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Critique de DavidG75



Bon... Comment dire...

A l'achat de ce livre, je m'attendais à une lecture de près de 200 pages, où toute la psychologie humaine ou animale serait profondément décrite et analysée par Zweig... Je me réjouissais de le lire (enfin, déjà de découvrir Zweig)... Et bouf... Machinalement j'ouvre par pur réflexe ce roman vers le milieu... Quelle surprise d'y lire alors « Ponto shnappte und Limpley würgte, das Knie auf die Brust des Tieres gestemmt ».... Aaarghhh... Non, je ne l'ai quand même pas acheté en allemand, ce roman ?? Petite vérification rapide, je retourne les pages dans tous les sens et là... Tilt... le texte original suit le texte traduit en français et précède la biographie... Petit calcul rapide... D'un roman psychologique de 200 pages, on passe à une nouvelle de 55 pages que j'ai donc lu en moins de temps qu'il m'en faut pour promener mon chien.

C'est court, très court... J'aurais bien attaqué la seconde partie pour faire un peu durer mais malheureusement je ne parle pas l'allemand.

Je ne parle pas le chien non plus... Mais bon, là c'est moins grave, parce qu'on comprend quand même tout l'esprit tortueux et démoniaque qui a pris greffe dans le cervelet de ce brave bouledogue lorsque son maître finit par le délaisser au détriment (et quoi de plus normal !) de son épouse et de leur petite fille qui vient de naître. Il a pas apprécié, le brave Ponto et sa vengeance saura se préparer, insidieuse, cruelle, vicieuse, elle se mangera aussi froide qu'une pâtée dans son écuelle !

Aargh... Mais c'est horrible cette histoire !

Je ne doute pas un instant des qualités de Zweig... Son écriture est élégante (en tout cas la traduction française qui en est faite), l'histoire se met très vite en place (mais avec une nouvelle de 55 pages, c'est préférable) et la psychologie humaine est bien abordée, « avec des qualités aussi estimables que la bonhomie, la cordialité, la franchise, la chaleur des sentiments » mais aussi avec de la soumission, de la tyrannie, du despotisme, de l'amour-propre, de l'anthropomorphisme, de la perversité, de la cruauté... Tout ça en... 55 pages !

Je pense toutefois que cette lecture du jour, en mode « terrasse – salon de jardin – soleil » et beaucoup trop courte, m'a empêché de me plonger plus profondément dans une analyse psychologique détaillée, qui pourrait toutefois mériter qu'on s'y attarde quand on sait que Zweig a dû écrire ce roman peu de temps après l'Anschluss et durant son exil britannique... On pourrait y voir bien des choses dans les yeux de ce bouledogue !

Je viens de vérifier... le Joueur d'échecs, qui m'attend dans ma bibliothèque, est bien entièrement écrit en français... Ouf ! Ce sera mon prochain Zweig.

En attendant, il faudra que je pense à vérifier les vaccins de mon Cairn Terrier... Il me regarde bizarrement pendant que j'écris ce billet :o)
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