Mon engouement n'a pas faibli avec ce second tome des aventures "de cape et de crocs". Normal, puisque la majeure partie de l'intrigue se déroule en mer et qu'il y a même des pirates, deux thèmes que j'affectionne particulièrement.
J'ai trouvé que l'humour était encore plus présent que dans le tome d'ouverture sans pour autant nuire à la qualité de l'action et du texte, particulièrement savoureux.
Comment ne pas craquer devant les oreilles duveteuses et les yeux de lapin battu d'Eusèbe ? Un personnage aux allures de mascotte qui offre un parfait contraste avec nos deux protagonistes principaux, Armand et Don Lope, et si son courage a moins de panache, il est bien réel. Ne fera-t-il pas la proposition d'être mangé par ses compagnons d'aventures, alors naufragés en pleine mer ? Irrésistible !
Cap sur le tome suivant !
Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
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De cape et de crocs, acte II.
La fine équipe est de passage à Malte à la poursuite de la carte au trésor où les attendent d'autres aventures fort plaisantes.
J'ai adoré la scène : "cataclop... step... tagadap... rumble... et os meum annutiabit... rrrrrrrr... BADABOUM!"
Ils vont ensuite embarquer sur le bateau du pirate Boney Boon comme passagers clandestins avec l'intention de prendre le contrôle du navire. Mais cela devient compliqué quand ce qu'ils pensaient être une armurerie s'avère être une cambuse. Quoi que...
J'adore Eusèbe le lapin, il est trop mignon et très drôle ^_^
Encore un excellent moment de lecture.
Challenge BD 2020
Challenge cycles/séries 2020
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Après le départ époustouflant de la série de Cape et de Crocs, comment Pavillon Noir !, le deuxième tome, pouvait-il espérer faire mieux ? Vraisemblablement non. Et pourtant, à mon goût, c'est fait ! Parfait complément du premier tome, cet opus poursuit l'action dans sa continuité et emmène nos héros, le renard Don Armando et le loup Don Lope, par mer et par galère à la poursuite de pirates dégingandés, d'énigmes farfelues et de mercenaires assoiffés de richesses. Un cocktail d'aventures toujours bien mené où les références au théâtre classique français se font plus subtiles, mais les tirades de Don Armando, entre autres, plus répétées, drôles et vivantes que jamais. le dessin est davantage maîtrisé que dans le premier tome et cela rejaillit sur notre plaisir de lecteur. Un délice à lire, à regarder et à ressentir. Toutes les émotions sont là et surtout on rit quasiment à chaque fois qu'on tourner une page : une tirade décalée, un détail caché rigolo, un moment épique, tout dans ce deuxième tome enthousiasme ! Sachant les incohérences et les lenteurs qui nous attendent dans les tomes suivants, Pavillon Noir ne s'en savoure que davantage. Magnifique bande dessinée pour les passionnés de beaux dessins, de bons mots et de joyeuses aventures.
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Raïs Kader : Un navire surgissant des eaux ! Un fantôme de vaisseau, gréé d'algues marines ! Une chose engloutie qui jamais n'aurait du revoir la face du soleil ! Il vient nous chercher ! Sur son pont limoneux un nautonier à l'orbite putride attend de nous entraîner vers les profondeurs sépulcrales où se lamente le chœur sans voix des noyés boursouflés par les miasmes de l'onde amère !
Don Lope : Vous dites ça pour plaisanter ?
La recette barbare aux denrées improbables,
Née de la sombre sylve ou des torrides sables,
Intrigue le gourmet qui brûle de savoir
En quoi varie ce plat de ceux de son terroir !
Aux marches du palais hésite sa cuillère.
Mais cet émoi passé, l'instrument réitère
De bol en bouche bée son aller, ses retours,
Car le mets était bon sous ses louches atours !
On peut à ce gourmet comparer l'honnête homme
Qui, face à l'étranger, agit en gastronome !
Allant vers son prochain pour goûter la saveur
Du sel d'un bel esprit, du sucre d'un bon cœur,
Il fait fi du faciès, du comment-on-s'habille
Et franchit le limes dont se rient les papilles !
Mais je vous sens lassés, cessons-là ce laïus
d'Erasme de comptoir, de grossier Lucullus...
Pour savourer la joie d'un repas entre amis !
Prendrez-vous avec moi de ce bon salami ?
— Garçons, je vais vous mener à la fortune !
— OUAIIS !!
— Êtes-vous prêts à affronter les plus grands périls ?
— Ouais !
— Êtes-vous prêts à me suivre, s'il le faut jusqu'au fin fond de l'Enfer ??
— Ouais.
— Euh, moyen.
— Faut voir.
- Un Lapin ?!
- Oui ! Un lapin ! Le plus terrible porte malheur qu’un navire puisse embarquer ! Je l’ai vu dans la cambuse avidement penché sur une botte de carottes !
- Livide tel un spectre il rode dans nos coursives ! N’entendez-vous pas son couinement démoniaque ?
- Il m’a dérobé une lime ! Sûrement pour affûter ses cruelles incisives !
- Maître Charpentier ! Fais-moi un cercueil !
- Je suis descendu chercher le rhum, comme vous l'avez demandé... Mais c'était fermé ! Un groupe de gens déterminés s'est barricadé dans la cambuse ! Ils exigent que nous déposions les armes et leur confions le commandement du navire... Sinon...
- Sinon ?
- Ils mangent tout !
Une interview d'Alain Ayrolles pour Les Chimères de Vénus aux éditions Rue de Sèvre. Entretien réalisé au FIBD d'Angoulème 2024.