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De Cape et de Crocs tome 11 sur 12
EAN : 9782756040363
48 pages
Delcourt (05/11/2014)
4.16/5   173 notes
Résumé :
"Mais que diable allait-il faire dans cette galère ?" Le fidèle lapin Eusèbe, autrefois condamné à perpétuité, nous révèle enfin son passé. En ces temps de misère et de violence, où de cruels mousquetaires terrorisent les gardes du cardinal et où saltimbanques et spadassins battent l'estrade et croisent le fer, la vie d'un homme ne vaut pas cher. Alors celle d'un lapin...
Que lire après De cape et de crocs, tome 11 : Vingt mois avantVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Enfin !
Enfin Eusèbe raconte son histoire.
Et on le reconnaît bien là, ce lapinoutouchou. Sa candeur et sa naïveté sont clivantes. Elles font soit fondre les interlocuteurs (surtout les filles, avouons-le), soit elles déclenchent la jalousie, l'ire voire la haine. le lecteur un tant soi peu empathique entrera dans la première catégorie (surtout les filles, avouons-le).
Il a d'autres qualités intrinsèques en plus. Il n'a pas un poil dans la main (enfin, si, probablement, mais… bon enfin vous avez compris quoi !) et pas de fierté aristocratique mal placée. Évidemment il vise une entrée chez les Gardes du Cardinal, mais il peut se faire boucher ou crieur des rues si besoin, et sans regimber. Et il est courageux, ce petit David qui affronte les Goliaths mousquetaires, au point de gagner le respect de ces derniers.

Bon avouons-le aussi, je n'ai pas été tout à fait autant transporté qu'avec la série principale. Mais le plaisir est ailleurs, comme la vérité (ailleurs est décidément un endroit à visiter absolument quand on aura le droit de voyager à nouveau). J'ai par exemple beaucoup aimé les détails de la vie parisienne au 17ème siècle, qui est certainement véridique. Et le dessin accompagne au mieux. Les salons de la noblesse où l'on fait de l'esprit sont très bien rendus aussi. Les animaux en place d'humains sont aussi bien sentis. Je pense en particulier à Colvert (référence à Colvert bien sûr), je vous laisse deviner de quel animal il s'agit. le tueur à gages Fagotin est très bien senti aussi.

Un tout petit peu inférieur à l'excellence, ça reste particulièrement bon. Et j'ai hâte de découvrir la suite et fin de l'aventure afin de boucler la dernière boucle.
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Qui l'eut cru ? Eusèbe, notre petit lapin trop mignon en tant que garde du cardinal ? Eh bien, pourtant oui, ce petit bout de chou n'avait pas menti en racontant cela à ses fututres compagnons d'infortune...sauf que ces derniers n'en apprirent jamais plus, tout comme le lecteur, une maudite querelle venant toujours interrompre le passage où notre lapin devait revenir sur sa vie d'antan et comment il en vint à être enrôlé dans la garde. Ici, c'est chose faite avec ce tome qui lui est entièrement consacré et où l'on découvre enfin, en remontant quelque peu dans le temps (d'où le titre de ce tome : "Vingt mois avant") pour découvrir le fin mot de l'histoire.
Entre trahisons et successions au pouvoir en tant que premier ministre du roi entre autre et le retour des mousquetaires, l'on découvre également comment se fit la rencontre entre Eusèbe et le marquis de Montmorency (voir tomes suivants, enfin précédents dans la chronologie mais suivant dans l'ordre de publication...Enfin me comprendra qui peut !) ainsi que la rencontre de notre adorable petit héros avec l'art du bien-parler et les fameux vers dont sont emplis non seulement ce tome mais également les autres de cette saga et c'est d'ailleurs là tout son charme !

Une lecture très agréable avec un graphisme toujours aussi bien travaillé ! A découvrir ! J'ai même envie d'ajouter que ce tome peut très bien se lire indépendamment de la série mais cela serait fort dommage...à vous d voir !
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Tout au long de la série, tout le monde se demande comment Eusèbe s'est retrouvé sur cette galère. À chaque fois qu'il a voulu raconter son histoire, il s'est toujours retrouvé confronté à l'incrédulité. Lui, garde du Cardinal ? Cette adorable petite boule de poils qui a très peur des chats ? La bonne blague !

