Baudelaire est certes un génie tourmenté mais bourré aux as par héritage ce son paternel décédé, amoureux en prime d’une Vénus Noire qui lui coûte cher. Ramdam chez les Baudelaire, ce qu’Yslaire met de fort belle façon en images dans ce cahier numéro 2.
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A vous, je peux le dire, Madame, qui me demandez qui je suis pour oser vous réclamer un héritage. De m’avoir croisée de rares fois, vous espérez sans doute pouvoir encore m’ignorer. Mais au risque de paraître orgueilleuse, aucun lecteur des fleurs du mal, n’oubliera «la Vénus Noire» de Charles Baudelaire, la muse immorale, damnée du plus grand poète maudit.
Oui, c’est moi, la belle ténébreuse, cette chère indolente, qui marche en cadence, belle d’abandon, comme un serpent qui danse… La fille des colonies, l’esclave créole, la mülatresse, la béatrice, la charogne, la triste beauté, la reine des cruelles, mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses, Sorcière au flanc d’ébène, enfant des noirs minuits… celle qui noyait
Sa nudité voluptueusement
Dans les baisers du satin et du linge,
Et, lente ou brusque, à chaque mouvement
Montrait la grâce enfantine du singe.
Ptit Cab La neige était sale