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EAN : 9782747047234
144 pages
Bayard Jeunesse (27/09/2017)
4.07/5   37 notes
Résumé :
Akiko, 15 ans et sa soeur ainée vivent à Hiroshima. Le Japon est en guerre. Leur père est absent, mobilisé, tandis que leur mère est partie se réfugier à la campagne avec leur petit frère. C'est le 6 août 1945. Il fait très beau, les cigales chantent, les deux soeurs s'apprêtent à prendre leur petit déjeuner quand un violent flash de lumière, accompagné d'une détonation assourdissante, les surprend brutalement. Quand Akiko reprend ses esprits, elle se trouve ensevel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Difficile d'écrire une critique sur ce si beau roman.
Difficile car il s'agit d'une histoire vraie, le témoignage d'une survivante entendu par l'autrice. Une histoire bouleversante transmise avec une plume délicate et douce, émouvante et poétique.
Akiko était alors une jeune fille de 15 ans. Elle vivait au Japon.
A Hiroshima.
Le papa était mobilisé. La maman s'était réfugiée à la campagne avec son petit frère.
Akiko prenait le petit déjeuner avec sa grande soeur de 22 ans avec qui elle avait une belle complicité.
Une belle journée. le bonheur d'être ensemble. de boire du thé. de rire. D'avoir des projets.
Puis l'impensable qui se produit. L'horreur sans nom.
D'abord un éclair éblouissant, aveuglant. le choc. L'explosion.
200 000 victimes directes ou des suites de la radiation. Des civils; Des innocents.
La peur. L'incompréhension. La douleur.
Akiko va survivre.
Elle a longtemps hésité à témoigner car elle ne souhaitait pas raviver les tensions avec les Etats-Unis.
Un roman qu'il me semble indispensable de transmettre aux jeunes pour que plus jamais les Etats n'en arrivent là.



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C'est avec beaucoup de chance que j'ai été sélectionné pour cette masse critique jeunesse. J'aime tout ce qui touche au Japon, un pays fascinant. J'aime son peuple, sa culture, son histoire, ses arts. J'avais très envie de lire « Les soeurs Hiroshima ». Je remercie chaleureusement l'équipe de Babelio ainsi que L'éditeur Bayard pour ce magnifique ouvrage.

Bien plus qu'une histoire, il s'agit d'un témoignage. Tout commence le 06 août 1945 ; une date qui restera à jamais graver dans l'histoire de l'Humanité. Nous suivons le destin cruel de deux soeurs.

J'ai beaucoup aimé ce début où nous suivons ces deux soeurs. Elles vivent avec peu de choses, s'amusent et rient, malgré la guerre et son rationnement.
Puis vient l'Horreur. Cet éclair aveuglant, cette déflagration qui va tout anéantir. Une onde de choc si violente que deux cent mille âmes innocentes vont mourir, soit directement à l'explosion, ou plus par perversion des suites de radiations. À partir de ce moment, elles vont devoir survivre dans cette apocalypse.

Ne jamais oublier pour que cela ne se reproduise jamais plus. le Japon a été touché deux fois par la folie humaine. J'aime ce peuple qui, au lieu de crier vengeance, a su grandir avec cette blessure. Cette ville fut reconstruite. Elle accueille en son sein le parc de la paix, où une flamme ne s'éteindra que lorsque la dernière bombe atomique disparaîtra.

Ce livre est riche en émotion, un peu comme « La tombe des lucioles ». Un roman dont on ne sort pas indemne. Mariko Yamamoto nous explique, à la fin de ce récit, qu'il s'agit d'une histoire vraie et qu'elle a rencontré la petite fille, devenue une dame d'âge honorable.

Un livre magnifique à lire.
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"Les soeurs Hiroshima" est un roman jeunesse écrit par Mariko Yamamoto qui raconte ce qui s'est passé le 6 août 1945 quand les américains ont largué une bombe atomique sur la ville japonaise. Elle a choisi de faire parler celles qui ont vécu cette journée, témoignage d'une réalité cruelle qui a fait deux cent mille morts.
Quelques trente ans plus tard, l'autrice a publié ce livre pour ne jamais oublier ce désastre. Un devoir de mémoire.

Akiko est la narratrice, elle a quinze ans et vit avec sa grande soeur de vingt-deux ans dans la maison familiale. Elles connaissent la peur des bombardements puisque le Japon est en guerre mais ce matin du 6 août c'est un éclair suivi d'un souffle puissant qui fait exploser les maisons. Akiko ensevelie sous les tuiles est sauvée pas sa soeur blessée par un éclat de verre. Elles vont vivre l'enfer et tenter de se protéger des incendies, tornades et pluie noire qui vont se succéder dans un paysage apocalyptique peuplé de mort.

Ce témoignage est indispensable mais si l'intention de Mariko Yamamoto est louable, la forme qu'elle a choisie dessert un peu le fond. Son parti pris est de raconter à la première personne du singulier le récit d'une survivante.
Je pense que cela ne donne pas plus de force au texte car cela lui donne un côté romancé et je me demande pourquoi elle ne raconte pas l'histoire en son nom. D'ailleurs, Akiko a mis deux ans avant de donner son accord pour la publication de ce livre, ce qui montre son traumatisme.
Ce qui est surtout regrettable c'est la préface de Yôko Ogawa qui dévoile entièrement l'histoire des deux soeurs. Je vais finir par croire que ceux qui disent qu'il ne faut jamais lire les préfaces ont raison.