Quoi qu'il en soit, on ne lui a jamais laissé l'occasion de s'exprimer.

Retour 20 mois en arrière donc pour faire toute la lumière sur ce mystère…

Comme toujours, les auteurs nous offrent un album de grande qualité avec les ingrédients habituels (graphismes, scénario, personnages, …). J'avoue cependant que Don Lope et Don Armando m'ont un peu manqué.



Challenge BD 2020
Challenge cycles/séries 2020
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La question est sur toutes les lèvres depuis l'entrée en fanfare du petit Eusèbe, lapin condamné aux galères : quelle est son histoire ? Pour connaître le crime dont il est accusé et la punition dont il est affligé, il fallait tout reprendre depuis le début. « Je me rends à Paris muni d'une lettre de recommandation de la main de mon père destinée à Monsieur de Roquefort afin que celui-ci m'intègre dans une de ses compagnies de gardes des cardinaux. » (p. 4) Eusèbe est donc un provincial venu tenter sa chance dans la capitale. Mais tout tourne mal bien avant Paris. Eusèbe s'attire les foudres du grand Veneur, Monsieur de Limon qui, bientôt promu à de plus hautes fonctions, n'aura de cesse d'exprimer sa vindicte envers le plus mignon petit lapin jamais vu dans une bande dessinée. Comme de bien entendu, les gardes du Cardinal s'opposent aux mousquetaires du Roi. de la casaque pourpre à la casaque azur, ou même couvert de chaînes, Eusèbe n'a de cesse de prouver sa valeur.

Dans le premier volet de ce dyptique qui rend hommage à Eusèbe, on croise également des personnages fascinants, comme Colvert, roué ministre comploteur, ou Monsieur de Lisière, poète affamé. Il est d'ailleurs grandement question de poésie dans cet album, sous toutes ses formes : épigrammes, sonnets ou pamphlets, la muse n'en finit pas d'être titillée. Et même Eusèbe s'y met : « le soir dans le jardin, je dîne de carottes / Dont je fais au matin un chapelet de crottes. » (p. 46) Charmant, n'est-ce pas ? Mais Eusèbe n'est pas qu'un poète, c'est aussi un ambitieux, à sa manière. « Il ne me reste plus, pour devenir un parfait lapin du monde, qu'à me procurer une maîtresse et un bel habit ! » (p. 48) Hélas, les grands plans de notre ami aux longues oreilles ne vont pas se dérouler comme attendu. le voilà en bien fâcheuse posture à la fin de ce onzième opus et ses retrouvailles avec un personnage qui n'a pas encore fait son entrée sur scène ne s'annoncent pas sous les meilleurs augures.

De Vingt ans après à Vingt mois avant, la référence à Alexandre Dumas crève la page et nous promet une belle plongée dans les romans de cape et d'épée, là où les mousquetaires croisent le fer et où les complots s'ourdissent dans l'ombre. Parfaitement à la hauteur des dix précédents volumes, cet opus célèbre la littérature classique, mais également l'humour. le neuvième art n'est pas loin d'avoir trouvé son fleuron.
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Ah, quelle était attendue avec impatience, cette suite qui n'en est pas une! Que de suppositions sur le passé d'Eusèbe au cours des dix tomes passés.

Ce tome reste bien dans la lignée des autres et mérite toujours ses étoiles, cependant, oserais-je reconnaître une légère déception? Ou plutôt, devrais-je dire, j'ai aimé, mais l'ai trouvé un peu moins jubilatoire.
A quoi est-ce dû? Peut-être au fait que la naïveté immuable d'Eusèbe donne une certaine limite et une humour un peu récurrent. Ou peut-être parce que s'appuyer sur les Trois mousquetaires est moins original que sur la Comedia del Arte et que j'ai trouvé certaines références un peu trop "faciles".
Ou bien simplement parce que passionnée par cette série et guettant ce tome avec impatience, passionnée aussi par les Trois mousquetaires, j'en attendais un peu trop.

