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Critique de Pavlik


Comme Socrate, Epictète n'a jamais rien écrit. C'est à un de ses disciples, Flavius Arrien, que l'on doit ce "Manuel". Il l'a conçu comme un condensé de la pensée de son maître, que l'on pouvait toujours avoir sur soi...une sorte de guide pratique de la vertu, selon Epictète.

Je réalise, après lecture de ce livre, combien le stoïcisme, dont Epictète se réclamait, est une pensée fondatrice de la morale occidentale, car elle dût beaucoup influencer la morale chrétienne, en premier lieu, et, j'imagine, particulièrement le monachisme. En effet, vivre selon les préceptes d'Epictète, c'est un peu vivre comme un moine. Ce n'est donc pas donné à tout le monde et cela suppose une grande force morale, la défiance envers le désir, le plaisir et la peur de la douleur, la concentration sur les choses de l'esprit, sur l'exemplarité de son comportement...et la discipline nécessaire pour accepter les évènements tels qu'ils se présentent.

Obligatoirement, on ne peut admettre cette vie que si l'on est convaincu du caractère déterminé d'un univers gouverné par une sagesse supérieur. Epictète ne fait pas mention d'un paradis qui accueillerait les justes après leur mort...Les chrétiens ont complété après lui.

Chacun se fera son idée de cette doctrine, tout en sachant bien que chacun, dans nos contrée "occidentales", est pris, d'une manière ou d'une autre, dans la doctrine elle-même. On ne peut donc nier la valeur culturelle de la pensée stoïcienne (épistémologique, historique). Et personnellement, je suis assez fasciné par la façon dont les grecs envisageaient l'aspect pratique de la philosophie.

C'est une parole simple, en apparence, que nous lègue Epictète mais une parole qui n'est pas aisée à mettre en acte. Ce n'est d'ailleurs sans doute pas obligatoire de le faire.

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