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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle délicieuse surprise que cet album qui m'a été recommandé, merci Alex...
Je ne suis pas forcément fan des scénarii de Zidrou qui transpirent un peu trop souvent le politiquement correct et les bons sentiments, mais celui-ci, j'achète...
Voici donc Emma, jeune poétesse au caractère bien trempé, féministe avant l'heure, éprise de liberté et qui se soucie peu des convenances. Son explorateur de fiancé la délaisse pour aller découvrir un trésor en Laponie. Sans nouvelles pendant plus d'un an, lasse d'attendre, Miss Emma G.Wildford décide de monter sa propre expédition, pour retrouver la trace de son amoureux.
A travers le regard de la jeune femme, Zidrou et Edith dénoncent à touches fines les défauts d'une société patriarcale guindée dans laquelle les femmes sont priées de rester à leur place...
L'aventure va révéler Emma comme une femme guidée par l'amour et un immense appétit de vivre. de difficultés en succès, de rencontres en découvertes, de surprises en désillusions, elle va vivre jusqu'au bout son désir d'émancipation.

Parsemé des vers de la poétesse et ponctué par ses répliques percutantes, ce récit romanesque baigne dans une atmosphère douce grâce au dessin d'Édith. Cette artiste plante un décor très british de l'époque victorienne , comme elle l'avait fait dans pour  « Le Jardin de Minuit ».   Un dessin très élégant et des expressions très réussies, des couleurs lourdes et chaudes pour l'été anglais étouffant, et des tons plus frais et légers pour l'aventure dans les paysages enneigés du grand nord.

Cerise sur le pompon, les éditions Soleil nous offrent une édition superbe, avec des petites surprises cachées dans les pages de ce bel objet. Une jolie histoire, un dessin et des couleurs bien choisis, un écrin de choix, que demander de plus pour ce très bel objet qui aura une place de choix dans ma bibliothèque.
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C'est l'histoire d'une femme du début du XXe siècle, dans un monde d'aventurier, un monde réservé aux homme, une femme qui n'a pas froid aux yeux et qui par amour va partir en expédition, au fin fond de la Finlande encore peu connue, au pays des Sami. C'est une aventure romantique et poétique, servie par un graphisme léger, aux couleurs évanescentes, C'est l'histoire d'une personne pétillante et très touchante. le graphisme s'accorde parfaitement avec ce personnage. L'objet livre, superbement élaboré aussi participe à cette ambiance romantique. Je reproche parfois à Zidrou d'en faire un peu trop au niveau du pathos et de ne pas lésiner sur la couche de dramaturgie romantique. Ici, il l'assume complètement et cela fonctionne grandement grâce au rapport entre l'objet livre, à tendance luxueuse, et son contenu dans l'esprit romantique anglo-saxon. Une preuve que le contenant fait partie intégrante de l'oeuvre.
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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. Il est initialement paru en novembre 2017. Il s'agit d'un récit écrit par Zidrou (Benoît Drousie), dessiné et mis en couleurs par Édith (Édith Grattery). le premier est un scénariste de bande dessiné très prolifique, auteur aussi bien de séries pour la jeunesse comme Tamara avec Darasse, que de récits pour lecteurs plus âgés comme Natures mortes avec Oriol. Édith est une auteure de bande dessiné et une illustratrice prolifique, par exemple l'adaptation de Les Hauts du Hurlevent de Charlotte Brontë, ou des séries originales comme Basil & Victoria, ou les illustrations de la série Princesse Zélina.

En 1920, deux femmes sont installées à l'ombre d'un arbre, dans une grande propriété, située en grande banlieue de Londres. Il s'agit d'Emma G. Wildford et de sa soeur Elizabeth qui est enceinte. La première compose et écrit un poème, la seconde lit. Incommodée par la forte chaleur, Emma se déshabille complètement et fait trempette dans le bassin aux nénuphars où nagent des carpes, essuyant quelques remarques de sa soeur choquée par un tel comportement. Un peu plus tard la servante Doris vient leur apporter les douceurs pour le goûter dont des desserts glacés Dame Blanche. Pendent qu'elles dégustent ces mets, Charles (le mari d'Eliabeth) revient de sa journée à la City où il est banquier. Il accepte bien volontiers de manger un peu de glace comme lui propose Emma. Il s'enquiert de la santé de sa femme qui est enceinte, puis il demande à Emma si elle a eu des nouvelles de son fiancée Roald Hodges junior, parti en expédition en Laponie. Emma répond par la négative et demande qu'il l'emmène dans sa voiture le lendemain, jusqu'à Londres.

