Un portrait de famille à l'aube d'un mois de vacances qui tarde à se concrétiser. le père est dessinateur de "petits mickeys"... la mère est vendeuse... lui galère dur pour rendre ses planches et imposer sa vision de la BD. Elle est insatisfaite et songe à s'en aller.
Il a 3 jours de retard, donc les bagages sont faits et elle attend avec les 4 enfants dans la cage d'escaliers que son mari termine ses dessins.
Enfin, ils partent et on voit le rituel bien construit, les chansons, les phrases habituelles et les réponses programmées. Direction le sud et le soleil, surtout le soleil.
Michel Sardou chante la maladie d'amour et le couple se délite et pourtant ils sont complices et l'amour est encore bien là. C'est la mort d'une tante qui va souder à nouveau le tout en précipitant le retour en Belgique (sous la pluie, évidemment) avec le paquet de frites rituel.
C'est tendre, nostalgique sans excès, bien vu, pertinent, drôle sans grivoiserie. Cela m'a parlé bien souvent. Cela a agi comme des madeleines trempées dans mes souvenirs... Les chansons. Les rituels. Les phrases que l'on dit. L'émoi des vacances. Etc. C'est un sans-faute. Y compris dans le dessin, impeccable. Et que dire du souci du détail, on est projetés en 1973 sans problème. Bien vu, archi bien vu. Un vrai coup de coeur.