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Lucy Minor quitte le domicile familial afin d'entrer aux services du Baron von Aux comme sous-majordome. Arrivé au château, il découvre un lieu sombre et quasi abandonné où n'y réside qu'une cuisinière incompétente Agnès, un majordome étrange Mr Olderglough et un baron affreusement inquiétant. Non loin de ce manoir, il fait la connaissance de Klara dont il tombe éperdument amoureux et de sa famille, Memel et Mewe.

Au château, Lucy doit jongler entre les étrangetés dans le caractère de Mr Olderglough, et les tâches demandées comme chaque matin, à 9h se rendre à la gare, tendre le bras avec la lettre écrite par le baron à son épouse absente et attendre la récupération de cette dernière par le conducteur de train. Ce pauvre Lucy doit également s'assurer chaque nuit d'avoir mis le verrou à sa porte...


Ce livre est complètement décalé et déjanté.😆 Nous avons une sorte de parodie d'Alice au Pays des Merveilles angoissant. le lecteur est littéralement jeté dans un autre univers complètement décousu avec des personnages atypiques et burlesques ; des événements étranges. Une ambiance digne de Bettlejuice ou de Noces Funèbres voire même d'Edward aux doigts d'argent. C'est sombre, c'est drôle, c'est triste, c'est beau, bref... un petit bout de vie relaté de manière poétique. C'est impossible de le décrire comme je le voudrai étant donné la richesse de contenu de ce livre.


Un roman incroyable et tordu où les personnages sont drôles et inquiétants, les aventures inattendues. Au final, je termine cette lecture plutôt ravie par cette bulle de bizarrerie littéraire.😄
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Lire un roman de Patrick DeWitt, c'est comme écouter un film de Tim Burton. C'est entrer dans un univers fascinant qui ressemble un peu au nôtre mais avec une touche d'étrangeté, de malaise et d'horrible émerveillement. J'avais adoré son premier roman, Les frères Sisters. Ce nouvel opus, le sous-majordome, est exactement dans la même lignée. On y retrouve les mêmes types de personnages. D'abord, Lucien Minor, un anti-héros sympathique mais légèrement décalé. Jeune, pauvre, esseulé, au teint maladif. Tout au long de ma lecture, je le visualisais sous les traits de Victor van Dort (La fiancée cadavérique) ou même Ichabod Crane (Sleepy Hollow). Un peu désespéré, il accepte un emploi au château von Aux, aux airs gothiques et isolé dans les montagnes. Là, le protagoniste se retrouve entouré d'une galerie de personnages énigmatiques : l'obséquieux maitre d'hôtel Mr Olderglough, le mystérieux baron, la colérique cuisinière Agnès, l'ingénue femme de chambre Klara (et sa famille protectrice)… Ils sont truculents.

