Shi, tome 5 : Black Friday

Non, le Black Friday du titre n'a rien à voir avec des méga soldes de fin de novembre.

Ici, c'est bien plus sanglant, d'ailleurs, si cela s'était passé un dimanche, on aurait pu titrer "Bloody Sunday", mais on le nommera "Le massacre de Trafalgar Square".

Les femmes voulaient plus de droits, plus de respect. Par contre, les mecs, ceux qui dirigent, n'étaient pas prêts à les laisser faire.

Il fallait tuer le mouvement dans l'oeuf, afin de dégoutter les femmes d'oser manifester, d'oser demander des droits.

L'armée a réglé le problème. Y'a plus de problème, circulez, y'a rien à voir !

Nouveau cycle pour SHI, mais toujours la ville de Londres, le féminisme, les violences, les enfants des rues, avant que l'on fasse un bon dans le temps et l'espace (une enquête policière dans l'Amérique des années 50), avant de revenir à l'époque victorienne.

Comme pour les autres albums, les dessins sont superbes, les décors aussi, tout est bien détaillé et le scénario mêle adroitement le fantastique, la politique, les contestations sociales, l'Histoire, le travail des enfants,…

J'ai hâte de connaître la suite !

Aujourd'hui, beaucoup de personnes attendent le Black Friday comme une opportunité pour faire de bonnes affaires.

Pour l'Angleterre et le mouvement des "Mères en colère" ce Black Friday prend tout son sens morbide, même si politiquement parlant, on y fait référence en le nommant "Le massacre de Trafalgar Square".

En effet, face à l'ampleur que prend le mouvement de ces femmes contestataires, opposées au travail des jeunes enfants, Lord Fiddle, récemment déchargé de ses fonctions d'ambassadeur en Orient et promu à la tête de la police de Londres pense pouvoir régler ce problème, latent depuis six ans, assez rapidement.

Pour lui, la donne est simple, c'est terminé de jouer au chat et à la souris pour mettre la main sur Kita et Jay, il faut employer les grands moyens et proclamer l'état d'urgence.
La police se place donc en retrait pendant que l'armée se charge de régler, définitivement, le problème.


Une excellente série, et un nouvel album qui n'échappe pas à la règle.
Le mystique des légendes japonaises vient se greffer à la lutte ouvrière anglaise, et c'est vraiment une réussite totale.
Je vous conseille cette série... chaudement !!

Si on lit Shi, on en voit les fruits (proverbe japonais d'origine inconnue -et heureusement)


Comme la fin du 4ème tome (Victoria) et du 1er cycle le laissait penser, le combat de Jay et Kita contre l'Empire britannique attendait une suite.
La voici.

Elle commence d'une manière inattendue en nous transportant d'emblée dans une rizière japonaise, puis aux États-Unis, avant de revenir enfin, dans cette Angleterre du 19ème siècle où l'on retrouve alors les personnages déjà connus du cycle précédent.

Suite à l'attentat ayant conduit à l'anéantissement de l'ambitieuse flotte qui devait ramener les États-Unis à la raison et au sein de l'Empire britannique, les têtes de Jay et Kita sont toujours mises à prix. Comme par ailleurs elles ont fondé le groupe des « Angry Mothers » qui milite contre l'exploitation des enfants dans les manufactures, elles sont activement recherchées par Lord Fiddle, le nouveau chef de la police londonienne. (Qui remplace l'épouvantable Ulysses Kurb qui avait fini par boire le bouillon)

Cet album alterne donc deux récits : celui d'une enquête policière dans l'Amérique des années 50 et la traque des 2 femmes sous l'ère victorienne. Il est d'autant plus difficile à ce stade de prédire ce que l'histoire va donner, que ce nouveau cycle est prévu en deux volumes seulement. Il ne va pas falloir que les auteurs trainent en chemin.

Un petit regret. Certes, il est bien précisé qu'il s'agit d'une fiction, mais évoquer la répression sanglante d'une manifestation à Trafalgar Square ayant entrainé la mort de 241 personnes en laissant penser (« L'Histoire devait retenir ce jour… ») que cet évènement a vraiment eu lieu est un peu limite.

En attendant, cette nouvelle livraison est prometteuse. Elle mêle comme d‘habitude critique sociale et conte fantastique et comme d'habitude également, elle est royalement servie par la maîtrise d'Homs dont le dessin est vraiment éblouissant en termes de dynamisme, justesse des traits et composition.

(Avis à ceux qui s'intéresseraient à cette série : il est indispensable de la lire dans l'ordre.)

Ce début du seconde cycle est à la hauteur du premier. L'histoire avance et la colère gronde. Jennifer et Kita et leur front militant contre le travail des enfants font des émules et font trembler même dans les hautes sphère de l'establishment.
Il y a beaucoup d'émotion dans ce tome et c'est vraiment avec impatience que j'attends de pouvoir lire la suite et, déjà, la fin de ce second cycle. D'autant que l'accroche des dernières pages est vraiment bonne.

Cette série nous fait réfléchir et fait même froid dans le dos. Car, si tout cela n'est qu'une fiction, elle est tout de même le reflet d'une réalité historique dramatique...

Sous le règne de la reine Victoria, Jay et Kita continuent leur lutte sociale en dénonçant le travail des enfants. Cristallisant la colère des mères et des pauvres, elles se font de la haute société Londonienne un ennemi.

Un nouveau cycle s'ouvre pour nos deux héroïnes qui poursuivent leur combat en cherchant à ouvrir les consciences du plus grand monde. Différentes époques s'enchaînent avec souplesse et dynamisme. le côté fantastique se réveille à la fin de l'album et donne une direction pour les prochains : la quête du 4e démon.
Le dessin est très beau, très expressif. Les cadrages sont variés et très dynamiques nous plongeant dans l'action.