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Critique de Flml


Stefan Zweig a le don de vous emmener avec lui là où il va par les mots, avec votre consentement. Que cela soit dans une prison (Le joueur d'échec), sur un bateau (Amok), dans la vie d'un soldat (La pitié dangereuse), et ici autour du monde, au XVIème siècle.

Ses descriptions sont perspicaces et précises, comme cette phrase : "Il est toujours plus facile d'être juste dans le bonheur que dans le malheur." Même la nuance est soignée : "il est toujours plus facile", et pas "on est toujours plus juste", car cela ne serait pas une théorie puisqu'elle ne serait pas universelle.

Bref, on lit ce texte avec une certaine insatiabilité, voulant tourner les pages toujours plus vite pour aller à l'événement suivant.

On découvre la vie du navigateur avant son célèbre voyage, ses obstacles, sa préparation, son caractère, son mystère, ses défauts, sa volonté, son charisme, sa gloire. Homme appartenant à son siècle (peut-être au contraire de Zweig, qui n'a pu supporter la dégradation du monde), Magellan a fait preuve d'opiniâtreté pour faire son demi tour du monde, et de naïveté, sans doute, pour y trouver la mort.

Je recommande mille fois ce texte, comme tous ceux de Zweig, à ceux qui veulent s'échapper du monde un instant, pour mieux l'avoir compris en y revenant.

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