Ce tome 2 De cape et de crocs est des plus burlesque et enlevant. Armand et Don Lope, assistés du lapin Eusèbe, continuent leurs aventures à la recherche du trésor des îles Tangerines.

Pour ce faire, ils devront affronter Cénile et Mendoza, ainsi que des joyeux et cruels pirates… et mettre leurs cœurs en péril auprès de deux jolies femmes…



La quête ne se fait pas sans heurts et une course mythique dans la ville pour récupérer la carte volée par le valet d’Andreo engendre des scènes d’anthologie. Quoi de mieux pour rigoler qu’un cul de jatte, une procession religieuse, des porteurs et les soldats de Mendoza qui se foncent dedans comme chiens dans un jeu de quilles.



Grâce à des magnifiques dessins aux superbes couleurs, nous montons à bord du navire qui, en hissant huniers et cacatois, voguera vers le trésor. Mais rapidement, nos amis devront affronter, après les pirates au pavillon noir, l'ombre d’un vaisseau englouti et des monstres marins.

Gros coup de cœur pour l’humour du texte et les détails du dessin. Un faible également pour le cul de jatte si sympathique et altruiste. On s’en souhaite tous un pour mettre de la couleur dans notre arc-en-ciel et du piquant dans notre sauce de vie!

Cette délectable bd débute avec les fourberies de Scapin et des scènettes des fables de Lafontaine. Quelle belle façon d’attirer mon attention et de maintenir mon indéfectible amour pour les œuvres d’Alain Ayroles en tant que scénariste. J’ai adoré également les dessins très vivants de Jean-Luc Masbou.

Je me régale de cape et d’épée avec les deux « fiers bretteurs » que sont Don Lope de Villalobos y Sangrin et Armand Raynal de Maupertuis.



C’est de l’aventure à l’état pur qui nous ramène à nos jeux de rôle d’enfant, sans préjugés et avec gourmandise de mots. L’humour vole haut et les alexandrins pétillent comme nos chevaleresques héros. Comme une agnelle à bord d’une chébèque, je me languis déjà du prochain tome.



Mais avant tout, un petit avant goût de cette aventure pour qui n’aurait pas encore mis les yeux sur ce trésor de polissonnerie. Un loup et un renard, acoquinés par leurs fines lames et leurs belles langues, trouvent une bouteille avec une carte pleine de promesses de fortune. Ils partent à la recherche des îles Tangerines qui abritent « un lac de gemmes baignant des plages d’or fin! Monceaux de saphirs, brassées de rubis. »



Voilà un appât pour bien intéressant!

Je m’y suis laissée prendre, comme gueuse et gredine.

Allons, gréons une quelconque embarcation et assumons le danger et toi, vilain de service: « Cesse tes cabalistiques salamalecs et réponds à mes questions, ô père de l’hermétisme! »

Et voilà le dernier album qui apporte la réponse à la question qui taraude le lecteur depuis longtemps : Comment Eusèbe s'était-il retrouvé dans la chiourme d'une galère ?



Dans Si ce n'est toi ... Nous découvrons enfin le frère jumeau d'Eusèbe, prénommé Fulgence. Il est aussi fourbe et maléfique qu'Eusèbe est naïf et tendre. Fulgence, devenu le Grand Coësre ou roi de Thune, dirige sans états d'âme les bandits de la Cour des miracles. Sa ressemblance physique avec Eusèbe causera bien des tracas à ce dernier.



Nous retrouvons Colvert et Souchet, les deux canards briguant le poste de premier ministre. Leurs disputes créent des situations assez cocasses. J'aime un peu moins le personnage du singe Fagotin.



L'intrigue ne s'essouffle pas. L'assassinat du duc de Limon pourra-t-il être empêché ?



Toutes les bonnes choses ont une fin. La série De cape et de crocs a été pour moi une découverte captivante. J'ai suivi avec amusement, tendresse et émerveillement les rebondissements de cette bande-dessinée mêlant amitié et aventures. Ce dernier tome clôt l'histoire avec habilité.

Le tome 11 intitulé Vingt mois avant est une préquelle centrée sur le personnage d'Eusèbe, lapin blanc très attendrissant. L'histoire se déroule sous le règne de Louis XIII.



Dans sa famille, chacun a un rôle bien défini. Eusèbe a été désigné pour embrasser la carrière militaire. Muni d'une lettre de recommandation, il se rend à Paris bien décidé à rejoindre les gardes du Cardinal. Sur son chemin, sa naïveté lui causera quelques tracas.



À son arrivée dans la capitale, il se lie d'amitié avec un poète et intègre les rangs des gardes du Cardinal. Mais alors qu'il tente d'empêcher un duel de mousquetaires, Eusèbe est embastillé. Il ne peut éviter la disgrâce.



Pour survivre à Paris, il exerce de nombreux petits boulots "poissonnier, fort des halles, maréchal-ferrant, chapelier, porteur de chaise, ramoneur, timonier..." Au fil de ses expériences, il rencontre différents personnages dont Maître Brioché, un marionnettiste.



