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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Difficile d'écrire une critique sur ce si beau roman.
Difficile car il s'agit d'une histoire vraie, le témoignage d'une survivante entendu par l'autrice. Une histoire bouleversante transmise avec une plume délicate et douce, émouvante et poétique.
Akiko était alors une jeune fille de 15 ans. Elle vivait au Japon.
A Hiroshima.
Le papa était mobilisé. La maman s'était réfugiée à la campagne avec son petit frère.
Akiko prenait le petit déjeuner avec sa grande soeur de 22 ans avec qui elle avait une belle complicité.
Une belle journée. le bonheur d'être ensemble. de boire du thé. de rire. D'avoir des projets.
Puis l'impensable qui se produit. L'horreur sans nom.
D'abord un éclair éblouissant, aveuglant. le choc. L'explosion.
200 000 victimes directes ou des suites de la radiation. Des civils; Des innocents.
La peur. L'incompréhension. La douleur.
Akiko va survivre.
Elle a longtemps hésité à témoigner car elle ne souhaitait pas raviver les tensions avec les Etats-Unis.
Un roman qu'il me semble indispensable de transmettre aux jeunes pour que plus jamais les Etats n'en arrivent là.



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C'est avec beaucoup de chance que j'ai été sélectionné pour cette masse critique jeunesse. J'aime tout ce qui touche au Japon, un pays fascinant. J'aime son peuple, sa culture, son histoire, ses arts. J'avais très envie de lire « Les soeurs Hiroshima ». Je remercie chaleureusement l'équipe de Babelio ainsi que L'éditeur Bayard pour ce magnifique ouvrage.

Bien plus qu'une histoire, il s'agit d'un témoignage. Tout commence le 06 août 1945 ; une date qui restera à jamais graver dans l'histoire de l'Humanité. Nous suivons le destin cruel de deux soeurs.

J'ai beaucoup aimé ce début où nous suivons ces deux soeurs. Elles vivent avec peu de choses, s'amusent et rient, malgré la guerre et son rationnement.
Puis vient l'Horreur. Cet éclair aveuglant, cette déflagration qui va tout anéantir. Une onde de choc si violente que deux cent mille âmes innocentes vont mourir, soit directement à l'explosion, ou plus par perversion des suites de radiations. À partir de ce moment, elles vont devoir survivre dans cette apocalypse.

Ne jamais oublier pour que cela ne se reproduise jamais plus. le Japon a été touché deux fois par la folie humaine. J'aime ce peuple qui, au lieu de crier vengeance, a su grandir avec cette blessure. Cette ville fut reconstruite. Elle accueille en son sein le parc de la paix, où une flamme ne s'éteindra que lorsque la dernière bombe atomique disparaîtra.

Ce livre est riche en émotion, un peu comme « La tombe des lucioles ». Un roman dont on ne sort pas indemne. Mariko Yamamoto nous explique, à la fin de ce récit, qu'il s'agit d'une histoire vraie et qu'elle a rencontré la petite fille, devenue une dame d'âge honorable.

Un livre magnifique à lire.
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Ce court récit de 140 pages édité chez Bayard est celui d'une journée particulière et funeste dans la vie de deux soeurs vivant à Hiroshima en 1945 : Akiko la cadette de 15 ans et sa grande soeur de 22 ans. Mais c'est aussi le récit de leur complicité, de leurs souvenirs d'enfance, de la vie au Japon avant la guerre…
En suivant leur errance durant 24h, nous découvrons de l'intérieur l'ampleur de la catastrophe avec des mots choisis. Leur monde est ravagé mais rien n'effacera leurs jeux, leur complicité, leurs secrets et ce qui les a nourries et fait grandir. Même dans l'adversité la plus terrible, les valeurs familiales reçues restent dans leurs préoccupations.
Ce récit est celui d'Akiko. Une des personnes rencontrées par Mariko Yamamoto auprès desquelles elle a recueilli les souvenirs afin de transmettre la mémoire de ce terrible conflit dans des « récits populaires de guerre ». Il a fallu deux ans pour qu'Akiko parvienne à se confier puis à accepter que ses souvenirs soient publiés. Sa plus grande peur était qu'un tel témoignage ne contribue à relancer une polémique voire un conflit avec les Etats-Unis. La première parution au Japon date de 1973. le livre a ensuite fait l'objet de nombreuses rééditions car tout le monde s'accorde sur le fait que les jeunes doivent découvrir ce trésor de mémoire que les adultes doivent transmettre dans l'espoir que cela n'ait plus jamais lieu.
J'ai beaucoup aimé ce récit accessible à tous. Il est juste magnifique. C'est un concentré de bonheurs tout simples, d'émotions et de sourires. Les descriptions sont celles d'une adolescente qui ne comprend pas ce qui lui arrive et raconte ce qu'elle voit et ressent ; ce qu'elle voudrait faire sans y parvenir. Tout est juste.
On entend encore longtemps après l'avoir terminé la voix de ces deux soeurs.
Merci à Masse Critique et aux éditions Bayard pour cet envoi.
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livre magnifique,il faut absolument le lire
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Depuis quelque temps, dans le monde de la littérature adulte, j'ai en partie délaissé les documentaires historiques au profit des récits personnels, racontés par monsieur-madame tout le monde et réécrits par un auteur. Ce faisant, j'ai l'impression d'être touché directement, de ressentir une partie de ce qu'ont pu ressentir les témoins, d'appréhender la vie telle qu'elle pouvait l'être à l'époque, dans le bonheur comme dans l'horreur. Sur le thème de la guerre, on se retrouve alors loin des tactiques militaires ou des statistiques. On assiste plutôt à un théâtre où l'humain rencontre l'humain.

