Soledad fournit depuis des années des histoires pour "Elle". Par conséquent, cela explique les récits assez superficiels qui parlent de maquillage, d'apparence, de vêtements pour être tendance, de régime, de chaussures... Un vrai culte à la superficialité qui est le fond de commerce du magazine. Chaque page répond à des questions presque existentielles : Vous en êtes où en sport? Vous faîtes quoi quand vous avez un coup dur? Et si j'allais à Londres?. Elle propose environ 16 solutions avec une petite phrase et une illustration. C'est drôle, déroutant et piquant parfois. Rien de mémorable mais c'est assez divertissant. L'essentiel est là dans la forme originale et les approches parfois déroutante. Soledad Bravi apporte son piquant dans le 9e art même si cela s'oriente à un public très spécifique.
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Cet ouvrage est un recueil des publications de Soledad Bravi dans "Elle". Elle y travaille depuis quelques années dorénavant. Donc, elle propose des récits très parisiens et de femme d'un certain statut social. Les femmes sont obnubilées par la minceur, la vieillesse, leurs apparences, les achats impulsifs, les produits de beauté... Cela se voit déjà au premier coup d'oeil à la couverture avec une femme mince avec une petite poitrine. Puis dedans on retrouve tout le reste. Déjà, qui peut vraiment comparer ces vacances entre le Japon, le Kenya ou l'Italie? Et aussi le fait de pouvoir avoir un lot d'amants?



Mais après l'approche par question amène aussi à s'interroger. Pas forcément avec ce qui est proposé : "Et si, mon cousin était chirurgien esthétique?", "Qu'est-ce que vous faites à l'heure du déj?" ou "C'est quoi, votre problème avec les chaussures?". Une double page explique comment se créer le journal "Elle". On pourrait utiliser cela dans des situations pragmatiques chez soi, au boulot ou dans le milieu associatif. Et le faire collectivement avec l'obligation de remplir 16 cases pour voir ce qu'il peut en ressortir. A défaut d'être palpitant, cela à l'avantage d'être intéressant. Si par le dessin assez simple on pourrait évoquer sa souffrance au travail ou la problématique dans un projet. Est-ce suffisant pour lire toutes les compiles?
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Les publications de Soledad Bravi dans « Elle » ne sont pas tout public. Toutes les femmes ne se reconnaissent pas dans la vie parisienne assez aisée et baignée dans la superficialité. Dans cet album qui rassemble des publications dans le magazine féminin, on trouve des réponses à des grandes questions de vie. Par exemple, on lit : Comment passer d’excellente vacances ?, Est-ce que je dois m’acheter un treillis comme Elle Macpherson ?Et si on se faisait une terrasse dans le 6e ?. Même si c’est pour l’exercice créatif, beaucoup d’individu ne cherchent pas de solution à ces problématiques qui ne les concernent même pas de loin. Quel bikini porter pour aller à la mer ? ou quelle chirurgie esthétique faire pour rester jeune ? sont des préoccupations très secondaires. L’art des apparences occupe beaucoup de nanas. Difficile d’oublier que nous ne sommes pas des objets de désir pour les mecs. Difficile de s’éloigner de construction sociale qui perdure et que les médias véhiculent à souhait. Par chance, tous les personnages ici sont minces et obsédé par leur poids. C’est à la fois réaliste, drôle et décevant. On se laisse prendre au jeu des réponses sympathiques auxquelles on ne s’attend pas toujours. Il y a quelques pauses culturelles avec des résumés de films. Après, on n’a pas du tout envie des les voir. Au moins si on avait constitué une liste de choses à voir, on peut en rayer. Une lecture légère qui change les idées et qui propose un autre point de vue que le nôtre.
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