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Critique de zohar


zohar
28 février 2011
Après avoir lu ce magnifique roman, il y a quelques années; et, relu récemment. Je pense, personnellement, que Virginia Woolf fait partie de ces auteurs qu'il est essentiel d'avoir lus (tout comme Jorge Luis Borges ! Mais là n'est pas le propos…)

La romancière possède le don et l'art de parler de soi sans s'épancher dans la logorrhée (la force de son écriture de l'intime vient de ce paradoxe). Et ce roman est l'exemple le plus frappant ! Il met en parallèle deux personnages principaux, Clarissa Dalloway et Septimus, qui sont en perditions dans les méandres de leurs regrets. Ils éprouvent le même désarroi devant la vacuité de leur existence et le vide de leur vie.
La fêlure de l'âme, et l'angoisse du suicide sont les thèmes principaux de ce roman.
Par extension, « Mrs Dalloway » est un autoportrait à double fond dans lequel on peut guetter, par ailleurs, les signes annonciateurs de sa noyade délibérée !).

L'originalité du roman est qu'il s'intéresse davantage aux flux de consciences intérieures, tant psychologiques qu'émotifs de ses personnages, qu'à l'intrigue (la narration est morcelée et la chronologie n'est pas du tout linéaire). Autrement dit, nous vivons les évènements à travers leurs pensées et impressions.
Cette technique d'écriture avant-gardiste, le procédé du monologue intérieur, a suscité une vive admiration de la part de Nathalie Sarraute qui fut la figure de proue du mouvement littéraire, le Nouveau Roman, dans les années 1950.
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