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3.76/5 (sur 1474 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal (Québec) , 1987
Biographie :

Gabrielle Filteau-Chiba est traductrice et autrice. Elle est l'autrice d'une trilogie romanesque : Encabanée (2018), Sauvagines (2019), et Bivouac (2021). Ses romans sont notamment consacrés à la défense de la nature.

Gabrielle Filteau-Chiba a quitté Montréal en 2013 alors qu’elle recherchait un rythme de vie plus lent et plus près de la nature.

Elle a acheté une terre près de la rivière Kamouraska à Saint-Bruno, avec un petit chalet qui devait être habitable quatre saisons. Elle y vivait sans électricité et sans eau courante.

Une vague de froid l’empêchait de chauffer suffisamment son refuge et elle s’apprêtait à abandonner le lieux. Mais sa voiture n’a jamais voulu démarrer.

Les 10 jours qu’a dû passer Gabrielle Filteau-Chiba encabanée dans son petit refuge du Bas-Saint-Laurent l’ont inspirée à écrire son premier livre, "Encabanée" (2018), qui s’approche de ce qu’elle a vécu, avec une part de fiction.

Elle a amélioré son sort depuis en construisant une maison faite de bois entourée de jardins et de serres, alimentée en électricité par un panneau solaire. Elle y vit avec son compagnon et sa petite fille.
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Source : http://www.journaldequebec.com; wikipedia
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Lecture par l'autrice & rencontre animée par Simon Payen Pendant huit ans, Gabrielle Filteau-Chiba a vécu au coeur de la forêt québécoise. Seule dans une cabane, elle a dû apprendre à vivre dans ce nouvel environnement. Répartis en quatre saisons, ses poèmes témoignent de cette quête de sens. Ils décrivent son apprentissage des dangers de la nature et son adaptation progressive. Dominée par la beauté de la flore et de ses occupants, sa poésie met également en garde contre les nombreuses menaces qui continuent de planer sur ces territoires sauvages. « J'en viendrai là c'est clair à aimer la pénombre à préférer au jour mes nuits de veille raconter le ruisseau gelé la soif du lac abreuvoir ce quelque part où enfin étancher toutes les bêtes en moi » Gabrielle Filteau-Chiba, La forêt barbelée. À lire – Gabrielle Filteau-Chiba, La forêt barbelée, Castor Astral, 2024. Son par François Turpin Lumière par Patrick Clitus Direction technique par Guillaume Parra Captation par Camille Arnaud

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Citations et extraits (234) Voir plus Ajouter une citation
Le grand-duc m'accompagne de son houhou feutré. Je lève la tête et le cherche du regard. Il est là, perché dans le tremble mort au bord de l'eau. Au bord de la glace, plutôt. La nuit ne tarde pas à plonger la forêt dans le noir ébène. La flamme d'une chandelle oubliée se noie dans la cire sur la table de chevet. Je fais l'ange dans une couette de neige si douillette que je pourrais m'y endormir. Une belle mort dans la grande noirceur.
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J'ai entendu le récit d'un journaliste qui décrivait l'adaptation du comportement des animaux en prenant l'exemple des éléphants. En République démocratique du Congo, ils auraient appris à éviter les chasseurs d'ivoire et à se rapprocher des gardes forestiers. Et dans la réserve nationale de Shaba, au Kenya, des pachydermes ont gagné la zone protégée et n'en franchissent plus les lignes, malgré l'absence de clôtures. Pourtant, rien ne marque visuellement la frontière de la réserve- les éléphants sentent que là, ils sont saufs, qu'on ne leur tirera pas dessus.Ils ont l'intelligence et la sensibilité nécessaires pour différencier les intentions des hommes, départager alliés et ennemis, et gagner d'instinct les espaces prévus pour leur survie.

( p.160)
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Tu sais que tu souffres de solitude quand tu souhaites bonne nuit à un chien qui dort déjà et que tu souris à ta poêle en fonte.
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Anouk avale les paysages, s'approprie à pleins poumons l'air mélèźé, tend l'oreille aux oiseaux, les yeux fermés. Sa communion avec le bois est sensorielle, sensuelle.J'aime la regarder être. J'aime l'idée qu'elle aiguisera mes sens par sa seule présence. Autant sa révolte dans son journal intime était contagieuse, autant elle m'insuffle la paix en m'accompagnant, émerveillée, comme elle l'est.

( p.218)
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Une couverture de laine t'attend, bien pliée, au pied de mon matelas.Je te promets une chose : jamais tu ne connaîtras les chaînes. Et je te traînerai partout, te montrerai tout ce que je sais du bois. (...)
Elle se faufile jusqu'à mes genoux, ma petite chienne trop fluette pour tirer des traîneaux. (...)
Dire que les mushers du chenil allaient t'abattre...
Dire que tu ne verras plus jamais ta mère. Comment te faire comprendre, mon orpheline, que nous serons l'une pour l'autre des bouées, qu'accrochées l'une à l'autre nous pourrons mieux affronter les armoires à glace qui ne chassent que pour le plaisir de dominer, de détruire ?
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Ils ont salué le saint-père, mais rien dit en
mémoire de grand-maman. Je bouillais en dedans.
— Si dieu existe, c’est une femme émancipée, libre et fertile,
croyez-moi.
Mes frères et soeurs m’ont regardée comme si j’étais une sorcière,
le blasphème incarné. Et en silence, picossant dans mon assiette, je
m’imaginais à quoi pouvait bien ressembler dame Nature.
Probablement à Artémis, la déesse grecque de la chasse, ou à la
sumérienne Inanna. Ailées, munies de serres, elles domptent les
fauves et protègent les cerfs, la veuve et l’orphelin.
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Venger les coyotes, les lynx, les ours, les martres, les ratons, les visons, les renards, les rats musqués, les pécans; venger les femmes battues ou violées qui ont trop peur pour sortir au grand jour. Moi, je ne veux pas vivre dans la peur. Et ça ne peut plus durer, ce manège, l’intimidation des victimes. Marco Grondin, c’est comme un prédateur détraqué qui tue pour le plaisir. Ça ne se guérit pas, ça. On n'aura pas la paix tant qu'il sévit, ni nous ni les animaux.
— Deux torts ne font pas un droit, murmure Anouk, qui triture l’ourlet de son chandail en hochant la tête.
— Vrai. Mais c’est ça pareil — y a un prédateur fou dans notre forêt. Alors on fait quoi? p. 243
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j'arrache à la boue
pieux câbles et clous
me sacrant des échardes
j'ai peur en malade
sous le vent je la sens
je l'entends venir
la forme filante
le fin filou
Qui s'dérobe
et me nargue
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Par centaines, les glaçons qui pendent au-delà des fenêtres sont autant de barreaux à ma cellule,mais j'ai choisi la vie du temps jadis,la simplicité volontaire. (..)

Maman, J'ai brûlé mon soutien-gorge et ses cerceaux de torture. Jamais je ne me suis sentie aussi libre.Je sais qu'avec mon baccalauréat de féministe et tous mes voyages, ce n'est pas là que t'espérais que j'atterrisse.(p.15 / Le Mot et le reste,2021)
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les coyotes du soir
chantent de plus belle
pour la première fois ils me séduisent

j'ai envie d'être entourée d'eux

j'en viendrai
là c'est clair
à aimer la pénombre
à préférer au jour
mes nuits de veille

raconter le ruisseau gelé
la soif du lac abreuvoir
ce quelque part où enfin
étancher toutes les bêtes en moi
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