Quand j'ai reçu cette proposition de masse critique de la part de la plate-forme, j'ai sauté dessus. Déjà parce que j'adoooore les bandes dessinées, mais surtout parce que le thème de celle-ci m'intéressait vraiment. Si le titre nous enchante, la première phrase du résumé nous met en garde de suite « Les meilleurs intentions ont parfois les pires conséquences. »
Comment vous dire que je sors de cette lecture complètement révoltée. Par l'histoire, bien sûr. On y rencontre Wadji, un jeune garçon de 10 ans, originaire du Yémen, qui a tout perdu, y compris sa famille. Pas facile pour lui d'arriver en France, et surtout chez les
Guitry. Parce que si l'acte est « admirable », les raisons qui les ont poussés à adopter Wadji sont nettement moins louables (d'après le premier tome, en tout cas !).
J'ai détesté cette famille dès la première page. On n'adopte pas un enfant pour se donner une bonne image, et surtout, on ne l'abandonne pas à la première difficulté, surtout après ce qu'il a vécu. Je trouve que les réactions et les propos de ces personnages sont choquants mais d'un autre côté, un peu représentatif : il m'est déjà arrivé d'entendre ce genre de dires. C'est vraiment révoltant !
Forcément, on s'attache à ce petit garçon plein de colère, d'incompréhension. On l'admire parce qu'il a vécut le pire, on a presque envie de l'adopter nous même. Mais voilà : l'adoption, ce n'est pas fait pour tout le monde, comme nous le démontre parfaitement bien cette bande dessinée. J'ai franchement aimé cette lecture, qui nous montre l'envers du décor : ce n'est pas toujours tout rose, mais il faut savoir accepter nos différences. Cette famille a bien du chemin à faire !
Une histoire vraiment percutante qui est magnifiquement illustrée : de belles couleurs adaptées, des petits détails si appréciables ! J'ai vraiment accroché avec le style de dessin, j'ai trouvé ses images captivantes, vraiment magnifiques.
Aller, plus qu'à enchaîner sur le deuxième tome, en espérant que tout se termine bien pour ce petit Wadji !