Vous comprenez donc mon enthousiasme lorsque j'ai ouvert, un peu par hasard en un beau dimanche de septembre, ce livre jeunesse que j'ai acheté l'an passé. J'ai lu la préface, les notes de l'auteure, la postface, et j'ai réalisé que je tenais entre mes mains une authentique histoire du drame qu'est l'explosion de la bombe atomique sur Hiroshima.

Après une trentaine de pages, qui nous permettent de découvrir avec tendresse l'enfance et le quotidien d'Akiko au Japon en guerre, la bombe explose soudainement. Fini le temps de l'enthousiasme des troupes pour la victoire : tout le monde tombe alors en mode survie. Comme cela semble souvent se produire dans les situations extrêmes, les deux filles verront les hauts et les bas de l'humanité : le don de soi pour la survie d'autrui et l'individualisme pour sa propre survie.

« Coincée sous mon amas de tuiles, incapable de bouger, j'avais pu m'en sortir grâce aux efforts de quelqu'un d'autre, – ma soeur –, alors pourquoi n'avais-je pas compris l'importance de penser aux autres? »

Entrecoupé par ce genre de réflexions sur la vie, le récit d'Akiko ne censure rien (mais reste adapté pour les enfants) : les cadavres, les brulés sans vêtements à la peau en lambeaux, les familles séparées pour toujours, les personnes complètement perdues et désorientées… La mort est impitoyable et ne prend pas rendez-vous; la malchance des uns côtoie la chance des autres. Akiko, après s'être fait sauver par sa soeur, se rend finalement compte que son ainée est encore plus blessée qu'elle. Commence alors une lutte pour sauver celle-ci et d'autres voisins. le roman, jusqu'à la fin, trouble et captive par son intensité et son réalisme dans… l'incroyable.

Franchement, Les soeurs Hiroshima offre aux lecteurs de plonger, bien assis chez soi, dans les plus bas étages de l'enfer. Comme on nous le rappelle à la fin, c'est un exposé dérangeant, mais ô combien important pour se souvenir et comprendre nos erreurs du passé. « Il n'existe pas de bonne ou de mauvaise bombe. » D'ailleurs, malgré l'infinie tristesse des évènements, l'histoire de l'adolescente est joliment écrite et se conclut par la beauté, par une note d'espoir. Il a fallu beaucoup de temps à Akiko avant qu'elle n'autorise la publication. Elle a fini par accepter pour que tous ceux épargnés par la guerre puissent en tirer leurs leçons. Je lui laisse les derniers mots, qui expriment sagement son ultime crainte avant la sortie du livre.

« Mais il ne faudrait surtout pas qu'en lisant ce livre, les gens se mettent à haïr les États-Unis parce qu'ils ont fait des choses affreuses. Pendant la guerre, tous les pays ont commis des crimes affreux : le Japon, l'Union soviétique, l'Allemagne, tous. La dernière chose que je voudrais, c'est qu'on haïsse les États-Unis ou l'URSS, et que cela devienne le point de départ d'une nouvelle guerre. »

Lisez ma critique complète ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=2005
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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