Quoi qu'il en soit, que cela ne fasse pas hésiter à se précipiter sur ce monument de la bande dessinée. La série, depuis son premier tome, est assurément à mettre entre les mains de ceux qui croient encore qu'une bd ne peut être aussi pleine de qualités qu'un roman.
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critiques presse (3)
BoDoi
25 février 2015
Toujours vif et coloré, le trait de Jean-Luc Masbou emmène le scénario léger et bien troussé d’Alain Ayroles. Les amateurs de la série retrouveront leurs repères, les autres découvriront un protagoniste inhabituel, dont les péripéties sont menées avec allant et fantaisie.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Auracan
23 janvier 2015
Les dessins de Masbou continuent à nous en mettre plein la vue : du mignon lapin aux mines patibulaires en passant par des décors urbains et des intérieurs richement illustrés, rien ne manque. Si bien qu’à la fin de la lecture on s’écrie, les yeux pétillants et le souffle court, encore !
Lire la critique sur le site : Auracan
Elbakin.net
01 décembre 2014
Depuis le temps, un tel personnage méritait bien plus de lumière et même si en tant que tel, au premier degré, il serait difficile à supporter (on a tout de même affaire à un chevalier blanc pur jus et pas seulement du fait de son pelage), son caractère constitue aussi sa plus grande force. [...] Ce 11eme volume représente donc un nouvel album quoi qu’il en soit très plaisant, à défaut d’être réellement marquant.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
-Oh ! Je devine à la façon dont vous me dévisagez que ma physionomie ne vous est pas étrangère. Vous y reconnaissez peut-être quelques traits de mon père qui servit à vos côtés, sous Monsieur le Duc de la Force, aux sièges de la Bitche et de la Mothe.

-Le siège de la Mothe !... Jeannot !... Jeannot "Longues oreilles" !
Je nous nous vois encore rampant dans les ténèbres, un poignard entre les dents, le long des tunnels de sape qui firent tomber la citadelle ! Nous venions de bouter le feu aux charges lorsque les Lorrains, creusant une contre-mine, nous coupèrent la retraite...L'affaire se régla au couteau, à l'aveugle, dans des galeries trop étroites pour qu'un homme puisse s'y retourner !
Gravement blessé, j'aurai péri dans cet enfer si ton père n'était revenu sur ses pas pour me traîner à l'air libre avant que la sape ne s'effondrât !
Tu es le fils d'un héros. Mais cela ne te confère qu'un seul droit : celui d'être exemplaire.
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Le chemin de Paris? Malheureux! N'entendez-vous point ce qu'en disent les colporteurs? Cette ville est un repaire de brigands! Elle n'est peuplée que de détrousseurs! De coupe-jarrets! De chiffonniers prêts à vous écorcher tout vif pour vendre votre peau au plus offrant! Les denrées y sont chères et les moeurs dissolues! Il y a trop de monde! Trop de bruit!
Petit lapin, je vous en conjure... N'allez pas à Paris!
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Quoi ! Ces mots que j'extrais du plus profond de l'âme,
Rochers dont le grain mat couve un éclat précieux,
Joyaux bruts que je taille à grands coups de calame
Et qu'une fois polis j'assemble en rangs gracieux,
Quoi ! Les dire non pas pour louer une dame,
Mais pour flétrir l'honneur de quelques vils messieurs !
Hélas ! Me faudra-t-il pour échapper à l'ire
De cruels créanciers désaccorder ma lyre ?
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"_N'ayez pas peur ! Je ne suis pas un brigand !
_Me voilà rassuré ! Quel est donc votre état ?
_Eh bien, à vrai dire, j'ai exercé divers métiers : garde du cardinal, pamphlétaire, vaisselier, poissonnier, fort des halles, maréchal-ferrant, chapelier, porteur de chaise, ramoneur, timonier...mais je suis actuellement sans emploi."
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Son teint pâle est celui
des bergers de L'Astrée,
sa voix claire est semblable
au babil du lignon.
Chacun, battant des mains
s'exclame à son entrée ;
ce petit lapin blanc
est vraiment trop...
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Vidéo de Alain Ayroles
Une interview d'Alain Ayrolles pour Les Chimères de Vénus aux éditions Rue de Sèvre. Entretien réalisé au FIBD d'Angoulème 2024.
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