Sortie côté tour est un curieux roman de Patrick de Witt, cet auteur que j'ai tant apprécié avec
les frères Sisters. Il a un humour vaudevillesque qui ne porte pas à de grands éclats mais qui incite à vouloir connaître la suite, et se rendre à fin. Comme un sac de chips, même si la saveur ne nous plaît pas particulièrement, on veut voir le fond du sac.
Bon, et l'histoire de ce roman maintenant.
Frances Price est une bourgeoise à la vie mouvementée dans la soixantaine capricieuse. Elle vit à New-York avec son fils Malcolm trentenaire, qui aime chaparder, entre autres choses. Excentrique affirmée, Frances écluse son argent aussi vite qu'un drink et se retrouve bientôt sans le sous. Avec son fils, elle doit quitter le pays et prendre un paquebot pour Paris où elle logera dans l'appartement de sa meilleure amie Joan. Dans le quelques bagages apportés se cache le chat P'tit Frank qui sera le lien avec les autres personnages.
Se grefferont alors une voyante, un détective privé, une retraitée accaparante et un médecin qui picole gaiement. Chacun aussi coloré que possible, étrangement relié à Frances et Malcolm par pas grand chose. Un lien ténu et surnaturel pas piqué des vers mais bof…
On a affaire à un texte un peu drôle, un peu sympathique, un peu moraliste.
« Je suis convaincue que l'amitié fait plus de bien dans le monde que n'importe quelle religion, vous ne trouvez pas? »
Tout ça c'est bien beau mais ça ne fait pas un bon roman. Je le retourne sous mon lit!
« —Tout ce que j'ai jamais perdu dans ma vie, reprit-il, en fin de compte, je l'ai toujours retrouvé sous mon lit. »