Pendant ce temps, dans les hautes sphères du pouvoir, plusieurs courtisans attendent la mort du cardinal de Richelieu et briguent le poste de Premier ministre. Parmi eux, Colvert et Souchet, personnages anthropomorphes représentés de façon humoristique sous les traits de canards et le duc de Limon qui fait beaucoup parler de lui.



C'est tendre, drôle, bien écrit. Les dessins sont superbes. J'adore les expressions que Jean-Luc Masbou donne à ce personnage. Le lecteur est entraîné dans le Paris du XVIIème siècle. Les références à l'oeuvre d'Alexandre Dumas sont évidentes.

Ce dixième tome, intitulé De la lune à la Terre, clôt l'histoire qui m'a tant passionnée ces derniers mois. Le prince Jean va être jugé. Leur mission accomplie, nos héros s'apprêtent à rentrer chez eux.



Les dessins de cet album sont vraiment beaux. J'ai apprécié la multitude de détails, les tonalités et la minutie des traits. Je souligne souvent la qualité des scénarios d'Alain Ayroles, mais je dois dire que Jean-Luc Masbou a également réalisé un travail titanesque contribuant au succès de l'oeuvre.



Dans ce dernier tome, j'ai retrouvé le charme qui m'avait tant séduite. Les actions se succèdent moins grâce à une accalmie au niveau des batailles, ce qui permet d'apprécier pleinement les personnages et leurs émotions. Le récit est touchant, les dialogues sont soignés, l'humour subtil.



J'ai bien aimé l'idée des diamants contenant des échos visuels. La référence à Cyrano de Bergerac est toujours présente. Séléné est une véritable Roxane. Son choix m'a cependant étonnée et un peu attristée je dois l'avouer !



Heureusement, pour me consoler d'avoir fini cette histoire, il me reste encore à lire les deux tomes revenant sur le passé du lapin Eusèbe.

L'astre lunaire est désormais aux mains du prince Jean, secondé par le belliqueux capitaine Mendoza. Un régime dictatorial est établi : les libertés sont supprimées, la surveillance est constante et la Manufacture royale de poésie tourne à plein régime (la poésie étant la monnaie utilisée sur la lune). Mendoza envisage sérieusement d'épouser la belle Séléné.



Pendant ce temps, Don Lope, Armand et leurs amis, mettent tout en œuvre pour renverser le régime et libérer le frère du roi. On trouve dans ce tome un petit clin d'œil à la légende de l'homme au masque de fer. De son côté, Eusèbe forme avec le maître d'armes un binôme inattendu.



Revers de fortune est l'avant-dernier album de la série (si l'on ne prend pas en compte les tomes 11 et 12 constituant une préquelle centrée sur le personnage d'Eusèbe). À nouveau, on retrouve beaucoup d'actions dans ce tome (peut-être un peu trop parfois). Cela dit, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer et les aventures sont toujours aussi passionnantes. Le théâtre occupe bien entendu une place majeure dans ce récit.

Je ne me lasse pas de relire cette série découverte il y a des années, lorsque je tuais le temps dans les librairies spécialisées BD. Pour une littéraire de formation et de coeur, cette série truffée de références à Molière, La Fontaine ou même Cyrano de Bergerac (le personnage et l'auteur) est un régal. Outre les références, j'aime les différents styles d'humour qu'on y trouve : détournement, dialogues du tac au tac, absurde, gag... Il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux de compréhension. À partir du second degré.

J'ai été surprise de voir que cette série ne fait pas l'unanimité et que quelques-uns ont pu lui mettre une ou deux étoiles seulement. Certains s'arrêtent d'incompréhension devant le fait qu'un renard et un loup vaquent parmi les humains sans que cela n'étonne personne...

J'en déduis que pour apprécier cette série, plus qu'un certain goût pour la littérature, il faut posséder un goût certain pour la fantaisie.



Quant au dessin, c'est affaire de goût mais je le trouve superbe. Il y a une vraie recherche sur les angles de vue et sur les petits détails amusants. Je le trouve également très inventif, n'hésitant pas à opter pour des cases noires ou blanches quand les personnages sont enfermés dans l'obscurité ou perdus dans le brouillard (ce qui me rappelle certains albums d'Astérix). En outre, j'apprécie particulièrement le travail sur les couleurs, très lumineuses, y compris dans des environnements sombres. Il fourmille également de détails qui nécessitent parfois de revenir quelques cases en arrière pour comprendre comment à commencer telle situation dont on découvre le résultat. Cela, ajouté au fait que, parfois, deux conversations/actions s'entrelacent dans la même série de cases peut être perturbant pour les lecteurs. Ce sont des BD qui se lisent lentement, en savourant chaque case, chaque page.



Enfin, ce premier tome présente quand même beaucoup d'action et de rebondissements. On entre vite dans l'aventure, tout en faisant bien connaissance avec les personnages. À la fin de ce tome d'introduction, on ne peut qu'avoir envie de continuer l'aventure en compagnie d'Armand de Maupertuis, Don Lope, Raïs Kader, Hermine et, surtout, l'inénarrable Eusèbe.

Une BD plaisir de cape et d’épée et d'aventure. Les personnages hommes et animaux se côtoient dans un environnement coloré. De l'action, des poèmes pendant les combats, des jeunes femmes à sauver, des hidalgos, tout est là pour de belles aventures.