Lors du trajet, Emma admoneste Charles qui souhaite engager la conversation et lui rappelle la fois où il s'est permis des privautés mal venues, sur sa personne. À Londres, Charles la dépose à la librairie Orwell Book Shop où elle donne lecture de ses poèmes aux 3 personnes qui sont venues l'écouter. Après leur avoir donné des conseils bien sentis et personnalisés, elle se rend à la Royal Geographical Society où elle pénètre malgré la non mixité qui est de mise. Elle évoque l'expédition de son fiancé avec Lord Grosvenor, pour découvrir le tombeau de la déesse Dolla vénérée par les autochtones. Elle se fait rabrouer par Gordon Scott, sociétaire ayant lui-même exploré ces régions. Il évoque les ascendants de Roald Hodges qui ont tous trouvé la mort au cours d'expédition. Emma se souvient de ses adieux avec son fiancé sur le quai d'une gare. Elle retourne dans la résidence d'été de sa soeur et son mari. Lord Wildford (le père d'Emma & Elizabeth) se joint à eux pour le diner et évoque sa rencontre avec la romancière Agatha Christie (1890-1976). Au cours de la nuit, elle prend la décision de se lancer elle-même dans une expédition en suivant celle de son fiancé pour le retrouver.

Dès sa prise en main de l'ouvrage, le lecteur est frappé par la qualité de sa finition. Il dispose d'un rabat qui se referme par-dessus la couverture, comme le rabat d'un journal intime. Au cours de sa lecture, il découvre insérés dans les pages, un facsimilé du billet d'Emma G. Wildford pour le navire qui l'emmène jusqu'au port de Bergen en Norvège, un facsimilé de la photographie de son fiancé, ainsi que la lettre dans son enveloppe, que Roald Hodges a écrit à Emma avant de partir. Ces artefacts n'apportent pas d'éléments supplémentaires au récit, mais il participe au plaisir d'ouvrir cet ouvrage au format soigné. le récit commence par une page consacrée à la chambre vide d'Emma. le lecteur note les contours tracés d'un trait fin, un peu tremblotant, comme s'il n'était pas très assuré, ainsi que la densité des informations visuelles. Les 6 pages suivantes sont consacrés à une prise de vue dont les plans partent d'une vue éloignée de la demeure, et se rapprochent de plus en plus des 2 soeurs. le lecteur sent la chaleur de l'été l'envelopper. Il constate l'immobilité des arbres et de la végétation. Édith n'a pas changé son mode de représentation, en particulier le détourage au trait fin et un peu lâche. Il n'en reste pas moins que ces images présentent une réelle dimension descriptive, et il se rend compte que les contours sont complétés par une mise en couleurs chaude et sophistiquée, transcrivant l'ambiance lumineuse propre à une après-midi d'été sous une chaleur harassante, ajoutant parfois des éléments représentés à la peinture directe, comme les carpes dans le bassin d'ornement.

Au fil des séquences, le lecteur se projette avec plaisir dans les différents lieux où se rend Emma. Il ressent la tranquillité de la monotonie de la campagne anglaise pendant le trajet en voiture avec Charles, avec une légère brume de chaleur et un vert humide. Il laisse son regard errer sur les étagères qui croulent de volumes divers, tapissant l'intégralité de la librairie avec une lumière mordorée propice à la lecture. Il pénètre avec respect dans la vénérable institution de la Royal Geographical Society, constatant la richesse de son aménagement et de son ameublement. Il distingue la masse des navires au port, à demi effacés par la pluie et le brouillard, le jour de l'embarquement d'Emma, ce qui lui fait dire qu'elle a l'impression de faire ses adieux à un troupeau de parapluies. Il envie Emma de pouvoir avancer au pas sur un cheval au milieu de la toundra en Laponie, pour un spectacle grandiose des herbes déjà jaunies. Un peu plus tard, il aimerait bien participer à la bataille de boules de neige entre Emma et son guide Børge Hansen, par une belle lumière. Enfin, il observe l'étendue de mer gelée avec la tentation irrépressible de tester la résistance de la glace pour marcher dessus. Les dessins et les couleurs d'Édith tiennent la promesse implicite du récit, d'emmener le lecteur dans des endroits sauvages et de lui faire voir de beaux paysages.

