Je voudrait partite avec toi p'a...
Partir avec moi sur l'Asiac.
La sillonnait si reconnaissable...
Silas remarque le sourire grandissant sur le visage de son père si souvent taciturne.Un éclat de tendresse qu'il aimerait tant pour lui.
"Comme un mirage, crevant le brouillard, soudain surgit devant eux la silhouette si reconnaissable du Pourquoi pas, la vedette orange et vert de la Société Nationale de Sauvetage en Mer."
Il revient auprès de son père dont le visage, déformé par la douleur, devient de plus en plus pâle.
- P'pa ... ça va ?
- Froid ...
Le garçon n'hésite pas une seconde. Il enlève son gilet, son ciré et son pull, et couvre son père du mieux qu'il peut. Maintenant, c'est lui qui grelotte, mais il s'en fiche.
Puis, instinctivement, Silas prend la grosse main de son père dans la sienne. Ce geste-là, il ne l'a pas fait depuis des années. Son père semble surpris mais répond à la pression, et Silas se met à lui parler, doucement, d'une voix tremblante de fatigue et d'angoisse. Il lui parle de tout, de rien, de sa passion pour les postes de radio de son grand-père, mort juste avant sa naissance, et qui sont remisés au grenier. Et de sa collection de modes d'emploi d'appareils électriques. Parce qu'il voudrait tellement comprendre comment marche le monde, Silas. Si on pouvait le réparer, lui aussi, pour en faire un plus beau.
Citation choisie par Zig.
En quelques minutes, l'Aïnara se retrouve enveloppé de ce drap blanc humide, totalement opaque
Mais dans la tête de tous ceux et celles qui sont là, sur cette vedette insubmersible, roule une autre histoire tragique...
Je voudrais partir avec toi p'pa. Mais tu n'as pas le pied marin. Bon ok.
Yannick : "C’est toi qui as envoyé l’appel de détresse ? "
Silas : " Oui… "
La collision a été si violente qu'elle a soulevé Silas et l'a projeté la tête la première dans une caisse de bars qui semblent le narguer de leurs yeux brillants (p. 26)
J'ai trouvé ce passage très drôle lorsque je l'ai visualisé. Lorsque j'imagine la scène, je trouve qu'elle a un côté un peu effrayant mais la chute est néanmoins rigolote.
La peur s'efface devant la lucidité de l'action.