La guerre des Sambre : Hugo & Iris, Chapitre 1 : Printemps 1830, le mariage d'Hugo

La saga des Sambre fut "culte" pour moi tant le romantisme dégagé me parlait. Ici, on remonte le temps d'une génération. le dessin colle fort heureusement au cadre de cette histoire malgré le changement de dessinateur. Les ambiances sont respectées au rythme des tons donnés dans les couleurs (le noir charbon prédomine).

Là où le bas blesse, ce sont les erreurs de prénoms qui s'accumulent tout au fil de la lecture. Ainsi Honorine serait la soeur jumelle de Camille et non Hortense d'après l'arbre généalogique au dos de la BD. Or, dans l'histoire, Honorine est présentée comme la nourrice... Par ailleurs, Solange serait la fille mort-née de la première couche de Maxime-Auguste et non Julienne comme annoncé. Vous suivez toujours? :|

Je découvre également avec horreur que le cinquième chapitre "Maudit soit le fruit de tes entrailles" serait présenté comme le premier de la troisième génération. Pire que tout: on remonte la "guerre des yeux" aux origines de l'humanité soit 40000 avant JC... cela va trop loin et cela démystifie le cycle originale. Autant de séries parallèles prévues alors qu'il a fallu 20 ans à Yslaire pour terminer la saga originale.

Cependant, au final, ce second cycle s'avère très plaisant à la lecture. C'est toujours aussi bien dessiné. Cela reste de très bonne facture !

Cette saga romanesque, se situant au XIXème siècle, est vraiment très prenante. Quelle est cette malédiction familiale qui semble remonter jusqu'à la préhistoire. Qu'adviendra-t-il de ces héros romantiques qui semblent voués au malheur?

Le graphisme est précis et l'obscurité, omniprésente, donne une dimension dramatique qui sert le récit. La couleur rouge domine, comme ces yeux mystérieux que l'on croise dans ce tome, comme les cheveux de la famille des Sambre, comme l'amour et la mort aussi.

Mais pourquoi ai-je autant tardé à lire cette série ? La faute aux couvertures peut-être... autant elles peuvent me donner envie d'ouvrir un livre, autant elles peuvent me rebuter.
Dès la première planche je suis tombée sous le charme du dessin.
Et j'ai beaucoup aimé cette ambiance un peu décadente, de "fin de règne"... fin d'une famille.
Il me tarde de découvrir la suite.

Très beaux dessins pour une histoire acadabrantesque...

Les couleurs et et le dessin ont volé mon regard, j'ai lu en entier le tome puis la trilogie. J'étais sceptique face à l'annonce d'e trilogie pré ' Sambre 'mais je me dois de reconnaître que l'infinie beauté des dessins, associé à un scénario finement ciselé jusqu'à la fin, m'a enchanté. Sambre est une saga familiale et Yslaire veut montrer que les protagonistes de la série mère sont victimes (passives, voulues?) de la folie de leurs ancêtres et géniteurs. Ainsi , nous découvrons dans cette trilogie le passé tragique du père de Bernard et de la mère de Julie, personnages phares de la série "Sambre". Chaque personnage est finement campé, Blanche; femme non voulue de Hugo, passe en trois tomes de la figure d'une une oie blanche bourgeoise (clin d'oeil à la série originale?) à une figure quasi "bovarienne "('à mon sens). Hugo; père de Bernard cherche à percer un mystère familial en enquêtant sur le passé de son père et l'ancienne famille de ce dernier décédée durant la révolution française. Il ose enfin s'opposer à ce dernier une fois décédé. Hugo sombre dans son obsession de la "Guerre des yeux" et rencontre la courtisane Iris aux yeux de braise pour son malheur et le sien. La machine infernale est lancée (où n'est-elle que réactivée?) . La suite leurs enfants respectifs l'écriront et perpétueront la malédiction des Sambre. Couleur d'yeux et de cheveux vont s'entremêler et se hair. Et les albums des ancêtres de Bernard, Hugo, Maxime de Sambre ou Sambre selon l'époque ne feront que confirmer que oui cette famille est vouée au malheur...Qu'elle ne cesse de combattre et d'engendrer. Une tragédie familiale épatante et dérangeante qui permet aussi de découvrir la patte de dessinateurs talentueux différents selon les cycles. La période historique, ici le milieu du XIXème en France est parfaitement restituée. Toujours pour mettre en lumière les protagonistes car les Sambre restent à la fois prisonniers de leur passé mais aussi, ironiquement de leur époque. Intime et grande histoire fusionne pour encore plus de larmes... de sang.

La deuxième branche de la série des Sambre, où l'on se plonge dans l'histoire des ancêtres et géniteurs de cette famille maudite. Un vrai régal pour les yeux (!). Tout bonnement superbe…

Un réel coup de coeur pour ce premier tome si envoutant tant graphiquement que littérairement....