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Cette BD traite du thème de l'adoption. J'avais beaucoup aimé dans le même genre « Couleur de peau miel » qui était un très beau témoignage d'un enfant adopté. On retient que le déracinement est quelque chose de difficile à vivre pour la perte de ses parents biologiques.

C'est vrai que je me mets à place de cette famille adoptive et aimante qui a tout fait pour bien accueillir cet enfant Wadji qui ne le rend pas bien. J'avoue que la patience et la gentillesse a ses limites.

Je trouve que ce n'est pas juste que les meilleures intentions ont parfois les pires conséquences. Une fois qu'on est sauvé, il faudrait être reconnaissant du bonheur et de la protection qu'on nous offre. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre dans un premier temps les réactions de ce petit garçon de 10 ans qui a vécu la guerre au Yémen.

Puis, petit à petit, on se rend compte de ce qui se cache réellement derrière ce comportement à la fois craintif et agressif. C'est à la famille adoptive de faire face avec la compréhension qui devrait rester de mise ce qui ne sera pas le cas chez les Guitry, des bobos quadragénaires qui ont eu beaucoup de mal à adopter et qui pensent faire une charitable action.

En effet, on va se rendre compte à la fin qu'il y a du bon dans ce petit garçon totalement désemparé. Il nous reste à découvrir comment tout cela va se terminer dans le second tome.

Un mot sur le dessin d'Arno Monin pour souligner qu'il est réellement magnifique. J'ai adoré les décors ainsi que l'expressivité des différents personnages. J'ai aimé également la mise en couleur qui est sublime. Bref, tout cela concourt à une lecture très agréable.

Merci infiniment aux éditions « Grand Angle » pour l'envoi de cet album magnifique et bien entendu à Babelio pour l'attribution de cette lecture.
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Qui dit nouveau cycle dit nouvelle histoire, nouveaux personnages mais toujours sur le même sujet : l'adoption internationale. Ici, nous faisons donc connaissance avec Gaëlle et Romain qui ont pris la décision d'accueillir chez eux Wajdi, un garçon yéménite de dix ans qui a grandi dans l'horreur de la guerre.

Gaëlle et Romain sont devenus parents très jeunes, leur fils vole de ses propres ailes au Canada pendant que leur fille, qui vit encore chez eux, est étudiante. de par leur situation professionnelle (et leurs manières), on comprend assez tôt qu'ils vivent aisément. Gaëlle et Romain ont donc les moyens et le temps d'offrir à Wajdi une vie plus épanouie. Mais s'ils s'étaient préparés à ce que Wajdi ait forcément besoin d'un temps d'adaptation, ils ne s'étaient en revanche pas imaginé que ce serait aussi difficile. Car Wajdi, qui n'a connu que la violence de la guerre, qui a vu mourir son père sous les bombardements, qui a perdu sa mère et sa petite soeur quelque part entre le Djibouti et la Lybie, est un petit garçon très en colère, qui ne supporte pas les contacts physiques, refusant même d'enlever son imperméable et sa capuche en toutes circonstances, et qui n'a qu'un seul mode de réaction : la violence. Gaëlle et Romain, totalement dépassés, en viennent à se demander s'ils n'ont pas fait une erreur...

Barrière de la langue, difficultés d'intégration et d'adaptation, violences et souffrances du passé, traumatismes et cauchemars font de Wajdi un garçon incompris, coléreux, distant, sauvage. Comment ne pas s'attacher à ce petit bonhomme qui en a déjà trop vu et trop vécu pour son âge ? Si les parents adoptifs ne m'ont pas tant touchée que ça (je les trouve quand même sacrément "prout-prout"), Wajdi m'a en revanche beaucoup émue.

La fin de ce tome est à fendre le coeur. Je n'ai plus qu'à espérer un dénouement bien plus heureux dans le volet suivant...

Côté graphisme, c'est comme pour le premier cycle : il n'y a vraiment (presque) rien à y redire. Les dessins sont très réussis, beaux, colorés, plein de vitalité, très expressifs, éloquents. J'y ai tout de même relevé une incohérence en ce qui concerne la taille de Wajdi qui, du haut de ses dix ans, arrive seulement à la taille des adultes. À moins que ces derniers soient tous très grands et Wajdi petit pour son âge, ce n'est pas cohérent à mon sens. Normalement, on n'a pas besoin de s'accroupir devant un enfant de dix ans pour être à sa hauteur...

