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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Petit pamphlet bien décevant, tant sur les symptômes que sur les solutions proposées pour y remédier. Alors, certes, les gens sont attirés par l'argent, préfèrent les divertissements absurdes, le mariage d'amour ne réussit pas tout le temps, ... Mais c'est valable pour toutes les époques. L'envie de s'enrichir date de la mise en place de l'argent (et même avant), « panem et circenses » est une formule qui date de 2000 ans, et si les histoires d'amour étaient simples, elles ne constitueraient pas une part aussi importante de la littérature de toutes les cultures ! Est-on vraiment à un point de non-retour ? Je ne pense pas que j'échangerais ma condition de vie contre celle d'il y a 100 ans.

Niveau « solutions » : vol dans les grands magasins et fraude pour obtenir différentes primes de l'État. C'est bien gentil, mais ça ne tient que si le « mouvement » reste largement minoritaire. Pour parasiter en toute tranquillité, il faut quand même qu'une large majorité se charge de remplir les rayons de marchandises et les caisses de l'État.

Seul point intéressant, mais pas suffisamment développé, la constitution de « Communes », petits réseaux qui permettraient aux participants de satisfaire à leurs besoins sans aide extérieure. Malheureusement, le ou les auteurs passent plus de temps à se demander comment pouvoir mettre ça en place que de nous donner des idées concrètes.

L'insurrection vient peut-être, mais ce n'est pas demain qu'elle montrera le bout de son nez.
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Un style un peu lourd, mais digeste, pour ce manifeste qui ne laissera probablement pas une trace indélébile dans l'histoire de la réflexion sociale. le propos est clair, généralement suffisamment précis, mais manque souvent d'une argumentation saine.

Difficile de ne pas rejoindre l'auteur (les auteurs ?) sur la question de l'impasse consumériste dans laquelle se trouve notre civilisation, sur l'apogée des modes de surveillance étatique dans notre quotidien, sur l'absurdité de se tuer au travail uniquement pour financer les loisirs qui nous feront oublier notre travail tuant.

Mais difficile de ne pas sourire à la lecture des méthodes d'insurrection. Là où l'auteur propose de ne pas travailler pour le patronat, les solutions semblent être de profiter de l'argent de l'État (allocations, RSA, etc.) ou de se servir gracieusement dans les magasins d'alimentation et les entrepôts. Comment faire confiance à des assistés, qui préfèrent vivre comme des parasites aux crochets de la société de consommation ("Nous admettons la nécessité de trouver de l'argent, qu'importent les moyens, parce qu'il est présentement impossible de s'en passer, non la nécessité de travailler."), plutôt que de définitivement trouver les moyens de leur propre subsistance, par le travail, le vrai : cultiver la terre, par exemple ?

Exemple d'insurrection récurrent dans le livre, les émeutes de banlieue en 2005, appelées par un euphémisme savoureux "l'incendie", apparaissent comme le Graal de la révolte.
À l'inverse, ceux qui fuient la violence (sociale, physique, environnementale...) des cités pour un pavillon sont dès lors considérés comme des bourgeois ("Les cités-dortoirs de la banlieue Nord de Paris, délaissées par une petite bourgeoisie partie à la chasse aux pavillons").

À lire par curiosité, mais sûrement pas pour changer le monde.
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Rien de vraiment nouveau ou de réellement "dangereux" dans ce livre. L'idée la plus pertinente et la plus anti-système, à mon avis, est celle des "communes" ou réseaux alternatifs d'entraide. le fait que l'un des auteurs présumés soit considéré comme "un terroriste" par notre gouvernement suite à une affaire plutot floue pour le citoyen lambda comme moi, excite notre curiosité mais une chose est sûre Mr COUPAT n'a pas été "neutralisé" pour l'aspect subversif de cet essai.
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