Questions-Réponses

Parce que le passé est ce qu'il est,
Parce que nous sommes fait de ce passé,
Parce que croire que nous sommes mieux aujourd'hui qu'hier est absurde,
Parce que tout ce qui est humain est fait d'ombre et de lumière, hier comme aujourd'hui,
Parce que rien ne viendra effacer les douleurs d'hier,
Parce que ce n'est pas en changeant les mots qu'on change les maux, 
Parce que la pensée d'autrui ne nous appartient pas, 
Parce que je ne permets à personne de me dire ce que je dois penser et ce que doivent être mes valeurs,
Je suis contre la censure. 

Parce que les totalitarismes, contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, naissent souvent de bonnes intentions dévoyées par le fanatisme et l'orgueil,
Parce que les purs d'aujourd'hui sont les tyrans de demain,
Je suis contre la censure.

Qu'on protège au besoin les plus jeunes de ce qui appelle à la haine. Nous avons des enseignants pour cela.

Qu'on choisisse ses lectures et qu'on s'en interdise certaines à soi même. Nous avons Babelio, les critiques et nos amis pour nous y aider. 

Mon Dieu, préservez nous des "purs", des fanatiques, des pharisiens et des hypocrites!

Je suis complètement contre le fait de censurer. Ces livres sont aussi le témoin d'une époque et d'un monde différent. Ne pas censurer c'est aussi ne pas oublier. Et si au lieu de cacher ce qui dérange en le mettant sous le tapis on le contextualisait et on l'expliquait? 

Réécrire c'est trahir, cacher, dissimuler, tricher mais en aucun cas ce n'est une preuve de respect ou d'intelligence.

Totalement contre la censure.
Comme beaucoup, je considère que les écrivains témoignent de leurs époques et que le fait de les censurer serait renier le passé.

C'est du grand n'importe quoi  la Censure ! Il faut réveiller Voltaire.
-Voltaiiiiiiiire !

Pourquoi réécrire ? C'est trahir l'écrivain ! Ces volontés de le corriger sont inutiles, nous pouvons apprécier notre lecture en comprenant que certains termes ou opinions ont été faites à une époque où cela ne choquait personne.

Je trouve assez intéressant d'avoir le point de vue de l'auteur canadien Lawrence Hill qui avait donné comme titre à son roman «The Book of Negroes», titre qui a été changé aux États-Unis pour «Someone Knows My Name ». 
« the word 'Negro' resonates differently in Canada. If you use it in Toronto or Montreal, you are probably just indicating publicly that you are out of touch with how people speak these days. But if you use it in Brooklyn or Boston, you are speaking in a deeply offensive manner if you were to use such words. When I began touring with the novel in some of the major US cities, literary African-Americans kept approaching me and telling me it was a good thing indeed that the title had changed, because they would never have touched the book with its Canadian title."

Il faut laisser les livres dans leur état d'origine afin de ne pas dénaturer le contexte dans lequel ils ont émergé (car ils sont le reflet d'une époque, d'un pays).
Si l'un ou l'autre terme a disparu de la langue courante ou a fortement évolué, l'éditeur peut au choix :
- mettre une note en bas de page
- ajouter une préface ou une postface pour recontextualiser l'ouvrage
- ajouter un lexique (comme c'est parfois le cas pour des livres québécois destinés à un public européen)


 

Non!
Que chacun puisse exprimer tout le bien ou le mal qu'il pense de tel écrit de tel auteur, ok...
Mais il ne sert à rien de censurer  un auteur qui n'est plus là pour se défendre: C'est inepte et improductif

Ras le bol de la censure et des censeurs de tout poil. À trop vouloir sauve-garder, on finit par tout perdre...
Bon sujet, Fabinou!

Non, pas le moins du monde. Réécrire le passé au présent me paraît déplacé.

Doit-on censurer les écrivains ?

Non, non, et non. Car la censure est une régression, pas un progrès.

Bonjour,
Non, pour quelles raisons fallacieuse devront-nous subir cette censure.
Laissons les censeurs où ils sont !
Les écrivains appartiennent à leur époque.
Sinon, il faudrait à chaque décennie relire à commencer par les oeuvres d'Hergé et de Jules Verne. (Tintin au Congo et Cinq semaines en ballon, les cinq cents  millions de Begum... en premier lieu.
Le lecteur est pourvu d'un esprit critique. Comme l'enseignant, comme les 'universitaires. Comme tout Babeliot(e)