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Basil & Victoria tome 2 sur 5
EAN : 9782731662573
48 pages
Les Humanoïdes associés (01/12/2003)
3.68/5   22 notes
Résumé :

Dans un Londres à la Dickens, deux orphelins dépenaillés maraudent à la recherche du bon coup qui va leur permettre de survivre un jour de plus. Il y a tout d'abord Basil, qui chasse le rat en compagnie de son fidèle Cromwell. Rêveur patenté, c'est un grand amateur de pintes de bigorneaux. Et puis il y a Victoria, grande raconteuse d'histoire qui jure qu'enfant, elle fut volée à la cour par un odieux gitan. Si ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le graphisme de ce deuxième album est à la hauteur du premier. On retrouve avec bonheur le crayonné, l'effet papier découpé, et il semblerait qu'Édith se soit un peu contenue sur la colorisation : bien que les ambiances tonales des planches soient toujours très présentes, elles passent mieux. D'autant que l'histoire démarre vite et bien, dans une ambiance à la Dickens... avec l'introduction d'un certain Charles Dickens dans un dortoir pour miséreux, venu chercher matière à ses romans. le personnage de Sāti a pris de l'épaisseur (et du caractère!) et vient s'agréger à notre trio un quatrième larron, surnommé Kangourou, tout aussi débrouillard et gouailleur que ses comparses. le mélange de truculence et de langage ampoulé utilisé par les quatre enfants apporte, de plus, un charme certain à l'ensemble.

Malheureusement, le scénario qui semblait en bonne voie, énième variation sur le thème de Jack l'Éventreur, se délite peu à peu pour se révéler assez décevant. On a même la nette impression que le dénouement a été expédié un peu rapidement faute d'imagination. S'ajoute à cela la personnalité décidément peu sympathique de Victoria, qui, rongée par la jalousie, projette d'assassiner Sāti et prend un chien des rues pour victime afin de s'entraîner à jouer du couteau. Avant d'aller vomir tripes et boyaux, certes, mais le mal n'en est pas moins fait - d'autant qu'on se souvient qu'elle avait envoyé le chien Cromwell à la mort dans le tome 1 (heureusement sauvé par Sāti). Que Victoria soit une dure à cuire, rien de plus normal, qu'elle se transforme en assassin, c'est un peu trop. du coup, on se laisse peu attendrir par ses gentillesses pour Basil à la fin de l'album et on perd un peu - ou carrément, c'est selon - l'envie de la retrouver pour la suite.
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Les crimes de Whitechapel vu de l'intérieur (si je puis me permettre pareille expression scabreuse), ça pouvait être intéressant puisque d'habitude, nous sommes du côté de la police ou d'un enquêteur.

Avec Basil & Victoria, nous sommes dans les taudis, dans les pensions pour indigents, remplie de crasses, de bestioles et de misère humaine, nous fréquentons les bouges infâmes, croisons des prostituées, des pédophiles,…

Bref, cette bédé nous montre l'autre côté de Londres, sa face cachée, son côté obscur, loin des cartes postales sépia ou noir et blanc de l'époque.

Les dessins de cette bédé ne sont toujours pas ma tasse de thé, mais ils ont ça de bien qu'ils rendent honneur à la misère des taudis de Whitechapel. Les couleurs dans des tons gris ou sépias rendent les ambiances glauques encore plus.

Nos deux jeunes ont agrandi leur bande en prenant Sāti avec eux (Tome 1) et Kangourou fait son entrée aussi. C'est un gamin Noir débrouillard qui gagne sa vie en faisant des numéros dans un cabaret.

Victoria pète une nouvelle fois les plombs et comme dans le tome 1 et toujours avec un malheureux chien… Elle a beau regretter ensuite son geste, le mal était fait. Déjà qu'elle avait envoyé leur chien Cromwell à la mort dans le tome 1 (ouf, sauvé ensuite par Sāti).

Finalement, Basil est bien plus "gentil" qu'elle, bien que nos garnements ne soient pas tout blancs ou tout noir, dans l'histoire, mais Victoria est celle qui est la plus expéditive quand elle a une crise de jalousie.