Aussi, j'ai apprécié le petit clin d'oeil fait en la personne de Mama Boubou et de son restaurant "Le Sénégal", lieu où les "Gégés" du premier cycle ont pour habitude de se retrouver, de manger et de refaire le monde.

Reçu et lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, je remercie Déborah de Babelio pour la sélection et les éditions Bamboo pour l'envoi de ce très bel et touchant ouvrage.
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Déjà parents de deux grands adolescents, Gaëlle et Romain ont décidé d'adopter un enfant. Après bien des difficultés et des embûches, les voilà prêts à accueillir Wajdi, un enfant yéménite, âgé de 10 ans, qui aura connu bien des drames, notamment celui d'avoir perdu ses parents et sa soeur. Ne parlant pas un mot de français, les premiers contacts sont plutôt compliqués d'autant que le nouveau cadre de vie qu'on lui offre ne ressemble en rien à ce qu'il a connu. Si Gaëlle et Romain savent qu'ils vont devoir s'armer de patience, d'égard et de sécurité, ils vont pourtant très vite déchanter, Wajdi se montrant plutôt violent, peu réceptif et ne supportant aucun contact humain. Les Guitry avaient-ils réellement pris la mesure de cette adoption ?

Zidrou entame avec cet album un deuxième cycle (et non un second puisque le troisième cycle est déjà prévu pour 2024) ayant pour thème commun l'adoption. L'on fait ici connaissance avec les Guitry, Gaëlle et Romain, des quarantenaires qui, en adoptant, ont voulu faire une bonne action. Mais, visiblement, en accueillant sous leur toit un orphelin du Yémen, ayant connu la guerre, ils ne s'attendaient sûrement pas à tout cela : la violence, le rejet, le bordel... Ce tome prend le temps de poser les bases, en faisant connaissance avec chaque protagoniste, ses attentes, ses espoirs et ses déceptions. L'on découvre ainsi le passé de Wajdi, ses traumatismes et les raisons qui expliquent son comportement. Cet enfant, au regard si profond, est terriblement touchant. Zidrou, sans jamais verser dans le pathos, nous offre un premier tome attendrissant. Arno Monin, de son trait expressif, notamment tous ces regards, et délicat, et de sa palette de couleurs harmonieuse et douce, nous offre de très belles planches.
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J'avais été très émue par le premier cycle de L'adoption, et notamment le premier tome. C'est donc sans aucune hésitation que j'ai décidé de lire la suite.

Le point de vue adopté ici est un peu différent de l'autre cycle. Nous rencontrons Wajdi, un enfant qui vient du Yémen et semble traumatisé par ce qu'il a vécu. Pourtant, sa famille adoptante ne semble pas prendre cela en compte.

Dès le début, j'ai été mal à l'aise par le comportement des "parents" envers l'enfant, qui semble avoir été adopté dans l'unique but de se donner bonne conscience. Les angoisses et les besoins de Wajdi ne sont pas pris en compte, ou pas comme il faudrait.

C'est le coeur déchiré que j'ai refermé cette bande dessinée. J'ai ressenti un profond sentiment d'injustice et beaucoup de peine pour Wajdi, dont nous n'apprenons finalement pas grand chose...

Je pense que les auteurs sont parvenus à montrer les dérives de l'adoption, au travers de ce scénario mais aussi des illustrations de ce petit garçon a l'air effrayé et perdu. Un autre regard est apporté sur ce geste, sur la façon dont il peut être fait pour de mauvaises raisons... ou, même avec les meilleures intentions du Monde, les adoptant•es peuvent commettre des erreurs.

