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Critique de Acerola13


Court, brut, passionnant : à travers un enchevêtrement de récits, Zweig narre l'histoire d'un jeune diplomate capturé et torturé par l'ennemi ; sa torture étant d'être laissé sans aucune occupation dans une pièce dénuée de tout ornement. le prisonnier parvient finalement à trouver un petit livre consacré aux échecs, qui deviennent dès lors sa seule occupation le retenant au bord du gouffre de la folie. Enchaînant les parties dans son imagination, l'homme frise une crise de folie combinée à une schizophrénie des plus effrayantes.
La réussite de Zweig est de présenter un personnage totalement livré à lui-même, qui s'accroche à la seule occupation qu'il a réussi à arracher à ses tortionnaires; s'ensuit une lutte enfiévrée contre lui-même.
Ce court roman décrivant la folie croissante d'un homme entièrement tourné vers un seul but -le jeu- n'est pas sans rappeler celui de Dostoïevski, le Joueur, également un incontournable à mon sens !
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