AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les Rougon-Macquart, tome 9 : Nana (288)

C’est drôle, les hommes riches s’imaginent qu’ils peuvent tout avoir pour leur argent... Eh bien, et si je ne veux pas ?... Je me fiche de tes cadeaux. Tu me donnerais Paris, ce serait toujours non... Vois-tu, ce n’est guère propre, ici. Eh bien, je trouverais ça très gentil, si ça me plaisait d’y vivre avec toi ; tandis qu’on crève dans tes palais, si le cœur n’y est pas... Ah ! l’argent ! mon pauvre chien, je l’ai quelque part ! Vois-tu, je danse dessus, l’argent ! je crache dessus !
Commenter  J’apprécie          1360
Alors, Nana devint une femme chic, rentière de la bêtise et de l'ordure des mâles, marquise des hauts trottoirs.
Commenter  J’apprécie          1290
Une jeune fille, née de quatre ou cinq générations d’ivrognes, le sang gâté par une longue hérédité de misère et de boisson, qui se transformait chez elle en un détraquement nerveux de son sexe de femme. Elle avait poussé dans un faubourg, sur le pavé parisien ; et, grande, belle, de chair superbe ainsi qu’une plante de plein fumier, elle vengeait les gueux et les abandonnés dont elle était le produit. Avec elle, la pourriture qu’on laissait fermenter dans le peuple, remontait et pourrissait l’aristocratie.
Commenter  J’apprécie          510
Et ce tressaillement des murs, cette nuée rouge, étaient comme la flambée dernière, où craquait l’antique honneur brûlant aux quatre coins du logis. Les gaietés timides, alors à peine commençantes, que Fauchery, un soir d’avril, avait entendues sonner avec le son d’un cristal qui se brise, s’étaient peu à peu enhardies, affolées, jusqu’à cet éclat de fête. Maintenant, la fêlure augmentait ; elle lézardait la maison, elle annonçait l’effondrement prochain. Chez les ivrognes des faubourgs, c’est par la misère noire, le buffet sans pain, la folie de l’alcool vidant les matelas, que finissent les familles gâtées. Ici, sur l’écroulement de ces richesses, entassées et allumées d’un coup, la valse sonnait le glas d’une vieille race ; pendant que Nana, invisible, épandue au-dessus du bal avec ses membres souples, décomposait ce monde, le pénétrait du ferment de son odeur flottant dans l’air chaud, sur le rythme canaille de la musique.
Commenter  J’apprécie          370
C'est drôle, les hommes riches s'imaginent qu'ils peuvent tout avoir pour leur argent... Eh bien, et si je ne veux pas?... Je me fiche de tes cadeaux. Tu me donnerais Paris, ce serait non, toujours non... Vois-tu, ce n'est guère propre ici. Eh bien, je trouverais ça très gentil, si ça me plaisait d'y vivre avec toi ; tandis qu'on crève dans tes palais, si le coeur n'y est pas... Ah ! l'argent ! mon pauvre chien, je l'ai quelque part ! Vois-tu, je danse dessus, l'argent ! je crache dessus !
Commenter  J’apprécie          350
C'était trop bête d'aimer, ça ne menait à rien.
Commenter  J’apprécie          340
Il n'y a pas si longtemps que ça, j'étais persuadée que dans la vie, si on voulait s'en sortir, il fallait toujours lutter contre le courant, quelle que soit sa force. Mais tout bien réfléchi, vivre en se laissant porter, ce n'est peut-être pas si bête que ça, du moment que ça nous fait avancer.
Commenter  J’apprécie          330
Mais une gaieté, tout d'un coup, chauffa les cent mille âmes qui couvraient ce bout de champ d'un remuement d'insectes, affolés sous le vaste ciel. Le soleil, caché depuis un quart d'heure, reparut, s'épandit en un lac de lumière. Et tout flamba de nouveau, les ombrelles des femmes étaient comme des bouclier d'or, innombrables, au-dessus de la foule. On applaudit le soleil, des rires le saluaient, des bras se tendaient pour écarter les nuages.
Commenter  J’apprécie          330
La religion tolérait bien des faiblesses, quand on gardait les convenances.
Commenter  J’apprécie          321
Non, fiche-moi la paix !... Si vous n'étiez pas des mufes, vous seriez aussi gentils chez vos femmes que chez nous ; et si vos femmes n'étaient pas des dindes, elles se donneraient pour vous garder la peine que nous prenons pour vous avoir... Tout ça, c'est des manières... Voilà, mon petit, mets ça dans ta poche.
Commenter  J’apprécie          270






    Lecteurs (17307) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les personnages des Rougon Macquart

    Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

    Elle est alcoolique
    Elle boîte
    Elle est myope
    Elle est dépensière

    7 questions
    592 lecteurs ont répondu
    Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

    {* *}