Pour conclure, j'ai beaucoup aimé cette bande dessinée et je pense que Zidrou et Arnaud Monin ont abordé ici plusieurs thématiques importantes (les traumatismes d'un vécu, l'adoption transraciale, les intentions des adoptant•es qui ne sont pas forcément louables...).
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La famille Guitry adopte Wajdi.
Wajdi est un garçon de 10 ans originaire du Yémen. Son père a été tué pendant la guerre, sa mère a fui et s'est réfugiée à Djibouti puis est remontée vers le nord, à pied.
Seul Wadji est arrivé à Tobrouk.
Djibouti-Tobrouk à pied...
Le garçon ne parle pas français, les Guitry ne parlent pas yéménite, incompréhension!
La vie à la française ce n'est pas la vie au Yémen et le garçon a du mal à trouver sa place.
Cela ne se passera pas bien , non, nulle part, encore moins à l'école.

J'avais beaucoup apprécié le cycle 1 mettant un scène l'adoption d'une petite fille bolivienne (de mémoire), aussi difficile mais plus émouvant.
Ici la famille est occupée, le père dentiste, la mère travaillant dans une galerie et la grande soeur lycéenne, ils ont leurs boulots.
Alors l'enfant se mure, se renfrogne, n'accepte pas, n'accepte guère cette vie inconnue, se rebelle à l'école, prend ce qu'il estime lui appartenir...
Un rien ne le fait sursauter, il est sur ses gardes et on le comprend, la famille moins. Il est choyé il a tout, alors pourquoi ce comportement?

La lecture est passée très vite, par manque d'intérêt ? Par le sujet ? Je ne sais pas vraiment, je ne me suis pas senti bien dans cette histoire. Oh, le scénario tient on ne peut plus la route, dialogues bien ordonnés dans des bulles placées correctement et les dessins sont toujours aussi bons mais le liant n'y est pas.
L'album vaut la note décernée.
Sentimentalement pas concerné, dommage...

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Les Guitry adoptent.
Le petit Wajdi, dix ans, orphelin yéménite, source supposée intarissable d'un futur bonheur inaltérable.
Oui...mais non.
Si pour Romain, le parcours s'annonçait d'entrée de jeu clairement chaotique, pour Gaëlle, l'ombre lointaine du moindre nuage de couleur anthracite n'était même pas envisageable.
Mais c'était occulter les traumas du gamin, son cortège de fantômes et un nouveau monde dans lequel enfin trouver sa place.

Traiter d'un sujet difficile tout en usant d'une certaine légèreté, l'Adoption (cycle II) séduit sans jamais tomber dans le pathos ni la caricature.

Le scénario de Zidrou déroule un récit cohérent ultra plaisant, porté par le coup de patte aéré et expressif d'un Monin très inspiré.

L'histoire est plombante, sa lecture ne le sera jamais.
Usant de mille subterfuges visant à alléger le propos, le tout se veut une superbe entrée en matière et une puissante invitation à découvrir fissa le fin mot de ce nouvel espoir en trompe-l'oeil.

Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions GRAND ANGLE pour l'envoi de ce diptyque très réussi.
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Dans ce deuxième cycle de L'Adoption, les auteurs nous racontent l'histoire du petit Wajdi, yéménite de 10 ans, adopté par une famille nantaise qui compte déjà deux grands enfants ; l'histoire poignante d'une adoption qui ne se passe pas si bien...

J'ai eu beaucoup de peine pour cet enfant qui se retrouve au milieu d'inconnus dans un pays si différent du sien et dont il ne parle pas du tout la langue. Il semble si seul.
J'avoue que la famille adoptante m'a semblé peu sympathique. Ils sont si fiers de leur bonne action, mais je les ai trouvés finalement peu disponibles par rapport aux difficultés de l'enfant qui se voit parachuter dans un nouvel univers après avoir connu la guerre, perdu ses parents,...

Les dessins m'ont bien plu aussi ; colorés aux lignes douces, ils contribuent à retranscrire les émotions des uns et des autres.