Tenter de résumer le sous-majordome, ce ne serait pas rendre justice au livre. L'intrigue est tortueuse, déborde dans tous les sens. On y suit Lucien Minor qui apprend à se débrouiller dans ce château, qui y fait découverte après découverte (ou secrets, comme ce qui est arrivé à son malheureux prédécesseur...) et qui finit par se rendre utile auprès de tous. Parfois bien malgré lui. Écrit ainsi, ça ne ressemble à rien. C'est que l'essentiel n'est pas là. Ce qui m'a plus attiré dans ce roman, c'est l'atmosphère glauque qui s'en dégage, avec un pied dans le fantastique. J'ai été effrayé, charmé, terrorisé et amusé à la fois. Tout un tour de force ! le protagoniste est un menteur compulsif qui a le don de tomber dans les pires situations, il réussit à s'en sortir bien souvent indemne mais quelle frousse ! C'est que moments dangereux sont atténués par le ton humoristique et les situations toujours plus absurdes. Ceci dit, il faut se laisser mener et pas chercher à comprendre. C'est tellement original et unique. Un livre que je recommande vivement.
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Un OLNI ! Je l'ai terminé il y a un mois, je l'ai renouvelé à la bibliothèque pour en faire enfin un commentaire, et là je dois le rendre… Je me lance ! Si vous avez envie d'être dérouté, déstabilisé, perplexe, lisez Heurs et malheurs du sous-majordome Minor de Patrick DeWitt, vous ne devriez pas être déçu ! le personnage principal semble porter un nom prédestiné, Minor. Il en est de même pour son métier puisqu'il deviendra sous-majordome (je n'ai pas pu m'empêcher de penser au sous-commandant). Ajoutez à cela qu'il s'appelle Lucien et qu'on l'affuble d'un diminutif féminin, Lucy. Dans un pays indéfini mais montagneux, dans une époque incertaine (on porte le haut-de-chausses mais on voyage en train), Lucy est un enfant différent : chétif et malingre, il est plus petit que les gens du pays. Sa mère lui voue une rancune tenace : le jeune homme souffrait d'une grave pneumonie, mais il a été sauvé par un fantôme qui a refilé la pneumonie de Lucy à son père, et celui-ci en est mort. Il quitte donc la maison. le curé du village lui a trouvé une place de domestique au château von Aux où l'attendent de bizarres aventures, incluant une histoire d'amour avec la belle Klara, au village voisin.
***
J'ai aimé ce livre tout fou. Un mois après, en reprenant mes notes, j'en souris encore… Pourtant, tout ne prête pas à rire dans cette histoire loufoque ! le personnage de Lucy, tellement malmené au début qu'il m'en était sympathique, a rapidement perdu son crédit : il ment, il ment tout le temps. Il ne ment pas seulement pour se sortir d'un mauvais pas, il ment pour blesser, pour frimer, pour se mettre en avant. Cependant, sa naïveté et son manque d'assurance le rendent souvent touchant. En fait, j'ai oscillé ainsi continuellement à propos de presque tous les personnages. L'auteur manipule le lecteur, le balade dans une sorte de conte cruel, dans des forêts avec brigands, dans des villages où se réfugient des résistants pas vraiment fiables, dans un château où un comte tantôt fou tantôt sage se cache, etc. Je ne résumerai pas l'orgie sadique, cruelle et drolatique qui se déroule au château sous les yeux ébahis mais curieux de Lucy. Ce drôle de personnage tient parfois du scribe Bartleby par la résistance passive qu'il oppose aux ordres du majordome à ceux d'autres personnages, parfois d'Alice au pays des merveilles par ses réactions naïves et son séjour dans le Très Grand Trou… Une vraie curiosité, poétique et souvent drôle. Bon voyage en Absurdie !
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Lucien Minor, dit Lucy, est jeune, pauvre, malingre et ignoré par sa famille ! Il part pour prendre place de sous-majordome dans un château éloigné de son village, au coeur des Alpes, celui du Baron von Aux. Sinistre forteresse qui domine un village de masures, cernée par des hommes qui se battent sans que nous ne sachions jamais pourquoi !

Il y a deux autres employés, le majordome M. Olderglough, étrange et fascinant et Agnès qui fait office de cuisinière, très mauvaise cuisinière !

L'ambiance est sinistre, le décor décati et le Baron invisible, sa femme est partie ! Les villageois sont étranges, menteurs, voleurs mais somme toute attachants. Et Lucy va rencontrer l'Amour, faire son travail consciencieusement et prouver qu'il a plus de valeur et de capacités que sa mère aurait pu imaginer !

Un conte baroque, sombre, inquiétant, à la limite du fantastique, décalé et absurde, une goûteuse lecture qui nous emporte dans affres de la folie, de la décadence mais aussi de la dignité.

Patrick deWitt est un remarquable portraitiste et son livre a une saveur douce-amère. La plume est agréable à lire et l'imagination n'est pas en reste ! Bon moment de lecture avec un auteur que je ne connaissais pas.

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
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Tout d'abord, c'est le titre de ce roman qui a attiré mon attention et m'a séduite, et je ne regrette pas de m'y être fiée !
Quels bons moments passés à suivre les aventures du jeune Lucy, mi-ingénu mi-pragmatique, qui se retrouve totalement dépaysé en entrant au service du baron von Aux, figure mystérieuse d'une gloire qui semble définitivement perdue.
C'est dans une ambiance tantôt gothique et mystérieuse, tantôt burlesque que nous sommes emportés avec Lucy et que nous suivons ses rencontres, toutes hautes en couleurs, et ses errances amoureuses avec la belle Karla.
Que les personnages sont attachants ! du majordome dévoué corps et âme à son travail, aux voleurs à la tire si attachants et bons-vivants, en passant même par le si beau soldat, rivale de Lucy, qui mène une guerre absurde dans les montagnes. Tous sont un délice à découvrir, même les plus antipathiques.
Pour finir, ce qui m'a sans doute le plus charmé, ce sont les dialogues : brefs, prestes et francs , les échanges sont exquis, surtout les réparties de Lucy qui a toujours à coeur de satisfaire son interlocuteur et devient ainsi le roi de l'esquive, fournissant toujours les réponses que l'on attend de lui, laconiquement et efficacement.
Les heurs et malheurs des uns font le bonheur des autres, et ce fut mon cas. Ce roman est une belle réussite, à lire absolument.
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Après le formidable, que dis-je l'excellent "Les frères Sisters" (chez Actes Sud, déjà), le canadien Patrick DeWitt récidive avec ce petit bijou de fantaisie, une extravagance gothique comme on aimerait en lire plus souvent.

