C'est malheureusement une histoire comme bien des histoires, qui peut aussi faire réfléchir sur notre chère société et ses dictats. Elle nous est contée tout en sensibilité, en douceur et en couleurs. Elle se suit très bien, et le lecteur est de plus en plus touchée par Valérie, dit aussi Val, ou encore V. Elle a l'air si triste sur la couverture, alors que quand nous la croisons, elle est si souriante. Mais entre sa mère, qui l'aime, mais lui a toujours dit de faire attention à son poids, de ne prendre que des bouchée de gâteau voire renoncer au dessert, ces filles auxquelles elle se compare sur les réseaux sociaux, compter les calories est devenu une obsession. Et pour être sûre de rester mince, elle se fait vomir, à l'abri de tous les regards.
Mais avec la peur au ventre que quelqu'un l'apprenne, le comprenne, de devenir grosse un jour. Qui aimerait une grosse ? Les garçons ? Certainement pas !
Et pourtant sa meilleure amie, Jordan, est une bonne vivante, rayonnante, elle ose, elle y va, mais elle a pas mal d'embonpoint. Pourtant, elle ne s'en soucie pas.
Il n'y a pas de solution de facilité, mais les choses vont exploser suite à un évènement grave qui remet tout en question.
la mort de son père
Ce petit roman graphique aborde pas mal d'élément : grandir, l'amitié, l'amour, se comparer, vivre, survivre, les choix de vie, etc.
Et la pression sociale. Etre une bonne fille, jolie et gentille. Bien obéissante. C'est ce que s'efforce d'être Valérie.
Mais cela ainsi que d'être mince, est-ce vraiment la clé du bonheur ?
Nous voyons bien combien ça pourrit la vie de Valérie, qu'elle ne fait des fois attention plus qu'à cela et en oublie le reste.
Elle vivra également son premier voyage seule avec des amis, sans sa famille, à Paris (avec sa classe d'école).
C'est le temps des choix de quoi faire après le lycée.
Jordan a un certain embonpoint et pourtant elle rayonne, profite.
Le père de Valérie place une nouvelle dimension celle de profiter de sa vie, faire ce qu'on a envie de faire. Il fait de sacrés voyages.
Sa famille se compose de sa mère, son père, son frère Dylan, et aussi des tantes qu'on voit de temps en temps.
Si sa maman l'aime, son obsession de la nourriture et de la grosseur qu'elle lui transmet depuis qu'elle est petite, est très toxique.
Celui qui n'a pas encore d'expérience aussi de ce genre de thématique sera sans doute encore plus touché.
En tout cas, c'est un beau roman graphique par son dessin et son histoire, de
Victoria Ying, qui se sert même de son expérience personnelle, très touchant, qui fait réfléchir.
Un grand merci à Babelio et Hachette Roman Graphique pour cette lecture.
Cela donne envie d'en découvrir d'autres d'Hachette Roman Graphique