Édith applique le même mode de représentation pour les personnages. Chacun d'entre eux dispose d'une silhouette et d'un visage facilement identifiables. Emma G Wildford est une jeune femme à la silhouette plutôt fine, pas très grande, avec des cheveux mi-longs. Au fil de ses apparitions, le lecteur apprend à la connaître au travers de son langage corporel, avec des gestes très naturels, ni calculés, ni empruntés, une forme d'assurance qui ne s'exprime pas aux dépens de ses interlocuteurs. Elle ne joue pas le jeu de la séduction, elle se comporte normalement, sans jouer de sa féminité, mais sans la cacher, sans donner l'image d'une personne fragile, mais sans non plus vouloir s'imposer de manière masculine, sans entrer en compétition avec ses interlocuteurs. Par comparaison, sa soeur Elizabeth est porteuse de plus d'archétypes féminins, en particulier du fait des précautions qu'elle doit prendre en se déplaçant, étant déjà fort avancée dans sa grossesse. Dans la poignée de cases où elle apparaît Doris se conforme aux signes extérieurs attendus de la part d'une servante. Charles fait montre de l'assurance d'un individu disposant d'une belle aisance financière qu'il estime légitime car acquise par son travail. Børge Hansen se comporte comme un guide respectueux sans être servile, attentif à la personne qu'il accompagne sans la considérer comme inférieure ou ayant besoin d'une assistance particulière. Il se dégage une forme de bienveillance dans les relations interpersonnelles, malgré l'écart passé de Charles.

Édith fait le nécessaire pour réaliser une reconstitution historique satisfaisante, qu'il s'agisse des tenues vestimentaires ou des modèles de mobilier, jusqu'à la forme des skis et les habits contre le froid. le lecteur se rend compte qu'il se laisse surprendre à plusieurs reprises par la beauté ou l'originalité d'un dessin qu'il peut considérer en dehors du contexte de la trame narrative : les carpes dans le bassin d'agrément, Emma allongée dans le bassin d'agrément recouverte par l'eau (une variation sur le tableau Ophélie, 1851-1852, de John Everett Millais, en page 9), la mise en scène sur fond blanc de la séparation sur le quai de la gare, l'étrange rêve mêlant bonhomme de neige et mère partie, ou encore les 2 pages à base de motifs de traditionnels de la culture Sami, la marche onirique sur la glace pour rejoindre l'îlot d'Ukonkivi. Ces séquences splendides apportent une richesse impressionnante au récit. Zidrou a choisi d'écrire une histoire s'inscrivant dans un contexte historique et géographique clairement identifié. Il s'appuie sur les dessins d'Édith pour le montrer, et insère également quelques références comme la relation de Lord Wildford avec Agatha Christie, la mention de Lord Olave Baden-Powell, d'un livre de Jack London ou encore de la Reine Victoria. La mention de cette dernière survient quand Emme G. Wildford indique aux sociétaires de la Royal Geographical Society qu'elle va à son tour se lancer dans une expédition, décision sortant de l'ordinaire par rapport à la place de la femme dans la société, sauf pour la Reine Victoria.

Effectivement, le lecteur voit bien qu'Emma G. Wildford ne se conforme au comportement attendu pour une femme dans la société anglaise de l'époque. Sa soeur trouve inconvenant qu'elle puisse s'immerger nue dans le bassin d'ornement, au risque d'être vue par le jardinier. Son père refuse d'admettre qu'elle ait pu tomber amoureuse de Roald Hodges junior à l'âge de 13 ans. Elle brave l'interdiction d'entrée faite aux femmes à la Royal Geographical Society. C'est une auteure publiée. le lecteur peut envisager de classer ce récit parmi les ouvrages féministes puisqu'il raconte l'histoire d'une femme s'émancipant des règles que lui impose la société dans laquelle elle a vu le jour. Ce n'est pas un ouvrage militant pour autant. Emma G. Wildford est issue d'une famille aisée et dispose de finances suffisantes pour partir en expédition en Laponie. Elle n'a aucunement pour ambition de revendiquer une place différente pour la femme, ou de prendre la tête d'un mouvement de libération de la femme. Ce n'est pas une suffragette. Par contre, elle ne se sent pas tenue par les règles de bienséance implicites ou explicites