J'ai beaucoup aimé cette B.D. qui ne peut que toucher le lecteur et j'espère que le deuxième tome arrivera très vite pour nous rassurer sur le sort du jeune Wajdi...
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Je suis un peu déçue de cet album. Pour plusieurs raisons. La première est que j'aurais préféré que l'histoire se passe dans la même famille que pour les deux premiers albums. Ceci dit, je peux comprendre que l'on change d'univers pour être crédible mais comme il s'agit d'un troisième tome, je m'attendais à ce qu'il suive les deux premiers. Au final, le fil conducteur est le thème. La deuxième raison est que l'album se termine de manière improbable. Y aura-t-il un 4ème tome ? Enfin, la dernière, allant de pair avec celle que je viens d'énoncer, est la réaction de la mère adoptive. Je n'en dis pas plus pour ne rien déflorer. Mais, très honnêtement, si la série s'arrête là, alors je ne comprends pas… Ou alors, c'est pour nous faire réagir comme je suis en train de le faire… Remarquez, vu comme je bous, c'est gagné !

Bref, je reste dubitative !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Gaëlle et Romain, un couple de quadra aisés, attend depuis longtemps un enfant et c'est Wajdi qui arrive du Yemen.
Il a dix ans et a déjà de longues années d'une histoire traumatisante derrière lui.
Rien n'est simple ni pour lui, ni pour le reste de la famille.
Incompréhension, agressivité, incommunicabilité...
L'entrée à l'école fait éclater le mal-être de Wajdi qui ne réussit pas à se conformer à ce modèle de vie.
Gaëlle et Romain arrivent à une conclusion tragique, ils ont peut-être fait une erreur et présumé de leurs forces...
Wajdi entend cette conversation...

Deuxième volet de cette série de Zidrou et Monin sur les adoptions internationales.
Dans ce premier volume, les auteurs présentent les premières relations entre ces individualités qui doivent mutuellement s'apprivoiser.
Le dessin, toujours délicat, joliment colorés et expressifs, nous fait entrer dans cet univers.
La subtilité des émotions et les doutes et les questionnements des uns et des autres transparaissent dans la belle mise en page et les détails.
La grande sensibilité de cet enfant, qui a certes la chance d'avoir une vie meilleur pour lui mais dans un cadre tellement différent de sa vie d'avant, nous touche et on termine ce premier volume désemparé...


Merci à Babelio et GrandAngle pour cet envoi.
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"Les meilleures intentions ont parfois les pires conséquences."
Comment peut-on être aussi mal préparé à l'adoption d'un garçon de 10 ans ayant traversé toute l'horreur de la vie ? La guerre, la violence, l'exil, la mort de ses proches ; il porte déjà en lui toutes ces blessures.

Wajdi débarque dans cette famille nantaise, aisée, on peut dire insupportablement bourgeoise, au fil des pages. Une idée de la vie comme si c'était de l'art, tragique ou pas. Ils sont bien loin de la vérité, dans leur cocon, ils n'ont jamais brûlé leurs ailes du côté noir de la toile, la vraie toile, celle du réel. Ils n'ont eu que les images au sons filtrés, comme dans un film.

Pour Wajdi, jeune orphelin yéménite qui a fui l'horreur, l'atterrissage dans cette famille est une autre violence.
J'ai été choquée par l'accueil que la famille lui a réservé, pas l'once d'un regard sur son traumatisme, pas un seul silence pour l'écouter, même s'il n'a pas les mots.
Peut-on être à ce point gâté par la vie pour ne plus savoir regarder avec son coeur ?

Peu de personnages échappent à cet aveuglément. La grand-mère se comporte en personne qui donne gratuitement. Elle ne cherche pas à prouver sa générosité, sa gentillesse, son amour, elle le donne sans attendre de fortune, de compliments. Juste un sourire et elle est comblée. Elle sait lire l'enfant perdu. Elle sait tendre la main sans brusquer l'enfant.

Ce premier tome est bouleversant, révoltant.
Il y a un tel écart entre la détresse de Wajdi et l'insouciance, la légèreté, l'irréalité des sentiments de ses parents d'adoption.
Ils auraient tant à apprendre de lui, à commencer par "les bonnes manières" d'aimer.
Les dessins sont très beaux, un trait et des couleurs délicates pour effleurer la détresse et le manque de tendresse.

Je remercie Babelio et les Éditions Grand Angle pour cette BD qui souligne la difficulté d'adopter des enfants qui ont traversé l'enfer, le décalage qui demande tant de générosité pour pouvoir un peu s'effacer.
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