Citations sur Paranoïa (19)
Je ne pouvais pas le laisser me détruire ainsi petit à petit et endommager à jamais les merveilles de mon intelligence. Mes fonctions créatrices seraient bientôt annihilées et j’en sortirais, incapable d’écrire une ligne, à jamais assis sur un fauteuil, hurlant des bribes de romans sans suite et imitant de la bouche des cliquetis de machines à écrire.
La concierge est la représentante de la tyrannie !
À ceux qui pensent que j’exagère ou que je suis fou, je rétorquerai qu’eux-mêmes sont la proie des concierges ! Quand vous rentrez tard le soir dans votre immeuble, d’instinct vous êtes attentifs à ne pas trop faire de bruit.
Le remords n'existe pas.
C'est une pure invention de la morale destinée à nous faire peur dans un but dissuasif.
Cette image a pris une grande importance dans ma vie.
Je ne compte plus les moments où mes doutes, mes dégoûts, mes découragements ont été dissipés par un seul regard sur cette photo.
Quand m'est venue parfois l'envie démente de tout foutre en l'air, son portrait m'a rappelé doucement, avec amour, que je ne devais pas renoncer.
L’amour, ce sentiment sacré, était une affaire strictement privée. On ne pouvait admettre ni tiers ni témoin.
La personnalité ! Il n'y a pas de point plus important. C'est le secret de la réussite que de bien se connaître. Repérer ses faiblesses pour les combattre, et ses qualités pour les développer.
Non, la littérature, la vraie littérature ne peut être sœur de basses considérations matérielles. Ne comprenez-vous pas que ces gens de la Gerboise ne sont que des commerçants ? Comment pouvez-vous penser, vous qui possédez du talent… si !… si !… que ces débiteurs pour supermarchés sont à votre mesure… ?
Quand vous descendez une poubelle trop pleine, ou trop sale, ne l’abandonnez-vous pas rapidement dans la cage à ordures pour vous enfuir comme un coupable ?
La peur de la concierge !
La concierge est toujours là.
La concierge ne dort jamais.
La concierge est toujours prête à vous arrêter dans le couloir.
Le Tribunal révolutionnaire des locataires du 18ter rue Saint-Firmin a reconnu ce jour la ci-devant dame Renard, concierge, coupable d'abus de pouvoir et de tyrannie contre-républicaine. La dame Renaud a été bastonnée cet après-midi en place de Grève, puis est montée en pleurant comme truie à l’échafaud pour y être guillotinée. Ainsi périssent les traîtres à la Liberté ! (extrait d'un texte délirant écrit par le héros contre sa concierge)
Et il fut devant moi. / Un colosse ! une brute monumentale aux cheveux ras et noirs, le visage barré d'une moustache, vêtu de fourrure et chaussé de bottes. Un barbare surgi des temps anciens, les yeux dissimulés par des lunettes noires.(...) Le chasseur d'émeraudes ! L'homme qui avait pulvérisé les ventes dans le monde entier avec son Esméralda, ou Les Péripéties du salopard.