L'histoire, on sait pas trop où elle se passe, mais ça ressemble pas mal aux Carpates quand même, si tu veux mon avis.

Lucien, Lucy pour les intimes, Minor, c'est une peu l'idiot de son village. Il est gentil, mais tout le monde s'en fout, sa mère la première, alors que Lucy est promis à un avenir radieux, il le sait bien.

D'ailleurs il s'est acheté une pipe, ça fait chic, mais tous ces ploucs ne savent pas l'apprécier.

A leur décharge, faut dire que Lucy a une fâcheuse tendance à raconter n'importe quoi, un peu tout le temps...

Bref, une nuit que Lucy passe à lutter contre une vilaine pneumonie, il est visité par un fantôme qui lui sauve la vie en refilant la maladie à son père, qui meurt, paix à son âme.

Pour notre héros c'est le signe de trop: il doit quitter son village et déployer ses ailes au dessus du vaste monde.

Avec l'aide du curé, Lucy se fait embaucher comme sous-majordome au service du mystérieux Comte von Aux.

On s'en doute, notre brave Lucy va rapidement réaliser qu'il est bien loin de la vie de château.

La demeure est lugubre, le baron introuvable et il règne un atmosphère étrange que n'arrange pas l'annonce de la mystérieuse disparition du prédécesseur de Lucy...

Heureusement, le bonhomme est un optimiste, et si les villageois ont une morale douteuse, ils ont le mérite de compter parmi eux la belle Klara, qui lui volera un peu plus que son coeur...

Après avoir dégommé le western, DeWitt s'attaque aux contes traditionnels européens et trompe son monde avec des personnages qui ne sont jamais vraiment ceux qu'on croit.

Voleurs charmants, armées de carton et domestiques-famille, les plus vils comportements sont ici sublimés dans une monstrueuse humanité, un mélange de coeurs purs et d'orgies SM.

Avec ce conte initiatique loufoque, l'auteur invente un univers ultra personnel, un peu comme si Tim Burton s'était reproduit avec Wes Anderson.

C'est décalé, mais toujours distingué. Il y a une sorte de digne élégance, même dans les descriptions les plus triviales.

Et puis ces dialogues, bon sang ces dialogues! C'est pas évident de réussir les dialogues, il y a un équilibre subtil à trouver pour qu'ils soient cohérents avec le reste du récit, pour qu'ils soient signifiants.

Patrick DeWitt, il danse sur la corde de l'absurde, sans balancier, et, avec une formidable économie de mots, touche à la grâce d'une folle poésie.

En un mot: spectaculaire!


"-Je ne vais pas rentrer à Bury, mon père.
-Quoi ? Et pourquoi pas ?
-En fait, je cherche à retrouver une fille, mon père. Il se trouve que je suis tombé amoureux."
Le père Raymond se pencha vers lui. "Amoureux, tu dis ?
-Oui.
-Et ça se traduit comment ? Je me suis souvent posé la question ?
-C'est à la fois un moment de gloire et une terrible souffrance.
-Ah bon ? Tu ne recommanderais pas à quelqu'un de le vivre alors ?
-Oh si, je le recommanderais vivement. Ce n'est pas pour les âmes sensibles, c'est tout."
Lien : https://chatpitres.blogspot...
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Lucy Minor, antihéros méprisé et menteur patenté, va être confronté à une succession de mésaventures fantasques dès sa prise de fonction comme sous majordome au Château von Aux, demeure lugubre hantée par l'ombre fantomatique d'un Baron rendu fou et le désespoir des deux derniers employés, Oldergloug, majordome usé, et Agnès, cuisinière ombrageuse. le village au pied du château n'est pas en reste d'étrangetés, lui qui accueille Mewe et Memel, voleurs invétérés, mais aussi la belle Klara, dont Lucy tombera éperdument amoureux. Hélas ! La belle est aussi convoitée par le bel Adolphus, guerrier chevaleresque qui lui préfère tout de même les champs de bataille.

