En me penchant à ma fenêtre hier soir, je me suis jointe à un bal qui battait son plein dans Queens Gate. Je rentre à l'instant d'une vraie soirée dansante - à laquelle j'ai assisté de façon conventionnelle. Sincèrement, c'est le bal vu de ma fenêtre que j'ai préféré. Pour commencer, il fallait être bien habillée pour celui de ce soir -ce qui est une punition- tandis qu'hier j'étais libre de m'étendre sur mon lit en laissant ma robe de chambre ouverte et mes cheveux retomber sur mon front comme en ce moment.
Ils sont repartis, comme à l'accoutumée. Je ne sais plus ce qui s'est passé ensuite.
Quelle honte de voir la façon dont ce journal est tenu !
Un élan vital qui la poussait, par le biais de l'écriture, à tirer du chaos un certain ordre et une certaine cohérence.
Préface de Mitchell A. Leaska
Comme si le fait de rapporter les choses au jour le jour lui redonnait l'impression d'appréhender cette réalité qu'elle ne parvenait nulle part ailleurs à saisir.
Préface de Mitchell A. Leaska
Une plénitude étrange, qu'il m'est impossible d'exprimer en mots, m'envahit dès que j'atteins le sommet d'une colline et que je m'allonge dans l'herbe.
C'est là que, tout en analysant une fresque du Pérugin, elle formule pour la première fois le principe esthétique fondamental qui allait la guider pendant les années à venir : elle atteindrait la beauté et la symétrie "au moyen de dissonances infinies, en montrant toutes les traces du passage de l'esprit dans le monde; & parviendrait à la fin à un tout composé de fragments frémissants".
Préface de Mitchell A. Leaska