Ce qui est expédié aussi, c'est le dénouement… À force de s'amuser dans les rues de Whitechapel, on ne se rend pas compte qu'on arrive au bout de son quota de pages et hop, on envoie le final en quelques cases.

Déjà que nous avions une resucée du bon vieux complot royal qui ne tient pas la route une seconde, car des bâtards royaux, ça n'a pas de quoi faire trembler une monarchie, puisqu'ils sont sans droits.

Que l'on étouffe le scandale du 19, Cleveland Street où des messieurs allaient jouer avec des jeunes garçons et où l'héritier de la couronne aimait aller tremper son biscuit, je le conçois, car ce genre de relations n'étaient pas bien vues du tout (même entre deux hommes majeurs, c'était super mal vu à l'époque), mais pas pour un bâtard.

En ce qui concerne les descriptifs de la condition humaine miséreuse, cette bédé se pose et en impose, mais pour le scénario de Jack, là, elle s'est égarée dans la pire théorie possible et la plus risible.

Puisque le scénariste a pris énormément de libertés avec la réalité de 1888, autant proposer une autre théorie que celle qui est éculée de chez éculée et qui, si elle fonctionnait à l'époque dans le film "Meurtre par décret", on sait que maintenant elle n'a aucune raison d'être et est pure fantasmagorie.

Bref, je vais l'oublier, ce tome (ou alors, je m'en souviendrai pour les erreurs !).

Ajoutons les horribles erreurs ou les libertés prises avec l'Histoire :

* 3 shillings pour dormir dans un dortoir commun ? Fort cher, impossible pour les indigents de trouver une pareille somme. Un pain coûtait 4 pences et il fallait 6 pences pour se faire une prostituée (certains parlent de 2 pences). À 3 shillings la chambrée en asile de nuit, elles auraient du faire des passes toute la sainte journée pour réunir une telle somme ! Dans "Le peuple de l'abyme" de Jack London, voilà ce qui est dit pour les loyers des chambres (pour une famille complète) : Lorsque l'on sait que de telles chambres se louent de trois à six shillings par semaine, il faut bien admettre qu'un locataire, chaudement recommandé, peut avoir une petite place sur le plancher pour, mettons, huit pence à un shilling. Jack London donne le prix du lit du soir à l'asile : […] que je mis six pence de côté pour mon lit du soir. » Ou encore "Tenez, voilà six pence, et vous trouverez un lit.""

*Le nom de Jack The Ripper n'a pas été donné dès le premier meurtre du 31 août 1888. C'est seulement le 27 septembre 1888 qu'une lettre arrive à l'agence de presse « Central News Agency » et était signée "Yours truly Jack the Ripper" autrement dit : "Votre dévoué Jack L'Éventreur".
1 shilling et 10 pences pour une gazette ? Mazette ! Imprimée sur des feuilles d'or, sans aucun doute.

*On n'a pas offert 10.000£ pour la capture de Jack après le premier meurtre du 31 août 1888 ! Il mourrait tellement de prostituées, à cette époque, que le crime de Mary Anne Nichols n'a été commenté qu'en raison de la violence de son mode opératoire.

*Une gamine pauvre des rues qui offre une guinée pour un renseignement, ça fait cher, non ?? Et offrir directement 3£ à un vieil indigent pour qu'il dévore votre rivale, pour une gamine des rues, c'est toujours une fortune !

*Les chiens limiers n'ont pas été utilisés après le premier crime non plus, mais plus tard, dont après le meurtre de Mary Jane Kelly.

*Ce n'est pas non plus après l'assassinat d'Annie Chapman (8 septembre 1888) que l'Éventreur se vantera d'avoir mangé la moitié d'un rein, mais c'est dans la lettre "From Hell", envoyée le 16 octobre ("Monsieur, je vous envoie une moitié du rein que j'ai pris à une femme que j'ai gardée pour vous l'autre, je l'ai frite et mangée c'était très bon").

*Nos 5 prostituées dans la bédé sont bien en chair, ce qui va à l'encontre de leur mode de vie d'indigentes qui ne mangent pas à leur faim tous les jours et qui boivent et qui reboivent…

*On ressort le vieux complot royal qui ne tient pas la route une seule seconde. J'aurais apprécié avoir du neuf sous le soleil.