Il s'agit d'une jeune femme bien décidée à expérimenter les plaisirs de la vie, comme les sentiments, l'émerveillement devant la beauté du monde, la sexualité sans en faire un défi, le plaisir de l'alcool de temps en temps. Elle souhaite disposer de sa liberté de mouvement au gré de ses envies, sans que cela ne relève d'une volonté délibérée de braver les interdits, sans non plus assumer la posture virile d'un homme. Grâce aux dessins, les actions d'Emma G. Wildford apparaissent comme des évidences naturelles. Zidrou glisse discrètement une raison d'ordre psychologique dans son comportement, avec l'absence de sa mère. Il insère également quelques scènes symboliques, comme celle du rêve mêlant la mère partie et le bonhomme de neige, le rôle de la déesse Dolla donnant le feu aux hommes, le carnet de poème d'Emma. L'écriture permet à Emma G. Wildford d'explorer un espace de liberté qui lui est socialement accessible. Alors qu'elle progresse dans son expédition en Laponie, son carnet tombe dans la neige et l'eau dilue l'encre, rendant les poèmes illisibles, comme s'ils étaient devenus inutiles à partir du moment où elle a pu explorer le monde réel à sa guise.

Édith & Zidrou ont emmènent le lecteur aux côtés d'une jeune femme agréable et déterminée, sachant ce qu'elle veut, sans pour autant singer le comportement d'un homme ou obtenir ce qu'elle veut aux dépens des autres. L'artiste combine traits de contours légers et peinture directe pour une narration visuelle aérienne et séduisante, restant ancrée dans la réalité. Zidrou raconte une histoire simple en suivant une personne attachante, qui refuse d'être cantonnée à un rôle prédéterminé par des règles qu'elle n'a pas choisies.
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Emma attend désespérément des nouvelles de son fiancé, partit en exploration en Laponie. Des mois que personne n'a de nouvelles de lui, mais Emma en est sure, il est vivant. Alors elle part, elle aussi, pour le nord, le chercher, le retrouver...

Emma est une jeune femme de 20 ans, habitant le Londres Victorien. Bien éduquée mais un peu rebelle, téméraire et emprunte de liberté. Et surtout en elle les pensées se transforment en mot, et les mots en poèmes.
Ce n'est pas le but qui est important, c'est le chemin. Cela est bien connu mais ça l'est d'autant plus dans cette histoire. Et si le point de départ est bien l'amour, c'est avant tout un voyage initiatique qu'entreprend Emma. Un voyage qui est plein de douceur et de poésie. Et parfois aussi d'humour et de joie. En cela Zidrou et Edith forment un très beau duo.

L'objet est magnifique. Un beau coffret avec une présentation soignée et attrayante. Et glissé entre les pages, un ticket d'embarquement, une photo ou une lettre sont autant d'éléments pour nous plonger dans l'histoire. Le dessin d'Edith possède le petit quelque chose de poétique qui colle si bien à l'histoire. Et si, au départ, l'effet gribouillé du trait m'a gêné, il s'est par la suite totalement effacé devant les couleurs pastels et la justesse des cadrages permettant de faire ressortir l'âme de l'histoire.
Une belle découverte à faire partager, pourquoi pas sous le sapin avec Noël qui approche?
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Dans ce roman graphique Zidrou et Edith nous raconte une histoire romantico dramatique. J'ai d'abord été attiré par la couverture que j'ai trouvé magnifique. Noctambule a fait un travail incroyable avec cette BD, la couverture rigide en trois volets et aimantée ainsi que l'ajout de trois documents (billet de transport, photo et lettre) donne une dimension supplémentaire à cette histoire . J'ai trouvé les illustrations et la mise en couleur superbe, j'en m'en suis mis plein les yeux. le scénario est tout simplement génial. Zidrou nous fait voyager d'Angleterre en Laponie avec Emma qui part à la recherche de l'amour de sa vie. Encore une très belle découverte et un coup de coeur.
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Emma G. Widlford attend son fiancé, Roald Hodges Junior, parti en Laponie à la recherche d'un mythique trésor sur les bords du lac Inari. Hélas, depuis plus d'un an, l'expédition financée par la Royal Geographical Society de Londres n'a plus donné de nouvelles. « Vous avez intérêt à être vivant, Roald Hodges Junior ! Sinon, c'est moi qui vous tue ! » (p. 80) Lassée d'attendre et inquiète pour l'homme qu'elle aime tendrement, Emma monte une nouvelle expédition et part vers le Grand Nord pour retrouver Roald. Sur place, aidée par Hansen, un guide local, elle va découvrir bien plus que ce qu'elle était venue chercher. « L'amour est la seule véritable aventure. » (p. 47)

