Il était temps que je relise un
Zola...Cela faisait si longtemps (30 ans...) que j'avais lu «
Germinal » ! Je me suis donc attaquée au « Ventre de
Paris ».
Et c'est bien d'attaque qu'il s'agit, en ce qui me concerne. Car ce roman m'est tombé des mains, à la page 120.
En effet, je me souvenais du style somptueux de
Zola, de ses descriptions imagées qui nous traversent et nous emportent à un autre niveau. Mais j'en ai eu marre, moi, de ses descriptions des pavillons des Halles, des légumes, des fromages, de la volaille, de la boucherie avec ses pâtés, ses côtelettes, ses boudins...
Je sais que
Zola est le maître du naturalisme, qu'il veut nous faire sentir, goûter, toucher, entendre, voir (je n'en ai oublié aucun, j'espère) ; mais ça va, oui, j'ai senti, goûté, touché, entendu, vu...Pitié ! J'ai été gavée de sensations !
Bref, cette accumulation de descriptions sans action, ou presque, m'a profondément ennuyée. C'est donc avec soulagement que j'ai quitté Florent, un ancien bagnard, qui s'était réfugié chez son frère et sa belle-soeur, crevant de faim. Mais je n'ai pas peur pour lui : il sera bien nourri, car
Zola a tout fait pour nous le prouver !