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Ce court récit de 140 pages édité chez Bayard est celui d'une journée particulière et funeste dans la vie de deux soeurs vivant à Hiroshima en 1945 : Akiko la cadette de 15 ans et sa grande soeur de 22 ans. Mais c'est aussi le récit de leur complicité, de leurs souvenirs d'enfance, de la vie au Japon avant la guerre…
En suivant leur errance durant 24h, nous découvrons de l'intérieur l'ampleur de la catastrophe avec des mots choisis. Leur monde est ravagé mais rien n'effacera leurs jeux, leur complicité, leurs secrets et ce qui les a nourries et fait grandir. Même dans l'adversité la plus terrible, les valeurs familiales reçues restent dans leurs préoccupations.
Ce récit est celui d'Akiko. Une des personnes rencontrées par Mariko Yamamoto auprès desquelles elle a recueilli les souvenirs afin de transmettre la mémoire de ce terrible conflit dans des « récits populaires de guerre ». Il a fallu deux ans pour qu'Akiko parvienne à se confier puis à accepter que ses souvenirs soient publiés. Sa plus grande peur était qu'un tel témoignage ne contribue à relancer une polémique voire un conflit avec les Etats-Unis. La première parution au Japon date de 1973. le livre a ensuite fait l'objet de nombreuses rééditions car tout le monde s'accorde sur le fait que les jeunes doivent découvrir ce trésor de mémoire que les adultes doivent transmettre dans l'espoir que cela n'ait plus jamais lieu.
J'ai beaucoup aimé ce récit accessible à tous. Il est juste magnifique. C'est un concentré de bonheurs tout simples, d'émotions et de sourires. Les descriptions sont celles d'une adolescente qui ne comprend pas ce qui lui arrive et raconte ce qu'elle voit et ressent ; ce qu'elle voudrait faire sans y parvenir. Tout est juste.
On entend encore longtemps après l'avoir terminé la voix de ces deux soeurs.
Merci à Masse Critique et aux éditions Bayard pour cet envoi.
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Je tenais avant toute chose à remercier les éditions Bayard et Babelio grâce auxquels j'ai pu remporter ce livre dans le cadre d'une opération Masse critique spéciale jeunesse.

J'avoue avoir été surpris lors de la réception du colis puisque je m'attendais à un manga japonais, alors qu'il s'agit d'un roman (je suis allé un peu trop vite lors du choix et j'ai été leurré par la couverture).
Mais peu importe puisque c'est le sujet qui m'intéressait principalement.

Le roman est court (130 pages), mais c'est à un témoignage romancé auquel l'on a affaire.
Ce dernier est autobiographique et a été écrit en 1973, soit une trentaine d'années après les événements de 1945 qu'il relate.

Le récit est à la fois beau et glaçant.
Beau parce que l'amour sororal qui y est décrit est innocent, vrai et pur (la puissante affection que se portaient les deux soeurs est sincère, sans que la description en soit pesante).
Les jeux d'enfance simples y sont décrits d'une jolie façon ; une certaine importance est apportée à la description de l'environnement naturel (les jeux avec les arbres et les plantes, l'omniprésence du vent, de la pluie, du soleil).

Glaçant car les abominables conséquences matérielles, physiques et psychologiques de l'explosion de la bombe atomique sont décrites avec une grande précision (mais sans pathos, ni ressentiment).

La beauté de l'innocence enfantine apporte un contrepoint à l'horreur de la situation.
Mais ce qui m'a surtout étonné, c'est - malgré la dévastation apocalyptique de la bombe - l'absence de sentiments de vindicte et de haine à l'égard des américains.
On se demande où l'auteur puise cette force qui l'empêche de ne pas sombrer dans une rancune mortifère (on a même l'impression que c'est le peuple japonais qui a décidé de ne pas s'abandonner à la rancune).

Un récit puissant, beau et terrifiant à la fois qu'il est étrange de trouver classé dans la catégorie "jeunesse".

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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Cependant, la catastrophe de ce matin-là n’était pas un désastre naturel.Elle était causée par les Hommes, séparés en deux camps qui cherchaient à savoir lequel des deux tuerait plus que l’autre. Et nous, nous étions les victimes de ce jeu de massacre.
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Ainsi, la guerre nous priva d’abord de nos jeux, puis même de l’école, et, comme le coton vint à son tour à manquer, nous dûmes aller à l’usine vêtues du pantalon traditionnel des paysans, un uniforme spécial en viscose de piètre qualité, ample et resserré aux chevilles
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La volonté d’aider les autres ne suffit pas quand on n’a pas la force nécessaire.
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Mais il ne faudrait surtout pas qu'en lisant ce livre, les gens se mettent à haïr les États-Unis parce qu'ils ont fait des choses affreuses. Pendant la guerre, tous les pays ont commis des crimes affreux : le Japon, l'Union soviétique, l'Allemagne, tous. La dernière chose que je voudrais, c'est qu'on haïsse les États-Unis ou l'URSS, et que cela devienne le point de départ d'une nouvelle guerre.
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Des groupes de volontaires arrivèrent des villages voisins, et la crémation des corps dura des jours entiers. L’odeur de la mort flottait au-dessus de Hiroshima, et les ossements blancs, s’entassaient ici et là semblables à des coquillages. (130)
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