L'appel de la nature
Avec Bivouac, Gabrielle Filteau-Chiba boucle une trilogie consacrée à l’appel de la nature et à l’urgence de la défendre. Elle vit ce combat intensément, au point d’avoir acheté une forêt. Que fait-on à Paris quand on a vécu huit ans dans une forêt québécoise, dont trois dans une cabane, sans électricité ni téléphone ? On sort dans la rue embrasser un arbre. Celui à qui l’écrivaine québécoise a fait « un gros câlin » près de Montparnasse, peu avant notre rencontre, était majestueux, mais pas autant que « Gros Pin ».
L’arbre quatre fois centenaire de la région du Kamouraska est la figure symbole de Bivouac, dernier volet d’une trilogie romanesque commencée avec Encabanée (Le Mot et le reste, 2021) et Sauvagines (Stock, 2022). Un spécimen si beau qu’« on ne peut pas le couper, ce serait criminel », déclare l’autrice, née à Montréal en 1987. Dans la fiction, l’arbre est menacé par l’industrie pétrolifère ; dans la réalité, le chantier de l’oléoduc n’existe pas, mais Gros Pin, si.
Une jeune femme a décidé de tout quitter pour se réfugier dans les bois, dans une cabane sans électricité ni eau courante. Elle fuit la ville et les artifices du monde moderne pour retrouver l’authenticité de la vie.
Mais la dure réalité de l’hiver n’est pas si romantique : avoir froid, fondre la neige pour avoir de l’eau, couper son bois pour chauffer et avoir encore froid.
Et même la lecture et l’écriture deviennent difficiles dans le halo des chandelles qu’il faut ménager.
Et l’isolement devient solitude…
Un roman de nature sauvage, avec des réflexions féministes sur la société de consommation et ce qu’elle impose aux femmes.
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Paie ta chronique.
Commencé en même temps qu'un Thalys et finis en arrivant à quai, j'ai plié "Encabanée".
J'ai adoré. Féminisme, survivalisme, isolement, écologie, ancrage de valeurs, réflexions autour de la notion de sauvage (colons/autochtones), quête de soi...
Non franchement, même si c'est pas mal cliché et même si on voit le chapitre de "romance" arriver avec ses gros sabots, ça tombe parfaitement.
C'est très juste, c'est plein d'humour aussi et ponctué de chouettes petits dessins.
Le tout en 120 pages, j'applaudis.
J'aime autant lire ça que du Valérie Perrin ou du Melissa Da Costa
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Parmi les trois tomes, c'est mon préféré. J'adore le personnage de Raphaëlle et le côté thriller du roman. On pourrait penser en lisant le résumé comme il s'agit de défense de la nature que ce livre est descriptif et longuet : pas du tout. L'écriture nous attrape dans le récit. Il y a bien de la poésie mais elle ne ralentit en rien le récit.
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Ce roman raconte l'histoire d'amour de Raphaëlle et d'Anouk sur fond d'engagement écologiste. Après la rencontre et l'insouciance du début de la relation, comment inscrire une histoire dans la durée?
Ce roman peut se lire séparément mais c'est beaucoup mieux de lire les deux volumes précédents, surtout le second pour découvrir les personnages d'Anouk et de Raphaëlle, qui sont originales et attachantes. L'écriture vous attrape : point de descriptions longues et ennuyeuses, mais une poésie vivante et un récit alerte.
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Ce roman avait tout pour me plaire : Les grands espaces, un engagement fort pour la protection animale, des héroïnes fortes et téméraires … pourtant je n’ai pas accroché.
J’ai trouvé les opinions défendues dans ce livre très redondantes. Je suis pourtant en accord avec le message véhiculé, mais quand chaque page ressasse la même litanie, je perds un peu intérêt dans le fil du récit.
Autre point noir à l’histoire selon moi : le personage de Lionel est trop peu approfondi ! J’aurais aimé en savoir plus sur cet homme bienveillant et comprendre son lien avec Raphaëlle. Pourquoi sont-ils aussi liés, comment leur amitié a commencé ? Ce manque de profondeur le rend moins intéressant ce qui est dommage, parce qu’il correspond au genre de personages que j’aime accompagner au fil des mots.
Cependant j’apprécie de voir des femmes au centre du récit et en tant qu’actrices de leurs propres vies et non pas en victimes ! J’aime aussi la justice rendue aux animaux, victimes anonymes de la folie des hommes.
J’espère que d’autres profiteront de leur lecture plus que moi :)
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Anouk quitte son appartement de Montréal pour acheter une forêt dans la région du kamouraska au Québec. Elle veut y vivre dans une cabane sans commodité. Elle apprend alors à aller chercher de l'eau dans la rivière, allumer un feu, vivre en communion avec la nature quitte à découvrir des animaux comme les Coyotes près de chez elle. Puis petit à petit vont venir vivre avec elle deux personnes le chat shalom et puis un écologiste activiste surnommé Riopelle qui est en fuite. Riopelle ne restera pas longtemps puisque c'est un activiste voué à une vie d'errance afin de faire passer son message.Gabrielle Filtrau-Shiba nous délivre à travers une poésie et un humour percutant et tendre un roman écolo féminisme. J'ai adoré sa plume et son message.
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Notre héroïne, Raphaëlle, est garde forestière, elle vit en plénitude avec la nature dans sa caravane, cachée dans la forêt du Kamouraska avec sa chienne coyote. Une vie au rythme de la forêt, jusqu'au jour où un chasseur rode près de son refuge et des disparitions inquiétantes font naître des angoisses.
Un récit engagé et militant
Une ode à la nature, superbe, immense et hostile.
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