Voilà une héroïne comme je les aime : déterminée, indépendante et forte jusqu'au bout de ses fragilités. Les poèmes qu'elle écrit parsèment les planches et donnent une dimension supplémentaire au récit qui est couronné par une très belle légende samie et une formidable ode au féminisme. « le feu des femmes fait peur aux hommes. Ils peuvent nous nier. Ils peuvent nous ôter jusqu'au goût de la vie. Ils peuvent nous enterrer. Mais chaque fois qu'ils tuent le feu d'une femme, le feu d'une autre femme, ailleurs, s'allume. » (p. 98 & 99)

Avec sa magnifique couverture à rabat, cette bande dessinée est un véritable dossier permettant de mener l'enquête, grâce à des items précieux cachés entre les pages pour percer le mystère de la disparition d'un homme. Mais il y a des mystères plus profonds, enfouis dans les siècles et les mémoires, si profonds qu'il est impossible de les dire. Il faut seulement les vivre. « du blanc, d'ici peu, vous n'en manquerez pas ! Ce sont plutôt les mots qui vous manqueront pour décrire ce que vous verrez. / Ils... ils me manquent déjà ! » (p. 58)
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Un très beau roman graphique, très poétique, un vrai coup de coeur.

En pleine époque victorienne, la jeune Emma G. Wildford est une femme moderne. Elle est poétesse et ne comprend pas la vie de sa soeur, mariée à un banquier de Londres. Elle, est fiancée au descendant d'une lignée d'explorateurs, qu'elle épousera à son retour d'expédition... Mais les mois passent et il ne revient pas.
Alors elle, que rien n'effraie, pourquoi ne partirait-elle pas à sa recherche ? Elle part et l'aventure commence ou continue.

Au-delà de l'histoire, le dessin est magnifique, l'ambiance et la couleur superbes. Je me suis laissé emporter par cette jeune femme et par cette expédition ensuite, avec un rendu des paysages et des ambiances incroyables.
Et puis, dans ce livre, il y a surtout Emma, cette femme forte et incroyable.
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Tout d'abord, je veux dire que c'est un bel objet, j'ai aimé le tenir entre mes mains, regardez le travail de la couverture, cherchez les petits bonus, c'est chouette et un vrai pied de nez au numérique!
J'ai aimé l'histoire: dense et intense, je vous laisse la découvrir . Les personnages sont travaillés et surtout Emma portrait d'une jeune fille rebelle en avance sur son époque de toute évidence. Un dessin qui sert parfaitement le scénario et l'histoire. Coup de coeur pour cette BD
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Une belle découverte que cet écrin qui s'ouvre en 2 volets aimantés et qui contient 3 objets cachés entre les pages. Une photo, un ticket d'embarquement et une lettre … 3 trésors pour appuyer un récit fort, poétique et dynamique.

Un récit centré sur un personnage hors du commun, Emma G. Wilford, écrivaine, qui part à la recherche de son fiancé parti en expédition en Laponie et dont elle est sans nouvelles. Une femme forte, à l'humour piquant et la langue bien pendue. Une femme qui défie les hommes dans l'Angleterre des années 20, prête à braver tous les dangers pour retrouver son amour.

Un récit accompagné par le talent d'Edith, dont le dessin doux ajoute encore en poésie cette histoire si folle qu'on la croirait inspirée de faits réels. Zidrou est décidément un sacré créateur d'histoires.

Au final, une pépite dont je ne soupçonnais pas l'existence, un album magnifique, une histoire puissante aidée d'une prestation graphique splendide dans un objet-livre magique. Voilà.
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J'ai beaucoup aimé plonger dans cette BD, dans un coin de la médiathèque que je fréquentais un samedi enneigé. Une belle histoire d'abord, celle de cette femme poétesse, qui, crevant d'impatience de n'avoir plus de nouvelles de son fiancé parti en expédition vers la Norvège décide de partir à sa recherche, faisant fi de toutes les conventions de l'époque (début 20e siècle, dans la haute société britannique). On s'attache très vite à ce beau personnage de femme déterminée et amoureuse. Les dessins ne sont pas en reste, retranscrivant avec force les différentes ambiances, que ce soit la chaleur suffocante du domaine familial anglais ou la beauté froide des paysages lapons. J'ai suivi avec fascination ce beau récit initiatique, qui plus est conté dans un beau livre objet qui se déplie et accompagné de petits "fac-similés" qui agrémentent le récit.
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