Parodie de conte initiatique aux allures gothiques, deWitt dresse le portrait kafkaïen d'une humanité innocemment perverse et cruelle. Humour grinçant, personnages truculents, dialogues absurdes et aventures philosophico-loufoques font le sel de ce roman !
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Les romans de Patrick deWitt offrent tous une diversité dans leur forme et leur propos et c'est ce que j'apprécie chez cet auteur. Le sous-majordome, relève de l'art du conte, au style gothique léger et évoluant dans une période se rapprochant de l'ère victorienne. Ça ne manque pas d'imagination mais je n'ai pu m'empêcher de faire la comparaison avec Titus d'enfer de Mervyn Peake et de ce fait, ma lecture en a un peu souffert. Tiens..., Tim Burton pourrait en faire un joli film...
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Lucien Minor dit Lucy est un jeune homme frêle et délicat de dix-sept ans. Méprisé par les gens, mal-aimé par sa mère, il décide de quitter son petit village natal de Bury et de forger son propre destin. Il accepte le poste que lui a dégoté le père Raymond, c'est-à-dire un improbable travail de sous-majordome au service du baron von Aux, dans son lointain château. C'est ainsi qu'il prend le train pour s'y rendre et que commencent ses mésaventures.

Arrivé à la gare, il découvre l'immense château qui surplombe le village et y prend ses quartiers sous la houlette de M. Olderglough, un vieux majordome usé. Très vite il se rend compte que la demeure est lugubre et qu'une atmosphère étrange règne au château. Il n'y a que trois domestiques qui y habitent : Agnès, la cuisinière, M. Olderglough et Lucy ainsi que le baron. M. Broom, le prédécesseur de Lucy, a disparu dans d'étranges circonstances et le jeune homme reçoit pour consigne de toujours fermer sa porte à clef avant de se coucher. La nuit, dans les couloirs du château, il entend un homme rôder, hurlant son désespoir. Un soir, il l'aperçoit même cet homme en pleine crise, nu et en train de dévorer des rats vivants. Lucy comprend que cet homme n'est autre que le baron qu'il n'avait jamais vu jusqu'alors. Il est dans cet état depuis que la baronne l'a quitté préférant aller vivre à la ville. Chaque jour, le baron écrit à sa femme des lettres d'amour enflammées, l'implorant de revenir. Sans jamais recevoir de réponse en retour, ce qui le plonge un peu plus dans la folie. Jusqu'au jour où Lucy décide de prendre les choses en main et d'écrire à la baronne. En parallèle, le jeune homme fait la connaissance des gens du village, Mewe et Memel, deux voleurs invétérés mais surtout de la ravissante Klara dont il tombe éperdument amoureux et d'Adolphus, son gênant fiancé.

Il est difficile de synthétiser ce roman déjanté et foisonnant, composé de personnages hauts en couleurs. Lucy, le héros est un jeune homme attachant, dont on se prend d'affection à l'instar de M. Olderglough qui dit de lui qu'il possède « un capital sympathie ». Après le western avec Les frères Sisters, Patrick deWitt revisite cette fois-ci le roman gothique pour notre plus grand plaisir. Avec son humour grinçant et ses dialogues absurdes, le lecteur ne peut que se réjouir de suivre les aventures loufoques du sous-majordome Lucien Minor. Sans oublier certains scènes surréalistes telles que la partouze entre aristocrates ou son expédition dans le Très Grand Trou. Je pense que le style de l'auteur est particulier, on aime deWitt ou on déteste, mais pour ma part, j'adore !!!
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Voici un espèce d'OVNI littéraire complètement déluré. Entre le conte fantastique et le conte macabre, ce roman est parfait pour la saison d'automne ! On y suit les aventures de Lucien (ou Lucy) dans ce château, on ne peut plus étrange : vous y ferez la rencontre de ce baron complètement fou, de la baronne belle et triste, de ces soldats qui font la guerre sans raison. Au village vous rencontrerez des voleurs, des commerçants étranges et la belle Klara.
Un roman très difficile à résumer ou pitcher ou commenter. Je ne peux que vous encourager à en faire l'expérience.
En bref, un roman fou mais qui, entre les lignes, énonce une belle part de vérité. A lire pour les plus courageux.
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