires l'ont imprégné de leur atmosphère et dès que nous entrons, nous sommes confrontés à une nouvelle vague d'émotion. Ici, dans la papeterie, à n'en pas douter, des personnes se sont disputées. Leur colère balafre l'air. (p.32)
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On doit, on doit toujours faire ceci ou cela.Il n'est pas permis de simplement s'amuser.N'était-ce donc pas pour cette raison, il y a peu, que nous fabriquons l'excuse et inventé la nécessité d'acheter quelque
chose ? (...)
Laissons tomber l'achat de ce crayon.Laissons- nous aller à la rencontre de cette personne- et très vite, il devient évident que nous sommes cette personne.

( p.31)
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Ainsi, en jetant un coup d'oeil dans les rayonnages, nous lions des amitiés soudaines et fantasques avec des inconnus et des disparus dont le seul souvenir est, par exemple, ce petit livre de poésie, si joliment imprimé et si délicatement gravé, avec un portrait de l'auteur.

( p.26 / Interférences, 2014)
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Voilà qui est vrai : s'échapper est le plus grand des plaisirs ; errer au hasard des rues en plein hiver la plus grande des aventures.
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Nul n'a jamais, peut-être, éprouvé de sentiment passionné pour un crayon à mine plomb.Mais il est des circonstances où il peut devenir suprêmement désirable d'en posséder un; un de ces moments où nous sommes résolus à trouver un objet, un but, une excuse pour traverser la moitié de Londres à pied, entre l'heure du thé et le dîner. (...)
et, nous levant d'un bond , nous nous écrions : " Il faut vraiment que j'achète un crayon ! " comme si, sous couvert de cet alibi, nous pouvions céder sans risque au plus grand plaisir de la vie citadine en hiver- arpenter les rues de Londres.
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Les livres sont partout; et chaque fois, la même sensation d'aventure nous envahit.Les livres d'occasion sont des livres sauvages, des livres sans domicile fixe; ils se sont réunis en de vastes volées aux plumes panachées, et ont un charme qui manque aux volumes domestiqués des bibliothèques. De plus, en cette compagnie hétéroclite et improbable, nous pouvons nous frotter à un être totalement étranger qui, avec un peu de chance, va devenir le meilleur ami que nous ayons au monde.

( p.24 / Interférences, 2014)
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