À la poursuite des Slans

L'humanité a muté : désormais, certains êtres, appelés les Slans, sont capables de lire dans les pensées des autres. Une guerre a eu lieu entre ces mutants et l'humanité sans pouvoirs, aux contours incertains puisque chaque camp a une version bien à lui qui le met en lumière et jette tous les torts sur l'autre. Toujours est-il que les non-Slans ont conquis le pouvoir sur Terre, et traquent désormais les Slans pour éliminer définitivement la menace qu'ils représentent.

La première partie de ce livre est plutôt intéressante : on suit la vie d'un jeune Slan orphelin qui tente de masquer ce qu'il est dans le monde humain traditionnel, tout en cherchant à rentrer en contact avec d'autres Slans (qui se cachent de façon tout aussi paranoïaque que lui) pour se construire. L'atmosphère est assez oppressante, et offre pas mal de réflexion sur la tolérance, et comment gérer une mutation qui offre un tel avantage aux Slans que l'humanité « traditionnelle » semble condamner à disparaître.

Je n'ai par contre pas adhéré du tout à la seconde partie : ce jeune orphelin entre en contact avec tous les puissants du monde, qui écoutent religieusement ses discours idéalistes pour les prendre en compte dans leur stratégie, et parvient à faire jeu égal seul contre tous quand on ne l'écoute pas. Ça fait beaucoup trop de capacités pour une seule personne et ça rend le récit bien peu crédible, au point de me faire sortir de l'histoire. J'ai terminé le livre en feuilletant rapidement les dernières pages pour avoir une idée de la fin, mais j'avais juste envie de passer à une autre lecture.

Je suis déçu par cette lecture. Je l'ai lu sans en attendre quoi que ce soit, mais j'avais quand même vu à droite à gauche que cet auteur, et notamment ce livre, était plébiscité. Il fait même parti des "incontournables" de la SF. Peut-être que du coup, inconsciemment j'en attendais beaucoup.

Certaines idées sont bonnes et les thèmes abordés intéressants. Manipulations génétique, évolution voire eugénisme... Ces sujets peuvent donner lieu à de super récits! Mais là, clairement, non. le héro est un super héro à qui tout réussi, qui comprend tout, arrive à tout, peut tout fabriquer, tout modeler selon son bon vouloir, que ce soit des hommes ou des objets... Rien ne lui résiste et je me suis même demandé quel intérêt il y avait à écrire une histoire autour de ce Jommy Cross: il parviendra à ses fins, c'est évident.

Dans le déroulé de l'intrigue, ça me fait penser aux histoires qu'on se raconte entre copains quand on est gamins: à chaque difficulté l'auteur sort un retournement de situation complètement improbable et le super héro retombe sur ses pattes... Van Vogt prend d'énormes facilités avec son récit et c'est très dommage. En fait, il ne s'embête absolument pas à donner un fond de crédibilité à ce roman. le summum du ridicule étant quand le héro fixe son arme à l'avant de son super vaisseau spatial qu'il a construit tout seul et... perce un trou sur le devant de la coque pour faire relier un fil à la détente, et donc pouvoir tirer tout en pilotant...

Les personnages sinon, et bien ils sont absolument sans saveur et bien caricaturaux. Les méchants sont très méchants, les gentils très gentils (enfin surtout le super héro Jommy Cross, seul contre tous pour sauver trois civilisations...). Les différents intervenants n'ont aucune profondeur, aucune nuance, à part peut-être le dictateur mondial. Les interactions entre les protagonistes de l'histoire sont cliché puissance 10 et la dialogues absolument affreux.

Alors oui, le livre a 80 ans, oui le monde a bien évolué depuis et cet ouvrage est clairement suranné. Asimov a écrit sur les robots à peine dix ans après l'écriture de à la poursuite des slans, pourtant on dirait qu'un siècle les sépare tant le fossé est immense.

Au final, le tout est d'une naïveté navrante malgré de très bonnes idées tout au long du livre. Je ne recommande pas, ou peut-être à des pré-ados, mais le style daté risque d'en rebuter plus d'un.

Je dois avouer avoir été déçue par ce livre. Je m'attendais peut-être à quelque chose de plus trépidant, de plus enthousiasmant... je ne sais pas.

J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher ou d'identifier aux personnages sur le début et ce n'est que vers la fin que j'ai vraiment réussi à entrer dans l'histoire. Trop tard donc pour pouvoir l'apprécier.

Dommage

Les Hommes, avec à leur tête le dictateur Kier Gray, dominent la planète aux dépens des Slans, race jadis créée par un scientifique à partir d'êtres humains, dont les principales caractéristiques sont une intelligence et une force physique hors du commun, ainsi que la faculté de lire dans les pensées. Persécutés, ils vivent cachés, à l'instar de Jommy Cross, l'un d'eux, orphelin et descendant d'un savant génial ayant mis au point une arme redoutable. Jommy a pour mission de retrouver les autres Slans, et de négocier avec les Hommes une paix sincère et durable...

J'ai lu ce livre dans l'optique de diversifier mes découvertes en matière de science-fiction... mauvaise idée !!

J'ai trouvé l'histoire peu originale, les personnages et le style simplistes, l'enchaînement des événements brouillon. Bref, l'ensemble m'a donné l'impression d'un travail bâclé et ayant mal vieilli...
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Le roman est court, heureusement.
Heureusement ? Oui, parce que je n'ai pas accroché. D'abord, le style et l'écriture, qui m'ont fait penser à ceux d'un écrivain de SF débutant, ne m'a pas enchanté. À moins que ce ne soit un problème de traduction, j'ai des doutes. Faudra que je jette un oeil à la version originale, si j'en ai l'occasion, pour confirmer. Ensuite l'intrigue. L'idée n'est pas mauvaise en soi : apporter la paix à trois races qui se côtoient et se font la guerre, les Slans à cornes, les Slans sans corne et les humains. Mais l'action est prévisible et la chute téléphonée. Il y a de l'imagination et pléthore de thèmes chers à la SF, télépathie, hypnose, mutants, antigravité, rayons destructeurs, voyages interplanétaires, manipulation génétique… mais au final rien de bien original. Même le héros, Jommy Cross, m'a paru superficiel. le seul personnage qui m'a vraiment marqué est celui de Mémé, c'est dire.
Bref, déçu par ce soi-disant grand classique de la SF.