Une envie fulgurante de Zweig couplée à un désir de me rafraichir la mémoire sur cette histoire m'ont poussés à ouvrir à nouveau ce court roman. Et j'y ai retrouvé le monologue angoissant et monomaniaque si caractéristique de Zweig. J'ai compri, maintenant, que je ne pourrais plus me tromper face à un texte de cet auteur, son format marche inconditionnellement sur moi. Il me hape dans sa folie, dans la tension qu'il y fait régner, me mâche le cerveau dans sa prose magnifique et destructrice. En lisant Zweig, on vit, on est jeté dans la transe de ses personnages. Ici on vit l'enfermement, la solitude, l'effet de sa propre mentalité sur l'environnement perçu et ressenti. Encore une fois, on vit la folie. Ici la folie seule, interne, avec une pointe de dédoublement de la personnalité, contrairement à une folie passionnelle comme dans
Lettre d'une inconnue,
Vingt quatre heures de la vie d'une femme et j'en passe.
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