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Les Enfants de Longbridge

Série de 3 livres (Terminée). Écrite par Jonathan Coe (3),

Bienvenue au club par Coe
tome : 1
Le cercle fermé par Coe
tome : 2
Le coeur de l'Angleterre par Coe
tome : 3

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Dernières critiques
Le coeur de l'Angleterre

Dans ce roman, Jonathan Coe revient sur les conflits qui ont divisé l’Angleterre, avant de le conduire au Brexit.



L’histoire, qui se déroule entre 2010 et 2018, met en scène plusieurs personnages hétérogènes gravitant autour des deux protagonistes principaux issus de Birmingham : Benjamin Trotter et sa nièce, Sophie.



C’est à travers leur vie quotidienne, leur carrière professionnelle, les échanges avec leur entourage ou leur famille et divers évènements comme notamment les émeutes de 2011, la cérémonie des Jeux olympiques de 2012 ou le référendum de 2016 que l’auteur réussit à brosser le portrait d’une nation divisée pour laquelle la cohabitation est devenue difficile. C’est parfois avec une certaine ironie qu’il donne un aperçu de la rivalité culturelle existante entre les valeurs progressistes et conservatrices, rivalité qui peut avoir aussi une influence sur la vie émotionnelle et/ou sentimentale des habitants.



C’est le premier roman que je lis de cet auteur qui est vraiment un fin observateur de la société britannique et même de la société tout court car il est impossible de ne pas se retrouver dans une des situations ou conversations décrites dans ce roman.



Le cœur de l’Angleterre est un excellent ouvrage pour comprendre le Brexit, sous forme fictive, ainsi que ses causes et conséquences sur la société britannique et l’identité nationale. Je ne pensais pas qu’un roman sur ce sujet puisse réussir à me plaire autant.

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Le cercle fermé

J'ai adoré retrouver les personnages de Bienvenue au club. Mais devenus quadra, ils ne sont plus dans cet âge du possible que sont les années d'adolescence. Ils sont dans celui des regrets et des désenchantements, des rêves inaboutis et de la désillusion. Et forcément sous la plume de Jonathan Coe, cette crise de la quarantaine est aussi celle de l'Angleterre des années Blair.

C'est là aussi ce que j'ai le moins aimé, cette emprise du politique sur le romanesque, le fait que le regard acerbe du romancier sur son pays prenne le pas sur l'histoire de ses personnages. On est parfois plus proche de l'essai politico sociologique que du roman.

Malgré ce défaut, j'adore l'écriture lucide et caustique de l'auteur qui égratigne notre société et nous force à l'autocritique. Ce deuxième tome n'a pas la fraîcheur du premier ni son effervescence, il est plus amer et plus politique. Mais je l'ai lu avec le plaisir un peu nostalgique de ceux qui retrouvent la trace des amis d'enfance, même si à se plaisir se mêle une certaine distance et un peu de déception aussi.
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Le cercle fermé

Résumer ce roman est impossible. De nombreux personnages se croisent et le lecteur découvre petit à petit les liens qui existent entre eux.

Sur fond d'Angleterre au XXIème siècle, des quadra- voire quinquagénaires font le bilan de leurs vies et prennent des décisions qui mettent en jeu leurs choix de vie. Ils entrent en politique, se retrouvent et se perdent, et leurs utopies refont surface, leurs amours de jeunesse réapparaissent.

Jonathan Coe est un excellent satiriste, certains passages du roman m'ont vraiment fait rire.

On peut dire qu'il s'agit là d'une fresque historique.
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Le cercle fermé

toujours aussi bon ce J Coe...



Mais une incompréhension? une incohérence?

Malvina dit quand elle va s'enfuir avec Paul qu'elle vient d'apprendre leur parenté, alors qu'à la fin de l'ouvrage Loïs dit à Philip que Malvina voulait rencontrer Benjamin qu'elle soupconnait d'être son père, et donc que Paul que ce dernier lui présente, est son oncle...



Ai je mal compris ?
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Le coeur de l'Angleterre

Ce qu'écrit Jonathan Coe fait, c'est cette déliquescence de l'Angleterre, ce grand écart qui ne fait qu'augmenter entre les classes dirigeantes et la classe moyenne. Mais en finissant la lecture, je ne peux que faire le rapprochement avec ce que nous vivons en France depuis quelques temps maintenant : nous avons nous aussi ce grand écart, nous ne souhaitons plus être une terre d'accueil... Benjamin, le héros du livre, se réfugié en France. Et nous, quelle est notre voie à venir ?
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Le coeur de l'Angleterre

3ème volet d'une trilogie que je commence donc par la fin. Une famille, les Potter, dans la tourmente de l'Angleterre pré et post-brexit autour de laquelle gravitent un cercle d'amis qui sont autant de personnages à travers lesquels l'auteur dresse le tableau d'une société en déliquescence après les années Thatcher dont le pays ne s'est pas remis même après une alternance avec les travaillistes. Un roman agréable que j'ai trouvé toutefois un peu "platounet" après le vitriol de "Testament à l'anglaise". L'envie quand même de lire les 2 précédents!
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Le coeur de l'Angleterre

Comme l'annonce la quatrième de couverture, après l'union nationale au moment des JO de 2012 survient la désunion avec le référendum de 2016 qui provoque la sortie du Royaume Uni de l'UE en 2020.

Le coeur de l'Angleterre, c'est ici la région de Birmingham, l'Angleterre profonde, celle qui a peur de la mondialisation, de l'immigration, de l'appauvrissement, du déclassement d'un pays attaché à ses valeurs traditionnelles, en somme un pays comme la France…Le pays se divise en deux camps.

Même si le Brexit est en toile de fond, l’intérêt du récit est d’adopter les points de vue contrastés de personnages issus d’une même famille, avec leur histoire et vécu propres, leurs attachements et leurs révoltes.

C’est souvent drôle et agréable à lire.

En espérant que la France ne suive pas le même après les JO de 2024…
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Bienvenue au club

Troisième roman de Jonathan Coe que je lis. Après la vie très privée de Mr. Sim et Testament à l'anglaise, mon engouement, mon adhésion au style et au propos de Jonathan Coe ne faiblit pas.



En basant son récit à Birmingham, Coe passe en revue la société anglaise de la fin des années 60 et des années 70. Politique, musique, libération des moeurs, adolescence... tout fait farine au bon moulin, dirais-je. le lecteur va suivre quelques jeunes à la découverte du monde et quelques adultes "qui ne s'y font pas". On a de l'adultère, des grèves, des expériences adolescentes, de la musique, on passe du psychédélique au punk... et on quitte peu à peu l'enfance pour Oxford. Coe utilise pour cela un des fondamentaux de la culture anglaise: le club... Quand on pense aux Anglais, on les voit bien souvent dans des fauteuils style Chesterfield dans des salons cosy à siroter leur whisky ou à grignoter des sandwiches au concombre... Le club est à la culture anglaise, ce que la moustache est à la soupe...



C'est un régal d'observation et de cynisme. La plume est tour à tour tendre et caustique. On retrouve cet esprit soooo British, cette dérision et ce flegme britanniques. Et surtout, il y a un travail stylistique impressionnant. Coe alterne les angles d'attaques et les techniques littéraires. Les dernières 50 pages, par exemple, sont un long monologue intérieur de Benjamin Trotter (le personnage principal), avec des digressions, des réflexions, le tout sans point, mais avec pas mal de virgules. Cela peut sembler rébarbatif, mais cela se lit avec plaisir et à toute vitesse.
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