*Jack London dit encore, à propos des prostituées : Des femmes flétries par la maladie et la boisson n'arrivaient même pas, dans leur décrépitude pourrissante, à obtenir deux pence pour le commerce de leurs charmes passés.

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Les références qui ont inspiré cette série sont dès le début, ouvertement déclarées, Charles Dickens accompagne les policiers dans les foyers pour les pauvres pour trouver l'inspiration à ces romans, et le Docteur Watson, compagnon de Sherlock Holmes y tient un rôle non négligeable.
On est en 1888 et le Jack du titre est évidemment Jack l'Eventreur. Basil et Victoria vont évoluer dans Whitechapel en même temps que le célèbre assassin, peut-être le croiser.
Le récit est intelligemment mené, mêlant plusieurs intrigues dans l'intrigue, les personnages sont toujours aussi pétillants, le propos devient encore plus dur, ce n'est vraiment pas une série pour les enfants. Peut-être que cette série a eu du mal à trouver son public, et pourtant, c'est ce que j'apprécie chez Yann, faussement enfantin, faussement naïf et finalement assez cru, n'ayant pas peur de parler de violence et de sexe, j'ai connu Yann avec la série Bob Marone que j'ai beaucoup aimé. Ce n'est pas non plus de la littérature trash, cela reste assez mesuré et visuellement pudique.
Les deux personnages centraux sont vraiment bien imaginés, rien à voir avec Oliver Twist, leur caractères sont plein de contradictions, de défauts, il ne sont absolument pas lisse, Surtout le personnage de Victoria, qui se servira du couteau à des fins pas très reluisantes.
Le graphisme d'Edith est assez brut, dans le style de Conrad mais en plus agressif, pas d'encrage à postériori, le crayon reste apparent, malheureusement, la colorisation terne et sombre ne met pas en valeur la dynamique du trait, au contraire, elle l'enfonce.
Malgré ce point négatif (qui pénalise quand même ma note finale), je continue à apprécier cette série, surtout grâce à son formidable duo. J'ai vraiment envie de découvrir la suite.
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Autant j'ai adoré le premier au point de le coller entre les mains d'enfants de 10 ans, autant celui-ci surtout pas ! Non qu'il m'ait déplu : l'intrigue est toujours aussi prenante mais l'illustration est trop bien réalisée.
En effet, elle rend toute l'horreur de l'histoire...
Indice : Jack en titre, Angleterre victorienne, Whitechapel... ça ne vous dit rien ? Si oui, vous comprendrez pourquoi ce livre n'est pas pour les petits nenfants mais uniquement pour les plus grands.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Victoria : Euh... Vous qui l'avez connu, à ce qu'on dit ... Est-ce vrai que Napoléon mangeait les petits-enfants ?
Père Du Maurier : Ouiche ! Et comment !! Je l'ai vu de mes yeux vu, dévorer d'une main trois petits Russes lors de la retraite de la Berezina !! Faut dire qu'il faisait froid et qu'on avait dû bouffer nos chevaux !
Victoria : Et... Vous, Père Du Maurier, vous en avez mangé, des enfants ?
Père Du Maurier : En Russie, non. Mais un mousse ou deux, après Trafalgar, je dis pas... C'est terrible, les naufrages... Mais, pourquoi ces questions, mon enfant ?
Victoria : J'ai là trois livres et huit guinées... C'est pour vous si...
Père Du Maurier : Si ?
Victoria : SI VOUS FAITES DISPARAÎTRE UNE SALE PETITE PESTE PRÉNOMMÉE SĀTI... DANS VOTRE ESTOMAC !!! COUIC !
Père du Maurier (donnant une fessée à Victoria) : Ça, c'est pour ta méchanceté !!! Et ça pour ta crédulité !! Trafalgar a eu lieu en 1805 ! Si j'avais participé, j'aurais au moins cent ans ! La leçon vaut bien huit livres !
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- Où restent-ils, ces deux lascars ? Les bigorneaux vont être froids. Je parie que ce godelureau gourmé de Basil reste avec cette petite garce, à la bécotter dans un coin sombre !
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